EN SOUFFRANCE
Manuel d’alcoologie sociale ou "les aventures d’Hercule…"
Yves COULOMBIER, Chroniqure Sociale, 2007, 112 p.
L’avantage de présenter l’alcoolisme comme une maladie, c’est de déculpabiliser celles et ceux qui en souffrent. L’inconvénient majeur, c’est de déresponsabiliser les professionnels du social qui peuvent se sentir peu concernés par une pathologie qui nécessiterait un traitement exclusivement médical. En tant que travailleur social intervenant en alcoologie, Yves Coulombier revendique haut et fort la place de sa profession dans cette problématique. Il nous livre ici un ouvrage des plus
Abécédaire d’une anorexique
Margot ROCHET, Chronique Sociale, 2006, 96 p.
Margot Rochet a connu, à l’âge de 18 ans, un grave épisode anorexique. Ayant décidé de ne pas dépasser les 40 kilos, elle en pesait alors 37. Elle nous décrit dans ce livre de témoignage sa longue descente aux enfers. Condamnée à errer dans un labyrinthe dont elle ne voyait pas d’issue, elle atteint le fond des abysses. Puis, avec la pointe des pieds, elle réussit à donner une impulsion qui lui permit de débuter une longue, très longue ascension. Pourquoi s’est-elle ainsi infligé une torture aussi
Vivre la boulimie. Vie et survie. La quête éperdue d’une identité
Sylvette RIETY, 2006, 155 p.
Le vieux mot français d’addiction signifie : « donner son corps en gage pour une dette non payée ». Cette définition colle au plus près de la boulimie qui constitue une authentique toxicomanie à la nourriture et une pathologie du manque. On ne peut comprendre ce comportement si l’on ne part pas du décalage entre ce qui est apparent et ce qui est vécu de l’intérieur. Les crises de boulimie arrivent sans prévenir et sont incoercibles. Un vide diffus s’installe, mélange de malaise d’angoisse et d’excitation qui se
Prévenir la délinquance dès la petite enfance
Sous la direction de Catherine BLATIER, L’Harmattan, 2006, 240 p.
La majorité des délinquants cesse ses transgressions avec le temps, suite à un évènement à forte valeur émotionnelle, à une rencontre affective ou à la naissance de leur enfant. Cette extinction naturelle justifie que l’on déploie à leur égard une tolérance d’autant plus grande que 90% de leurs passages à actes relève de conduites d’occasion ou transitoires. Quant à la délinquance persistante ou de condition, l’arsenal répressif a pour effet d’atténuer ni son importance ni sa
Faut-il avoir peur de nos enfants? Politiques sécuritaires et enfance
Sous la direction de Gérard NEYRAND, La Découverte, 2006, 126 p.
La prévention de la délinquance des mineurs s’abreuve à deux sources distinctes. On peut choisir d’incriminer les conditions socio-économiques, en considérant qu’elles sont à l’origine de l’émergence de l’essentiel des conduites transgressives. Toute autre est la responsabilisation les familles, désignées comme garantes du respect par leurs enfants des règles sociales. La première approche privilégie la compréhension des causes de la délinquance et la recherche de moyens pour
L’errance des jeunes adultes. Causes, effets, perspectives
Pascal LE REST, L’Harmattan, 2006, 224 p.
Pascal Le Rest nous livre ici une analyse fort pertinente des conditions de l’errance. Mais avant de nous en proposer les éléments principaux, il nous présente l’action d’un groupe de professionnels de l’agglomération de Chelles qui a tenté de trouver des réponses efficientes à cette problématique, dans le cadre d’un travail de partenariat. Le lecteur pourra trouver dans cet ouvrage outre l’interview de huit jeunes confrontés directement à l’errance, le témoignage d’intervenants concernés par cette
Des rues et des hommes. Les SDF : une question de société
André LACROIX, Dunod, 2006, 146 p.
André Lacroix, Directeur de l’association Emmaüs pendant quinze ans, en parle en connaissance de cause : aucune structure, aucune association n’ont réussi à permettre aux SDF d’amorcer un retour à la vie ordinaire. A cela de multiples raisons. Il y a d’abord, ce blocage du logement durable qui contribue à l’engorgement de l’habitat temporaire que seules les constructions massives pourront contrecarrer. Il y a ensuite un phénomène en pleine expansion qui a débordé un dispositif très vite contraint à ne gérer
Le frisson de l’émeute. Violences urbaines et banlieues
Sebastian ROCHE, Seuil, 2006, 228 p.
En opposition avec le modèle de la police de proximité Nicolas Sarkozy conçoit une police réactive, susceptible de réagir plutôt que d’anticiper, d’interpeller les délinquants plutôt que de prévenir les conditions de leurs actes. Les émeutes de 2005 signèrent la faillite de sa stratégie. Avant qu’elles ne se déclenchent, personne ne vit rien venir, les autorités ayant négligé ou cassé les instruments leur permettant d’avoir une visibilité sur ce qui se déroule. Après leur extinction, alors que jamais on
Intervenir en toxicomanie
Pascal COURTY, La découverte, 2005, 182 p.
Si l’on peut définir la toxicomanie comme la perte de la liberté de s’abstenir de prendre un produit, en dépit de la connaissance de son caractère nocif, le traitement consiste alors à retrouver la possibilité de faire un choix et de rétablir un contrôle sur la prise de ce produit. Il est utopique de rêver à une société sans drogue. Il est bien plus réaliste d’éduquer les populations afin de leur permettre de consommer en toute connaissance de cause. Ce discours s’est progressivement imposé dans
Nos années SIDA - 25 ans de guerre intime
Eric FAVREAU, La découverte, 2006, 217 p.
Il est rare qu’une maladie possède un certificat de naissance. Il est encore plus rare qu’elle se soit si rapidement transformée en pandémie et soit devenue la plus grande catastrophe sanitaire que l’humanité aie connue. Entre 1981 et 2006, elle a fait 75 millions de victimes à travers le monde ; 25 millions en sont mortes. En 2005, 4,9 millions de personnes ont été nouvellement infectées et 3,1 sont décédées. L’ouvrage qu’Eric Favreau consacre à cette question donne la parole tant aux acteurs de