Gare aux infox !

Sachons distinguer le vrai du faux pour ne pas se faire manipuler.

Non, il n’y a pas des dizaines de peines de prison non exécutées. Non, le traité d’Aix la Chapelle ne prévoit pas de rétrocéder l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne. Non, le traité de Marrakech ne va pas ouvrir toutes les frontières aux migrants. Régulièrement, de fausses nouvelles (Fake news : Infox en français) surgissent sur les réseaux sociaux. Échaudés par des informations à leurs yeux peu crédibles, mettant en doute les canaux officiels, nombre de jeunes les reçoivent, les accréditent et les partagent.

Chasse aux bobards

Mais, comment les blâmer quand Donald Trump, Président des Etats-Unis, a (selon le Washington Post) proféré 2001 mensonges publics en une année et que nombre de responsables politiques n’hésitent pas à en faire de même pour instrumentaliser l’opinion publique ? Qu’il est difficile de gérer ces rumeurs. Aussitôt diffusées, elles envahissent la toile, avant de disparaître pour être remplacées par d’autres. Plus on les combat, plus on est accusé de vouloir taire des révélations qui dérangent. Pourtant, face à cette dérive complotiste, il est essentiel de savoir d’identifier les impostures. De plus en plus de journalistes s’attachent à déconstruire cette désinformation à la suite des pionniers que sont « Les décodeurs » (Le Monde), « Le vrai du faux » (France Info), « Desintox » (Arte/Libération) ou encore « Fake off » (20 minutes) ou encore Hoaxbuster (http://www.hoaxbuster.com)

 

Jacques Trémintin - Journal de L’Animation  ■ n°200 ■ juin 2019