Photos de vacances

Monsieur et Madame D. de Peoria, Arizona, USA, décident à leur retour de congés, de faire développer leur pellicule photos. En une heure, les clichés sont tirés. Au moment de venir les récupérer, ils sont interpellés par la police qui les place en garde à vue. Leurs deux petites filles leur sont retirées. Ce qu’on leur reproche ? Au milieu des photos prises devant un gâteau d’anniversaire, sur une pelouse, sur la plage, il y avait l’une de leur fille, nue. Accusés de pédophilie, ils durent avoir recours aux services d’un avocat qui démontra qu’il n’y avait rien d’abusif dans cette pratique. Les deux petites filles leur furent rendues. Facture : 70.000 dollars de frais de justice. Cela se passe en France, le 16 septembre 2009. Monsieur F. qui réside à Aubière, dans la banlieue de Clermont Ferrand, Puy de Dôme, de retour de vacances va chercher ses photos, qu’il a fait développer chez son marchand de journaux. Deux femmes policières l’attendent et l’emmènent au commissariat. Parmi les photos, il y en avait une où l’on voyait l’une de leurs cinq filles âgées de 5 à 14 ans allant se baigner toute nue. La famille sera blanchie, au bout de quelques jours : c’est l’une des enfants qui avait pris le cliché. Voilà que photographier ses enfants devient risqué. C’est pas bientôt finis ces délires ? Non, pas tant que la chasse aux pédophiles restera ouverte. Vigilance et précautions ne doivent pas exclure prudence et circonspection. Bonnes vacances quand même !

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°981-982 ■ 15/07/2010