Billets d'humeur
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A votre bon cœur m’sieur dame!
Ils sont venus, ils sont tous là : des chômeurs en fin de droits ayant décidé de verser leur dernier mois d’allocations, des aides-soignantes ayant mis de côté leurs primes Ségur pour cette occasion, des étudiants jeûnant un peu plus que d’habitude pour faire preuve eux aussi de solidarité. Il y a même quelques travailleurs sociaux débutants qui ont économisé leur « prime pour l’emploi » … Zut, je me suis trompé de vidéo : ça c’est l’ouverture des restos du cœur. Ah voilà, je clique sur « la nuit du bien commun ». Reprenons. Ils sont
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La prudence est mère de sureté
L’opinion publique est régulièrement prise à témoin par une mère qui accuse le père d’agression sexuelle contre leur enfant. Sa plainte a été classée sans suite. Et ce n’est pas le parent accusé qui est sanctionné, mais l’accusatrice, un placement intervenant même parfois. La justice qui en a décidé ainsi, après l’enquête de police et l’évaluation des travailleurs sociaux, serait-elle pervertie et corrompue au point d’inverser les rôles d’agresseur et d’agressé ? Plusieurs réponses sont possibles. On peut crier à l’erreur judiciaire, au déni
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Être là, comme d’autres
Les médias reflètent les tendances d’une époque. Mais ils peuvent aussi peser sur elles. Cette boucle rétroactive qui en fait à la fois un miroir de la réalité et un outil stimulant ses variations, le journal que vous êtes en train de lire en est un parfait exemple. Cela fait trente-quatre ans que Lien Social offre une tribune aux travailleurs sociaux, se faisant l’écho de leurs enthousiasmes et de leurs colères, tout en diffusant leurs pratiques et leurs expériences de terrain susceptibles potentiellement de se diffuser, d’essaimer et de
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Savoir déchiffrer
Les complotistes n’ont pas peur du ridicule … sauf à identifier leurs motivations…
Peter McIndoe est complètement dépassé. L’étudiant américain en psychologie ne se doutait pas, en lançant son canular « Birds aren’t real », ce qu’il allait enclencher : tous les oiseaux ont été supprimés et remplacés par des drones permettant à l’Etat profond de surveiller en permanence ses citoyens. Ils ne sont pas moins de 350 000 abonnés de son compte Instagram à en être persuadés, même après qu’il ait révélé sa supercherie !
Compétition de
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Pourquoi cette violence ?
Une seule victime, c’est une de trop. Essayons pourtant de comprendre.
Le 9 juin dernier, un adolescent de 14 ans assassinait sa petite amie de 13 ans, en la poignardant à mort. Ce terrible fait divers nécessite d’être déconstruit, pour ne pas nous enfermer dans la seule et légitime émotion qu’il fait naître en nous.
Dépasser la tétanisation
Il n’est pas anodin que ce soit une fille qui ait été victime d’un garçon. Les violences au sein du couple concernent à 70 % la femme pour 30 % l’homme. Le rôle du prédateur induit culturellement par
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L’argent fait-il le bonheur ?
Non, mais il y contribue, affirme-t-on souvent … sans pour autant le garantir !
« Ce que je veux faire quand je serai adulte ? Gagner plein de fric ! » Qui n’a pas entendu, un jour, cette réponse péremptoire un tantinet provocatrice d’un ado à une question faussement ingénue ? Certes, il n’y a rien de plus légitime que de revendiquer de vivre avec un revenu décent qui évite de se retrouver dans le rouge, chaque 20 du mois. Mais, y a-t-il une proportionnalité entre le bien-être ressenti et le montant du salaire versé sur son compte en
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Choisir sa mort
Le débat est vif et sans concession de part et d’autre. D’un côté, les farouches opposants à toute forme d’euthanasie, de suicide assisté ou de la moindre possibilité de décider de sa fin de vie. De l’autre, les partisans du droit à mourir dans la dignité qui élèvent cette opportunité au rang d’ultime liberté. Les arguments des premiers sont sectaires et dogmatiques : ils sont persuadés de détenir la seule vérité qui vaille, considérant que toute abolition de l’interdit fondateur de se donner la mort signerait la fin de la civilisation. Les
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Entre anomie et rigorisme
Le foulard islamique que porte une femme serait un signe d’oppression en Iran et de liberté en France. Alors qu’à la fin des années 1960, des lycéennes peuvent enfin porter un pantalon, la robe leur étant imposée jusque-là, cinquante ans plus tard, d’autres revendiquent de couvrir leur chevelure décrétée impudique par leur religion. Sauf à conjuguer à l’envers le Discours de la servitude volontaire d’Etienne de la Boétie, on aura quand même du mal à démontrer que l’émancipation passe par un signe de subordination. On a aussi connu l’affaire
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Est-ce grave, docteur ?
Le travail social a toujours été traversé par des préceptes sensés résumer son essence … du moment. Le dernier slogan à la mode s’inspire d’une phrase attribuée tantôt à Mandela, tantôt à Gandhi : « tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi. » S’il s’agit de prendre en compte la personne que l’on accompagne dans une dynamique de co-appropriation de sa problématique, le sens de cet aphorisme est plutôt pertinent. Pourtant, il est de multiples circonstances où il s’avère contre-productif. La petite grand-mère qui vient
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Fait-on de l’éducation dans l’enfermement ?
Certaines pédagogies dites de la liberté proclament la possibilité donnée à l’enfant de grandir sans aucune contrainte que celles qu’il se fixe lui-même dans sa découverte de l’apprentissage de la vie. A l’inverse, la pédagogie noire -concept créé par la pédagogue allemande Katharina Rutschky et popularisé par Alice Miller- cherche à briser la volonté de l'enfant dont la nature considérée par essence comme mauvaise doit se soumettre à l’autorité de l’adulte. Entre ces deux extrêmes à proscrire, une graduation existe que chaque adulte adapte