L'ennui

Faut-il chasser ou promouvoir l’ennui et la paresse ?

L’affaire est entendue. Il faut cultiver les vertus de l’effort et du travail qui permettent de combattre la paresse qui est, comme chacun le sait, mère de tous les vices. Autre certitude : l’une des pires situations, c’est quand même cet ennui qui vous contraint à regarder le temps passer, en tournant en rond et en ayant l’impression de perdre de précieuses heures qui auraient pu être utilisées utilement, autrement. Il faut donc apprendre à s’occuper. Ce sont là des repères précis et aguerris, utiles pour nous guider tant dans nos comportements et nos conduites d’adultes que dans l’éducation des enfants. Et puis, voilà que le Journal de l’animation se met à nous brouiller l’esprit, en prenant le contre-pied de ce qui est pourtant solidement établi ! A vos remue-méninges : prêts ? Partez !
 
Ce qu’est l’ennui veut dire
On ne s’ennuie pas quand on a des ennuis, ceux-ci procurant de grandes distractions, affirmait Anatole France. Mais au fait, c’est quoi l’ennui exactement ? On le vit parfois pour les uns, souvent pour les autres sans qu’on sache toujours le définir.
Il n’est guère de postures qui ne prennent sens. Il y a souvent plusieurs finalités à ce que nous mettons en oeuvre. Quand nous exerçons une activité salariée, nous pouvons y trouver un épanouissement, une place dans la société, voire un certain agrément. Mais, il y a au moins une raison qui justifie cette action : la rémunération que l’on reçoit et qui nous permet de vivre. Quand nous nous adonnons à un loisir sportif ou culturel, nous y cherchons une satisfaction, un partage entre pairs, le développement de connaissances ou l’approfondissement d’une pratique qui nous épanouit. Mais un critère est surtout déterminant : le plaisir recherché. Quand nous flânons dans un bois, ce peut-être la sollicitation du regard, de l’odorat et de l’ouïe qui nous ravit tout autant que l’agrément de la marche. Nous pourrions multiplier ainsi les illustrations jusque et y compris dans le choix de ne rien faire qui peut comporter une finalité tout aussi pertinente : laisser notre esprit vagabonder, ne penser à rien de spécial, ressentir le simple plaisir d’exister. L’ennui surgit quand l’intérêt de l’instant vécu s’estompe, que le temps alourdi par un sentiment d’apathie semble s’allonger à l’infini, que l’(in)action engagée ne semble plus avoir de signification.

Un vécu angoissant

Le vide qui envahit alors ce moment de l’existence se déploie dans un mélange d’inertie et de passivité qui donne un sentiment de désoeuvrement et de vacuité, de lassitude et de langueur. On appréhende donc l’ennui parce qu’on l’identifie à une perte de notre énergie de vie. A ce titre, il a toujours existé. Mais c’est bien notre modernité qui lui a permis de prendre tout son essor. Se battre au quotidien pour sa survie ne laisse guère le temps de chercher du sens à son existence et encore plus de souffrir de ne pas en trouver. Parce que l’enjeu est bien de se réveiller le lendemain toujours vivant, on n’a guère l’opportunité de se laisser aller. Le faire peut être fatal. Mais, dès lors que le minimum vital est assuré, on peut se permettre de s’élever au-delà des préoccupations matérielles et triviales. S’ouvre la possibilité de recherche de plaisirs hédonistes. Et c’est là justement où peut commencer ce sentiment mélancolique qui naît d’une prise de conscience de l’existence d’intervalle entre deux satisfactions que rien ne semble pouvoir combler. L’ennui serait donc un privilège dont bénéficieraient les seuls nantis, ceux qui ont les moyens de disposer de ces temps morts. Il faut toutefois distinguer dans la manifestation de ce sentiment deux circonstances de son apparition.

Conjoncturel ou structurel ?

