Traumatismes

« Mens sana in corpore sano » (« un esprit sain dans un corps sain »). Ce proverbe latin s’applique-t-il à tous les sports ?
Le docteur Jensen (1) affirme que « le cerveau est un organe mou qui flotte à l’intérieur du crâne dans une mer protectrice de fluide cérébrospinal ». En cas de coup violent à la tête, ce liquide n’est pas assez épais pour absorber le choc. Le cerveau cogne alors la paroi interne du crâne, rebondit et va frapper le côté opposé, produisant une commotion destructrice de cellules grises. Elle rajoute que le cerveau d’un enfant ou d’un adolescent n’est pas aussi résistant que celui d’un adulte, mettant bien plus de temps que lui à se remettre. Les lésions ainsi créées peuvent entraîner des dégâts cognitifs et physiologiques graves : baisse d’endurance, fatigue, irritabilité, dépression, troubles de la mémoire… 
 
Précautions
Le sport fait partie intégrante de l’éducation donnée aux jeunes générations pour favoriser chez elles un épanouissement équilibré. Pour autant, certaines pratiques peuvent s’avérer plus néfastes que profitables, quant il y a contact brutal. On pense au rugby ou aux sports de combat. Faut-il interdire les disciplines qui y sont exposées ? Ce serait là une mesure bien excessive. Que l’on commence par se montrer attentif et vigilant, quand un choc survient et renoncer à cultiver la posture virile qui consiste à seriner aux oreilles des jeunes qu’être un « vrai » homme c’est recevoir des coups, sans se plaindre de la douleur ressentie.
 
(1) « Le cerveau adolescent » docteur Frances E. Jensen, JC Lattès, 2016
 

Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°175 ■ janvier 2017