Cancer sécuritaire

Le 19 novembre dernier, les gendarmes étaient déjà entrés dans une classe de troisième, à Marciac, dans le Gers avec un chien policier, pour procéder à une recherche de drogue, n’hésitant pas à pratiquer des palpations. Ce mardi 10 février, ce fut au tour des 120 enfants du collège d’Arthez-de-Bearn, dans les Pyrénées de subir cette détection, à l’arrivée de leur car scolaire. Aucune trace du moindre cachet d’ecstasy, de carrés de buvards imprégnés de LSD, de poudre d’héroïne ou de boulette de haschisch. Cette fois-ci, pas de résultats. Mais on en est sûr, il y en a quelque part. Il faut continuer à chercher. Suggérons à nos braves pandores de vérifier aussi dans les vestiaires des sportifs, dans les baladeurs MP3 des joggeurs, sans oublier les couches culottes des bébés qui vont au parc. Il faut y envoyer les chiens renifleurs. Eux trouveront. On nous le dit et on nous le répète, depuis des années : nous sommes en insécurité. Non pas du fait du chômage, de la précarité ou de la pauvreté. Il nous faut avoir peur de la drogue qui est vendue aux portes des écoles de nos enfants. C’est un vrai fléau. N’écoutez pas ceux qui affirment  que ce n’est pas en supprimant le symptôme que la difficulté disparaîtra. Ils cherchent à vous tromper et sont complices des dealers. Encourageons, au contraire, notre Etat à surveiller toujours plus, à contrôler toujours mieux, à réprimer toujours davantage. Il en va de notre bien être, de note intégrité et de ceux de nos enfants.

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°918 ■ 26/02/2009