L’ennui peut se manifester tout d’abord dans une situation donnée, ce que chacun d’entre nous a pu vivre à un moment ou à un autre. Il est alors souvent vécu comme désagréable. On cherche à l’évacuer rapidement par de l’occupationnel ou une distraction superficielle. Il suffit d’observer un groupe de voyageurs attendant son train : quelques uns lisent, d’autres font les cent pas ou vont feuilleter les revues chez le marchand de journaux. Beaucoup tapotent leur téléphone portable… Se trouver ainsi momentanément désemparé n’est pas forcément problématique. Cela peut constituer un moteur, une stimulation, un encouragement à rechercher ses motivations, identifier ses potentiels, mettre à jour ses envies. Mais l’ennui peut tout autant relever d’une dimension existentielle : n’avoir de goût à rien, n’avoir que peu de centres d’intérêt, manquer d’idéal, de valeurs, de but dans l’existence. Cette notion a pour étymologie la locution latine in odio esse qui signifie « être un objet de haine ». Mépriser sa vie et haïr, parce qu’elle ne procure aucun plaisir. D’où un rapprochement entre ennui et dépression sans que l’on sache si l’on s’ennuie parce que l’on déprime ou le contraire.


Quand la France s'ennuie !
Le 15 mars 1968, le journaliste Pierre Viansson-Ponté publie un article dans le quotidien Le Monde où il explique que ce qui caractérise alors la société française, c'est que tout le monde s’ennuie : les français, les jeunes, le chef de l’État (le général De Gaulle). Un mois et demi après, le pays est paralysé par l’un des mouvements sociaux les plus puissants de son histoire. Le peuple français était-il si endormi que cela ? Ou, ne peut-on trouver de meilleur exemple de la fertilité que peut provoquer l’ennui sur l’activité, la créativité et le dynamisme d’une population ? Les historiens n’ont pas tranché. En tout cas, il faut toujours se méfier de l’eau qui dort.
 
 
Existe-t-il un droit à la paresse ?

« La paresse : habitude prise de se reposer avant la fatigue », disait Jules Renard. Stigmatisée par la morale chrétienne comme l’un des sept péchés capitaux, revendiquée comme un droit par Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, que faut-il en penser ?

S’il y a bien un sujet sur lequel les grands courants de pensée humaniste, chrétien ou marxiste ont fait l’unanimité c’est autour du concept de travail. Le travail serait l’activité fondamentale de l’homme, celle qui lui permettrait d’accéder au statut d’humanité. Ce serait en outre le facteur d’intégration normatif et sociétal par excellence. Aussi, toute dépréciation de cette fonction ne peut être interprétée que comme une catastrophe (1). Or, le travail n’a pas toujours existé tel que nous le concevons aujourd’hui, il est en fait le fruit d’une construction progressive. Ainsi, l’étymologie du mot (le latin Tripalium désignait un instrument de torture à trois pieux destiné à punir les esclaves rebelles) nous renseigne sur le statut du travail dans l’antiquité. Pendant très longtemps, la fonction de socialisation s’est effectuée par bien d’autres moyens que la production des richesses. Les sociétés primitives consacraient à la subsistance et à la satisfaction des besoins une infime partie du temps et des efforts. La civilisation grecque identifiait le travail à une tâche dégradante et refusait même aux artisans le titre de citoyen, parce qu’ils agissaient non pour le plaisir mais pour le service des autres. Il faudra attendre la fin du Moyen-Âge pour le voir revalorisé. Mais, l’intérêt personnel reste encore proscrit: seule la notion d’utilité commune lui permet de trouver grâce aux yeux de l’opinion.
 

Retour de bâton

C’est la révolution technique et l’accroissement démographique qui vont faire évoluer les croyances et les représentations. L’économiste Adam Smith est l’un des premiers à définir le travail comme étalon des échanges, de la valeur et des richesses. La prospérité d’une nation va progressivement se mesurer à la production des objets et des services. La croissance est corrélée à la performance, à l’efficacité, à la rentabilité, au rendement : toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus haut. A peine la tour de 800 mètres inaugurée à Dubaï, l’Arabie Saoudite envisage de faire construire une de 1.600 mètres ! La mesure, aujourd’hui contestée, du Produit intérieur brut permet de déterminer la santé économique d’un pays. Cet indice a l’inconvénient majeur de réduire la richesse à ce qui a un prix, en excluant ce qui fait le bien-être d’une population, mais qui n’est pas comptabilisé, comme le temps passé dans la vie associative et citoyenne, le travail domestique ou encore le patrimoine écologique (qualité de l’air, de l’eau et des forêts, degré de pollution des océans). L’Antiquité et le Moyen-Âge avaient interdit la vente des capacités humaines considérant qu’il était indigne que l’Homme développe ses aptitudes dans le seul but d’en retirer un gain. Aujourd’hui, ces mêmes capacités ne sont reconnues que pour autant qu’on puisse en tirer du profit.
 

