Sur leurs ailes
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Pourquoi ne faut-il surtout pas rater ce documentaire ? Sans doute parce que Franck Seuret, son réalisateur, a su capter ce qu'il y a de plus intense et de plus lumineux dans ces petits riens du quotidien que l'on pourrait considérer bien à tort comme anecdotiques ou entachés de banalité.
C’est vrai qu’il serait facile de penser qu’il ne se passe pas grand chose dans ce court métrage décrivant le Logis, un lieu de vie situé à Mauges-sur-Loire (49) accueillant six enfants atteint d’autisme, de déficience intellectuelle ou de troubles psychiques que lui a confié l’Aide sociale à l’enfance.
Et pourtant, on y trouve l’essentiel : la tendresse et la protection, le respect et la dignité, la tolérance et le discernement, l’empathie et la chaleur humaine … tout ce que l’accompagnement de jeunes en difficultés en général et de jeunes confrontés au handicap en particulier peut produire de meilleur et de plus élégant.
C’est Sarah qui est envoyé à la superette avec les images imprimées de sa liste de course.
C’est Hélène qui maltraite son doudou, en affirmant qu’il est habitué à ce qu’elle lui fasse du mal qui est incitée à le préserver.
C’est Julyan qui urine dans sa culotte en plein milieu de son repas du soir, tournant le regard vers l’adulte qui ne le frappera pas, mais l’emmènera à la douche après lui avoir fait terminer son repas.
Ce sont ces enfants qui bricolent, scie sauteuse et perceuse électrique à la main ; qui échangent sur les règles de vie du petit collectif ; qui s’apaisent baignés des accords du piano ou de la guitare.
Et puis ce sont ces adultes animés d’une bienveillance et d’une sérénité imperturbables qui apaisent et rassurent, qui réconfortent et sécurisent, qui câlinent et prennent soin.
Oui, décidément, si ce documentaire fascine, c’est parce qu’il est construit sur une trame indépassable : le partage d’une même humanité.
Equipé d’une petite caméra, Franck Seuret s’est immergé deux à trois jours par mois pendant toute l’année 2021, partageant le quotidien des enfants et des adultes. Il a ainsi récolté près de 80 heures de prises de vue dont les 52 minutes finales nous restituent les moments les plus émouvants et les plus attachants. Aucun commentaire en voix off, ni demande du réalisateur de tourner des scènes scénarisées. Juste des témoignages sur le vif, avec des dialogues spontanés, des situations dégagées de tout artifice et des problématiques qui n’épargnent rien d’une souffrance sous-jacente.
Voilà un bel hommage rendu à ces enfants différents et à une protection de l’enfance qui ne bénéficie trop souvent de coups de projecteur que pour dénoncer ses dérives, rarement ses réussites.
Mais, c’est là aussi un coup de chapeau à ces professionnelles qui donnent le meilleur d’elles-mêmes, veillant sur leurs protégés bien au-delà de leur séjour, en sachant ainsi aller jusqu’au bout de leurs engagements.
A voir, absolument le 20 octobre sur France 3 Pays de Loire et en Replay sur :
https://bit.ly/3yUeXuW
C’est vrai qu’il serait facile de penser qu’il ne se passe pas grand chose dans ce court métrage décrivant le Logis, un lieu de vie situé à Mauges-sur-Loire (49) accueillant six enfants atteint d’autisme, de déficience intellectuelle ou de troubles psychiques que lui a confié l’Aide sociale à l’enfance.
Et pourtant, on y trouve l’essentiel : la tendresse et la protection, le respect et la dignité, la tolérance et le discernement, l’empathie et la chaleur humaine … tout ce que l’accompagnement de jeunes en difficultés en général et de jeunes confrontés au handicap en particulier peut produire de meilleur et de plus élégant.
C’est Sarah qui est envoyé à la superette avec les images imprimées de sa liste de course.
C’est Hélène qui maltraite son doudou, en affirmant qu’il est habitué à ce qu’elle lui fasse du mal qui est incitée à le préserver.
C’est Julyan qui urine dans sa culotte en plein milieu de son repas du soir, tournant le regard vers l’adulte qui ne le frappera pas, mais l’emmènera à la douche après lui avoir fait terminer son repas.
Ce sont ces enfants qui bricolent, scie sauteuse et perceuse électrique à la main ; qui échangent sur les règles de vie du petit collectif ; qui s’apaisent baignés des accords du piano ou de la guitare.
Et puis ce sont ces adultes animés d’une bienveillance et d’une sérénité imperturbables qui apaisent et rassurent, qui réconfortent et sécurisent, qui câlinent et prennent soin.
Oui, décidément, si ce documentaire fascine, c’est parce qu’il est construit sur une trame indépassable : le partage d’une même humanité.
Equipé d’une petite caméra, Franck Seuret s’est immergé deux à trois jours par mois pendant toute l’année 2021, partageant le quotidien des enfants et des adultes. Il a ainsi récolté près de 80 heures de prises de vue dont les 52 minutes finales nous restituent les moments les plus émouvants et les plus attachants. Aucun commentaire en voix off, ni demande du réalisateur de tourner des scènes scénarisées. Juste des témoignages sur le vif, avec des dialogues spontanés, des situations dégagées de tout artifice et des problématiques qui n’épargnent rien d’une souffrance sous-jacente.
Voilà un bel hommage rendu à ces enfants différents et à une protection de l’enfance qui ne bénéficie trop souvent de coups de projecteur que pour dénoncer ses dérives, rarement ses réussites.
Mais, c’est là aussi un coup de chapeau à ces professionnelles qui donnent le meilleur d’elles-mêmes, veillant sur leurs protégés bien au-delà de leur séjour, en sachant ainsi aller jusqu’au bout de leurs engagements.
A voir, absolument le 20 octobre sur France 3 Pays de Loire et en Replay sur :
https://bit.ly/3yUeXuW