Poisson d’avril ou pas ?

Louisiana State Penitentiary, la plus grande prison de haute sécurité des USA (5.100 détenus), propose depuis 1965 un spectacle original : des rodéos de prisonniers. Une arène pouvant accueillir 7.500 spectateurs voit s’affronter une poignée de forçats pour la plupart condamnés à vie et des taureaux, à charge pour les premiers d’éviter les cornes des seconds. Chaque séance rapporte jusqu’à 320.000 euros.

Dans l’État voisin du Texas, le festival SXSW d'Austin, a proposé, dans sa version 2012, une importante innovation : fait circuler une dizaine de SDF portant à leur cou une clef USB 4G. Pour 2 $ les 15 minutes, les participants ont ainsi pu utiliser une connexion internet très haut débit. Les organisateurs ont justifié leur action, par la source de revenus ainsi procurés aux SDF, alors que les ventes de journaux à la criée ne leur rapportent plus autant.
Retour vers l’hexagone : « ne nous voilons pas la face, recruter un handicapé, c’est recruter quelqu'un de moins performant, c'est rompre votre équilibre humain en culpabilisant vos salariés et en créant un malaise face à l'infirmité ». Pour contourner le quota de salariés handicapés et/ou améliorer l'image de marque de l’entreprise, In-Firms propose sur son site internet de louer des « figurants d'entreprise » partiellement « invalides » sur catalogue, à partir de 600 euros de l’heure.
Un poisson d’avril s’est glissé dans ces informations : lequel ?
> Réponse : In Firms (clip provocateur pour pousser à la prise de conscience) 

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1058 ■ 12/04/2012