Hôpitaux en péril

Le projet de loi Bachelot « hôpital, patients, santé, territoire » qui vient d’être voté au parlement, a fait l’unanimité… contre lui. « L’hôpital ne souffre pas d’un manque de moyens » avait déjà affirmé notre Président le 9 janvier, lors de ses vœux au secteur de santé. On vous le dit et on vous le répète : s’il y a des problèmes dans les hôpitaux, c’est parce qu’ils ne savent pas bien se débrouiller. Leur déficit était de 500 millions d’Euros en 2006, 666 en 2007 et un milliard en 2008. Les mauvaises langues prétendent que leur budget est systématiquement inférieur à leurs besoins, que le vieillissement de la population d’un côté, l’accroissement du coût des thérapies et des médicaments de l’autre, ne peuvent aboutir qu’au renchérissement de la santé. Ne les croyez pas. Il faut gérer l’hôpital comme une entreprise et le rentabiliser, en fermant, euh non, en mutualisant les services et en faisant la chasse aux gaspillages. Heureusement, Nicolas Sarkozy a ordonné la résorption de ces déficits, d’ici à 2012. Petit problème de mathématique : si le coût moyen d’un agent hospitalier est de 35.000 € et celui d’un médecin, 105.000 €, combien faudra-t-il dégraisser de postes pour y arriver? La solution est : 15 à 20.000. Le CHU de Nancy? 650 suppressions en quatre ans. Lyon? 350. L’Assistante Publique à Paris? 2.600 postes en 2008. Moins d’Etat et alignement sur les logiques du privé : il n’y a que cela pour redresser le déficit de notre santé et la moderniser.

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°922 ■ 26/03/2009