Neuilly et les autres

On sait la réticence de certaines municipalités à respecter la loi Solidarité et Renouvellement Urbain votée en 2000 qui rend obligatoire pour chaque commune de plus de 3.500 habitants, de disposer de 20% de logements sociaux. Seules 40% d’entre elles respectent la loi. Christine Boutin, ci-devant ministre du logement, a fini par renoncer à sa tentative pour faire passer dans sa loi la possibilité de comptabiliser dans ces fameux 20% l’accession à la propriété des locataires de ces logements sociaux. Le Maire de Neuilly, adoubé par son prédécesseur, un certain Nicolas Sarkozy, a décidé quant à lui de persister dans sa politique très sociale. Entre 2005 et 2007, 378 logements ont quand même été construits sur les 774 qui lui étaient imposés. La riche et prestigieuse cité atteint péniblement … 3,8% de logements sociaux ! Son premier magistrat a affirmé de pouvoir faire plus. Et de présenter une demande d’adaptation, demande adressée au ministre du logement nommée par le Président de la République, sollicitation aussitôt appuyée par le préfet des Hauts de Seine, désigné sous le contrôle du Président de la République. Gageons que cette requête aura été étudiée avec la plus grande attention et la bienveillance requises. Mais le tableau de déshonneur ne concerne pas que Neuilly, loin s’en faut. A ses côtés, on trouve  la ville socialiste d’Allauch, dans la banlieue de Marseille. Sur ses 18.000 habitants, elle ne compte toujours que 2,6% de logements sociaux.  

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°916 ■ 12/02/2009