J’aime pas la danse - J’aime pas le foot

RICHARD Stéphanie et DOUMONT Gwenaëlle, Ed. Talents Hauts, 2015, 24 p.

Peut-on être un petit garçon et ne pas aimer le foot, même si son papa l’adore? Peut-on être une petite fille et ne pas aimer la danse, même si sa maman l’adore? Voilà des questions qui fleurent bon les études de genre, faisant hurler nos cathos intégristes et dresser l’oreille à nos féministes militantes. Mais, pour les enfants, le problème est bien plus simple : comment faire comprendre que l’on ne partage pas forcément les goûts de ses parents, sans les vexer ou les décevoir ? Cela peut concerner des attributs traditionnellement rattachés à la virilité ou à la féminité, comme le foot ou la danse. Mais, cela va bien au-delà : répéter sans cesse ses gammes de piano, parce que maman a toujours rêvé de pratiquer de cet instrument depuis qu’elle est toute petite ou encore s’entraîner au tennis, des heures durant, chaque semaine parce que papa n’a jamais réussi à devenir le champion qu’il espérait tant être. Ces deux petits livres, quant à eux, font le choix d’activités propres aux garçons et aux filles. Du foot, Lucien n’en a rien à faire « je vois pas l’intérêt de courir après un ballon qui roule toute le temps » constate-t-il. « J’aime pas les tutus. Ça gratte et c’est rose », lui répond sa copine de l’album voisin consacré à la danse. Avec humour et tendresse le récit et le dessin se tricotent dans un scénario proposant d’habiles pieds de nez.

 

Jacques TrémintinLIEN SOCIAL ■ n°1175 ■ 10/12/2015