Touche pas à ma mère

MESTRON Hervé, Ed. Talents Hauts, 2012, 64 p.

Au début, Sébastien s’est montré charmant. Toujours de bonne humeur, prêt à rendre service et agréable. Certes, le nouveau couple fonctionne aux antipodes : lui est maniaque, presque obsessionnel. Elle, elle est bien plus laisser aller. Mais il semble la rendre heureuse. C’est tout ce qu’elle demande, Cécile. Sa mère va enfin trouver la stabilisation affective qu’elle mérite, depuis le départ de son père, véritable globe trotter sillonnant le monde. S’il n’oublie jamais de leur adresser une lettre ou une carte postale des pays qu’il visite, cela fait  quand même dix ans qu’il n’est pas réapparu. Il ne reconnaîtrait même plus sa fille qu’il a quittée, quand elle avait cinq ans. La vie a repris son cours, depuis l’arrivée de Sébastien. Jusqu’au jour où Cécile aperçoit une scène de violence, avant de découvrir les traces d’hématomes sur le corps de sa mère. Si celle-ci semble vouloir se résigner face aux violences qu’elle subit, sa fille ne restera pas inactive pour les faire cesser, n’hésitant pas à se montrer plus maligne que l’agresseur, pour le mettre hors d’état de nuire.

 

Jacques TrémintinLIEN SOCIAL ■ n°1254/1955 ■ 25/06/2019