Billets
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Loi du Talion
Carte blanche à la Plume noire
Loi du Talion ; Malik 1
« Alors comme ça on frappe les éducateurs !? » Malik ne l’a ni vue ni entendue venir. La calbote qu’il reçoit sur l’arrière du crâne le fait presque tomber de la chaise sur laquelle il est assis. L’auteur de la calbote, un officier de police. L’éducateur frappé, François Durand. L’altercation s’est passée deux semaines avant la convocation au commissariat. L’adolescent de quatorze ans venait d’arriver sur la MECS (1). Sa première soirée sur la structure. Cinq heures de présence à peine
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A qui le tour ?
Le scandale de Bettharam fait écho au rapport Sauvé de 2021 faisant état des 330 000 victimes de violences sexuelles au sein de l’église catholique depuis 1950. À la pédocriminalité que des dizaines de témoignages d’anciens élèves décrivent comme banalisée, se rajoutent ici la violence systémique comme modèle d’éducation et l’humiliation comme relation à l’enfant. Une question se pose toutefois : est-ce propre à l’institution religieuse ?
Du côté des familles ? Malgré une loi votée en 2019 interdisant les violences éducatives, 81% des
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Là-haut
Carte blanche à Olyric
Là-haut
Je vous regarde du haut de mon bureau bien trop moquetté
Œuvrer !!!
Chaque minute
Chaque heure
Chaque jour
Comme ce que j’ai été
Comme ce que je suis encore au fond de moi
Un travailleur social
Un petit besogneux institutionnel
Dans l’ombre
À la recherche de lumière pour eux
Je vous écoute de haut de mon bureau bien trop isolé
Distiller !!!
Quelques sourires
Quelques conseils
Quelques mots
Quelques connivences
Comme ce drôle de hasard qui m’a amené près d’eux
Comme ce qui m’a donné cette
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Entre trop et pas assez
Longtemps, trop longtemps, les violences faites aux femmes et les maltraitances subies par les enfants ont fait l’objet soit d’un déni, soit d’une banalisation. Les victimes affabulaient, à n’en pas douter ou bien pire encore, elles vivaient ce qui s’était toujours fait et ce qui se ferait toujours …
Depuis la création du MLF en 1970 jusqu’à la vague Me-too en 2007, le mouvement féministe a réussi à rompre le silence et à faire reculer l’indifférence. Aujourd’hui, enfin, ces agressions font la une des journaux. Jour après jour s’égrène le
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Squat Game
Carte blanche aux tribulations d’une assistante sociale de rue - Squat Game (1)
Scénario
Vous allez découvrir une station essence désaffectée et située dans un tunnel. Le bâtiment est composé de l’ancien espace commercial, mais aussi de l’appartement du dernier gérant. Plusieurs hommes occupent ce lieu. L’édifice vétuste est normalement interdit d’accès du fait de sa dangerosité, tant au niveau du bâti que de son insalubrité. Pourtant, ces hommes en font un lieu de vie, faute de mieux.
Votre mission, si vous l’acceptez
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Allez, au dodo !
Carte blanche à Ludwig - Allez, au dodo !
A l’internat.
- « C’est l’heure d’aller en chambre, les jeunes »
- « Nan c’est pas l’heure, de toute façon on va se coucher quand on veut ! »
- « Et bien, en fait, non, il y a des règles et là c’est le moment de se poser tranquillement, on peut se lire une histoire, discuter au calme… »
- « Nan on ira pas, ce soir on fait la fête et de toute façon tu n’es qu’un gros enc.., va mourir ! »
Au-delà des oppositions et du refus du cadre chez des jeunes carencés, que se passe-t-il chaque soir, au moment du
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Narcotrafic : hypocrisie à tous les étages
La France sera bientôt gangrénée par le narcotrafic : c’est en tout cas l’annonce qu’en font les médias. Un chiffre d'affaires du marché de la drogue évalué à 3,5 milliards d’euros par an. Près de 300.000 personnes en sont partie prenante. Une guerre des cartels qui fait rage : 110 meurtres et 341 blessés en 2024, un enlèvement ou une séquestration tous les trois jours. Une corruption croissante de l’appareil d’État … Comment en est-on arrivé là ?
Première tartuferie : c’est vrai qu’il existe un marché légal d’une substance psychoactive
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Porte close
Carte blanche à la Plume noire - Porte close
Rita fait le pied de grue devant la porte de la MDS (1). Il n’y a encore pas très longtemps, elle y avait accès. Parfois, elle y était même convoquée et obligée de s’y rendre. Mais là, la porte est fermée. Rita n’a plus le droit de pénétrer dans le sanctuaire. Douze années de prise en charge en protection de l’enfance et puis d’un coup, plus rien. Douze années à écumer toutes sortes de dispositifs et aujourd’hui, à la rue.
Rita ne peut censément retourner vivre chez sa mère. Quant à son père, elle
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A double tranchant
La littérature jeunesse consacrée à l’Afrique présente rarement ce continent sous d’autres aspects que celui d’un misérabilisme apitoyé stigmatisant une prétendue arriération. Ce qui n’est pas sans poser question. La lecture d’un livre, en particulier, a provoqué chez moi gêne et confusion : « Ailleurs » (1).
L’intention est pourtant louable : faire prendre conscience des violences subies par bien des enfants à travers le monde en général et plus particulièrement en Afrique. Les dessins sont magnifiques et les thématiques évocatrices : la
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La Passagère du Tramway
Carte blanche aux tribulations d’une assistante sociale de rue
La Passagère du Tramway
Madame Passage est une régulière de la ligne de tramway matinale. Elle emprunte, jour après jour, ce transport en commun à l’heure de pointe. L’histoire ne nous dit pas quelle est sa station de départ, simplement que son trajet dure une quinzaine de minutes. Quinze longues minutes pour les voyageurs qui l’entourent.
Madame Passage occupe systématiquement le même espace du wagon : la banquette assis-debout située à l’arrière de la rame. Généralement