Quel dommage !

Dire qu’on venait enfin de trouver la bonne solution face à la délinquance des mineurs. En attendant la mise au point de l’échographie détectant les embryons violents donnant des coups de pied dans le ventre maternel, l’Éducation nationale a proposé de classer les enfants de 5 ans dans trois cases : « RAS », « à risque », « à haut risque ». Cela aurait permis de les repérer et de les surveiller, jusqu’à ce qu’ils puissent entrer dans un Établissement public d’insertion de la défense, solidement encadrés par d’anciens militaires. Le Sénat vient de retoquer la loi Ciotti qui le prévoyait. De mauvaises langues avaient ironisé. Cette proposition, c’est chausser « les bottes de Jean-Marie Le Pen » et démontrer « le populisme qui l’anime ». « C'est une idée totalement inadaptée et qui fait preuve d'une méconnaissance totale du rôle et du respect qui est dû aux militaires ». « Ce n’est pas le boulot des militaires. Les militaires ne sont pas là pour encadrer la délinquance, il y a d'autres services de l'État pour cela. Il ne faut pas mélanger les genres ».  Ces déclarations sont respectivement celles de Dominique Paillé, porte parole de l’UMP, Michèle Alliot Marie, ministre de l’intérieur et Hervé Morin, ministre des armées … en 2007, en réaction à la suggestion de Ségolène Royale d’utiliser l’armée pour redonner le goût de la discipline aux jeunes. Comme quoi, on peut être de droite et dire parfois des choses sensées et être de gauche et persister à dire des conneries !

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1037 ■ 03/11/2011