Billets d'humeur
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Le droit à mourir est-il légitime ?
La loi sur le libre choix de sa fin de vie fait l’objet d’un âpre débat tant dans l’enceinte du Parlement que dans la presse ou l’opinion publique. Un sondage réalisé par l’IFOP le 13 mai 2024 donnait une adhésion de 92 % des personnes interrogées se disant favorables à l’euthanasie (administration d'un produit létal par un tiers). Le 12 mai de cette année, le même institut de sondage révélait que 68 % des médecins se prononçaient pour l'euthanasie et 60 % approuvaient la légalisation du suicide assisté (auto-administration d'un produit
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Balayer devant sa porte
Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France sont de plus en plus tendues depuis quelques semaines.
La presse dénonce, à raison, le régime oligarchique qui règne dans ce pays : atteintes répétitives aux droits de l’homme, répression policière contre tout opposant, justice aux mains du pouvoir etc…
Il est vrai que ce qui s’y déroulait, à l’époque où ce pays était une colonie française, était vraiment bien plus exemplaire !
Souvenons-nous. En 1954, 984 000 colons font alors face 8,455 millions musulmans. Le statut de l’indigénat
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Pas touche aux mâles !
Une petite musique monte tout doucement qui ne doit pas être négligée. Elle prétend prendre la défense d’une espèce menacée par d’horribles féministes : le mâle !
La promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes se ferait-elle donc au détriment de la gent masculine qui s’en trouverait victime de discrimination ? Un sondage IPSOS, publié pour la journée 2025 de la femme, révèle des chiffres étonnants. Chez les boomers (nés entre 1946 et 1966) 44 % des hommes y croient, suivis par 31 % des femmes. Rien d’étonnant, peut-on penser, que ce
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De la périphérie au cœur du problème
L’actualité met enfin en exergue ces violences éducatives qui émeuvent aujourd’hui une opinion publique qui les a pourtant si longtemps banalisées. La libération de la parole des victimes de Bétharram a amorcé la pompe de bien d’autres révélations d’anciens élèves aux quatre coins du pays. Il faut s’en féliciter, sans aucune hésitation, ni aucune ambiguïté. Ces pratiques indignes sont à juste raison dénoncées à hauteur de ce qu’elles sont : des atteintes insupportables à l’intégrité et à la dignité humaine.
Pourtant, une question
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Refuser le stigmate d’où qu’il vienne
Le mâle de l’espèce humaine a longtemps été chargé par ses différentes sociétés d’appartenance de la mission d’occuper le rôle du prédateur. C’est lui qui tue pour manger de la viande fraiche. C’est lui qui se bat pour défendre son territoire. C’est lui qui roule des muscles pour imposer sa domination. Il est difficile d’affirmer que cela a toujours été le cas, puisque les seules traces du fonctionnement social remontent à l’invention de l’écriture. Si elle a été inventée il y a de cela 3 300 ans, l’homo sapiens existe, quant à lui, depuis
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Pourquoi le danger attire les adolescent(e)s ?
Régulièrement, les médias rapportent le décès d’un enfant victime du « jeu de la mort ». J’y avais consacré un dossier dans le Journal de l’animation en 2012 : Les jeux avec la mort
Au-delà de ces dramatiques faits divers qui ne peuvent que bouleverser et révolter, il est possible de tenter de comprendre les mécanismes qui entrainent certain(e)s adolescent(e)s à se confronter à des pratiques à risque, en semblant ne pas tenir compte des mises en garde.
La première interprétation possible renvoie à cette période si particulière de
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A qui le tour ?
Le scandale de Bettharam fait écho au rapport Sauvé de 2021 faisant état des 330 000 victimes de violences sexuelles au sein de l’église catholique depuis 1950. À la pédocriminalité que des dizaines de témoignages d’anciens élèves décrivent comme banalisée, se rajoutent ici la violence systémique comme modèle d’éducation et l’humiliation comme relation à l’enfant. Une question se pose toutefois : est-ce propre à l’institution religieuse ?
Du côté des familles ? Malgré une loi votée en 2019 interdisant les violences éducatives, 81% des
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Entre trop et pas assez
Longtemps, trop longtemps, les violences faites aux femmes et les maltraitances subies par les enfants ont fait l’objet soit d’un déni, soit d’une banalisation. Les victimes affabulaient, à n’en pas douter ou bien pire encore, elles vivaient ce qui s’était toujours fait et ce qui se ferait toujours …
Depuis la création du MLF en 1970 jusqu’à la vague Me-too en 2007, le mouvement féministe a réussi à rompre le silence et à faire reculer l’indifférence. Aujourd’hui, enfin, ces agressions font la une des journaux. Jour après jour s’égrène le
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Narcotrafic : hypocrisie à tous les étages
La France sera bientôt gangrénée par le narcotrafic : c’est en tout cas l’annonce qu’en font les médias. Un chiffre d'affaires du marché de la drogue évalué à 3,5 milliards d’euros par an. Près de 300.000 personnes en sont partie prenante. Une guerre des cartels qui fait rage : 110 meurtres et 341 blessés en 2024, un enlèvement ou une séquestration tous les trois jours. Une corruption croissante de l’appareil d’État … Comment en est-on arrivé là ?
Première tartuferie : c’est vrai qu’il existe un marché légal d’une substance psychoactive
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A double tranchant
La littérature jeunesse consacrée à l’Afrique présente rarement ce continent sous d’autres aspects que celui d’un misérabilisme apitoyé stigmatisant une prétendue arriération. Ce qui n’est pas sans poser question. La lecture d’un livre, en particulier, a provoqué chez moi gêne et confusion : « Ailleurs » (1).
L’intention est pourtant louable : faire prendre conscience des violences subies par bien des enfants à travers le monde en général et plus particulièrement en Afrique. Les dessins sont magnifiques et les thématiques évocatrices : la