Économie / Emploi
Le pouvoir, le bonheur, le climat. Le désarroi des cadres
POLET Laurent, Éd du Détour, 2023, 222 p.
Laurent Polet enseigne le management à l’École Centrale de Paris après en avoir été diplômé. Le regard qu’il porte sur ces cadres supérieurs qu’il forme depuis 2009 est sans concessions.
Tout commence pour une tête bien faite, par l’excellence de ses résultats scolaires, explique-t-il. Naturellement, elle s’engage dans les filières scientifiques. Au moment de choisir son orientation dans le supérieur, postuler aux concours des écoles les plus prestigieuses s’impose à elle. Les entreprises les plus
La folle histoire du chômage
ZOBERMAN Yves, Éd. Apogée, 2023, 93 p.
Au premier abord, le chômage semble un fléau très contemporain, inconnu chez nos ancêtres. A y regarder de plus près, il existait déjà … sous d’autres noms.L’ancienne langue grecque ne connait pas le mot « travail », activité réservée aux esclaves. Le mot chômage vient du latin caumare (se reposer par grande chaleur) issu du grec Kaumare (chaleur brûlante). Cette curiosité sémantique est à relier avec la longue tradition faisant du travail un synonyme de pauvreté, l’oisiveté étant le privilège des plus
Le maniement des hommes. Essai sur la rationalité managériale
TEXIER Thibault, Éd. La Découverte Poche, 2022, 278 p.
Le travail social est progressivement instrumentalisé par la logique managériale. Démystifier cette gangrène devient primordial.
A l’image de métastases envahissant l’organisme, le management imprègne de plus en plus nos manières d’interagir avec le monde et avec nous-mêmes. Que la pensée critique se saisisse de cet objet s’avère urgent. Ce que nous propose l’essai de Thibault Le Texier qui déconstruit avec pertinence et justesse cette approche.
Tout groupe humain conçoit un modus
Pourquoi les riches posent problème? 20 idées reçues sur les inégalités
RICHARD Philippe, Éd. Max Milo, 222, 112 p.
Ah, ces riches qui font la prospérité de notre pays de notre pays en créant des emplois. Il n’y que les jaloux pour les dénigrer !
Le discours est bien codé, les idées reçues bien ancrées, les plaidoiries bien rodées. Et pourtant, il est aisé de les déconstruire. Ce que nous propose méthodiquement Philippe Richard, Docteur en économie.
Les couches moyennes se sont généralisées, se rapprochant des classes sociales aisées ? Pas vraiment : 70 % des emplois à temps plein gagnent une à deux fois le
Posséder. Pourquoi nous voulons toujours plus que ce que nous avons
HOOD Bruce, Éd. FYP, 2021, 226 p
La planète ne possède qu’1,9 hectares par personne pour fournir à l’humanité les ressources à son existence qui en consomme déjà 2,3. Comment expliquer cette quête insatiable d’une accumulation de biens et de richesses qui nous mène droit dans le mur ?
L’un des premiers mots que le bébé prononce est souvent « à moi », quand il veut garder un objet auquel il tient ! Cette pulsion de possession, à l’origine du réflexe d’appropriation et de l’acte social de propriété, serait-il inné chez l’être
Réussir son burn-out. Récits de résistantes
LE BARS Corinne (sous la direction), Éd. érès, 2022, 188 p.
Elles sont infirmière, cadre bancaire, couturière, formatrice, éducatrice spécialisée, assistante sociale, informaticienne … Elles partageaient la même conception de leur travail : passionnées, perfectionnistes et imprégnées de toute-puissance. Jusqu’au jour où les crises de panique, les sueurs froides et les douleurs musculaires ont commencé à s’emparer d’elles. Elles pensaient dépasser ces premiers troubles. Mais, très vite, elles ont été emportées dans un effondrement lent et
Travailler. La grande affaire de l’humanité
SUZMAN James, 2021, Éd. Flammarion, 474 p.
S’il est un mythe tenace, c’est bien celui de l’homo economicus : nous serions des créatures égoïstes, coincées entre nos désirs infinis et nos moyens limités, contraintes à travailler toujours plus pour produire des richesses et consommer plus de biens. Et pourtant, notre espèce n’a pas toujours accumulé de la nourriture et encore moins de richesse, pas toujours obnubilée par la préservation d’un quelconque rang social. Loin d’être confrontée à la famine et à la sauvagerie, elle consacrait quinze à
Autisme et travail : un défi
TREESE-DAQUIN Catherine, Éd. L’Harmattan, 2020, 290 p.
L’altération de la communication, des interactions sociales et de la perception des signaux émotionnels chez une personne avec autisme rendent-ils difficile, voire impossible son insertion professionnelle ? L’auteure a voulu répondre à cette question, en recueillant le témoignage de cent cinquante personnes concernées, âgées de douze à soixante ans. Les propos qui constituent le matériau de base de son étude sont révélateurs. Certains assument leur autisme, comme Xavier qui l’a indiqué
Défaire le capitalisme, refaire la démocratie. Les enjeux du délibéralisme
DACHEUX Éric & GOUJON Daniel, Éd. Erès, 2020, 353 p.
Notre société néolibérale est fondée sur l’impératif de croissance, la recherche du profit maximum, la concurrence pure et parfaite et l’utilitarisme. Avec comme résultats : l’objet produit est plus important que l’être humain, l’individu est mis au service de la technique et la politique est soumise à l’économie.
Alors qu’il y a une diversité de modèles économiques (domestique, publique, sociale), le capitalisme n’admet que la logique orthodoxe de marchandisation potentielle de tout
Antisocial. La guerre sociale est déclarée
Guénolé Thomas, Éd. Plon, 2018, 274 p.
Le processus politique de destruction du système social français est en marche. Thomas Guénolé en décrit les détails.
Ce n’est plus à la société de fournir un emploi à chaque salarié, mais à lui d’en trouver un, le soupçon pesant sur lui de ne pas le vouloir. La baisse du taux de chômage quand l’économie redémarre est-il le signe qu’il y a alors moins de fainéants ?
Pour combler le trou de la sécurité sociale, on a responsabilisé le patient par l’augmentation du forfait hospitalier. Est-ce la perte de