Éloge de la paresse

Les dégâts occasionnés à la nature, aux ressources (énergie, matières premières, sols, espèces vivantes), mais aussi à l’être humain par cette recherche effrénée du productivisme, (toujours plus) ont provoqué des réactions de plus en plus hostiles. Les revendications autour du développement durable, du commerce équitable et de la préservation de l’environnement privilégient la qualité sur la quantité, l’être sur l’avoir, l’épanouissement sur l’accumulation. Dès lors, la paresse, juste milieu entre la fainéantise et l'agitation, retrouve ses lettres de noblesse. Arrêter de toujours courir, se poser pour profiter de l’instant présent, s’autoriser à ne rien faire, se donner les moyens de décompresser et décider de s'occuper de soi ont un autre goût : celui de prendre enfin le temps de vivre. L’activisme a du plomb dans l’aile et la frénésie perd de sa légitimité. Décider de modifier son rythme de vie est toujours possible. Cela dépend avant tout, de nous.
(1) « Le travail. Une valeur en voie de disparition » Dominique MEDA, Aubier, 1995


 « Alexandre le bienheureux » Film d’Yves Robert (1967)
Alexandre est cultivateur dans une petite ferme. Sa femme l’épuise, en lui imposant chaque jour une liste démesurée de travaux. Devenu subitement veuf, il éprouve un grand soulagement et se sent libéré de son labeur : il décide alors de s'accorder un repos bien mérité, afin de prendre le temps de savourer la vie. Son comportement sème rapidement le trouble dans le petit village par l'exemple qu'il donne. Une partie des habitants décide de le forcer à reprendre le travail. Mais ils échouent, et Alexandre commence à faire des émules, qui s'essayent comme lui à la paresse. Message prémonitoire ? En tout cas, un film culte
 
Comment introduire la paresse et l’ennui dans l’animation ?

Les programmes présentés par les structures d’animation sont le plus souvent copieux. Ils se veulent diversifiés et riches de propositions d’activités et de sorties. L’ambition est bien qu’on ne s’y ennuie pas. Et c’est peut-être là tout le problème !
Si notre société nous a conditionnés à chasser et à redouter l’ennui, c’est sans doute en raison de la quête de satisfaction instantanée, d’efficacité et de productivité qui exclut tout temps mort. L’attentisme est devenu insupportable dans un univers où règne le culte de l’immédiateté. Les vertus de la morosité, les merveilles du farniente, l’extase de la rêverie, tant valorisées par les philosophes antiques, sont devenues châtiment et expiation. Le monde moderne a déclaré la guerre à la mélancolie et à la paresse, identifiant la vacuité à un signe de dysfonctionnement (1). Et si nous décidions de prendre le contre-pied de ces habitudes ? Et si nous nous donnions les moyens de nous laisser le temps de vivre ? Quelle forme cela pourrait-il prendre ?

De l’inoccupation…

Peut-on imaginer d’élaborer un programme d’activité qui laisserait de larges plages de temps inoccupées ? L’élaboration du sacro saint planning fait pourtant partie des formations de base BAFA, des exigences des organisateurs, comme des attentes tant des parents que des enfants. « Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? » demande un public avide d’occupations. Rêvons un instant : « rien » répond le directeur entouré d’une équipe qui a préparé longuement et minutieusement cette non programmation. Stupéfaction chez les enfants. Les uns se montrent déçus, d’autres râlent en disant qu’ils vont se plaindre à leurs parents, d’autres encore protestent, rappelant qu’ils ont payé. Ils n’ont jamais connu cela. Quand ils ont la télécommande en main, il y a toujours un programme qui apparaît : avec plus de 200 chaînes de télévision, il y a de quoi faire. Et puis là, la panne, l’écran noir : incroyable ! Déstabilisés, les enfants errent en reprochant vertement aux adultes de s’ennuyer. Mais ceux-ci ne réagissent pas, se contentant de leur sourire et de les encourager à patienter. Progressivement, de petits groupes se forment, se rapprochant des différents coins qui ont été aménagés pour eux.

… à la créativité

Les uns s’agglutinent autour de leur passe temps favori : la table de ping-pong. D’autres rejoignent l’espace calme et se plongent dans les BD dont le stock vient juste d’être renouvelé, après un passage opportun au service collectivité de la bibliothèque municipale. D’autres encore ont découvert un stock de petits coureurs cyclistes et de billes et, improvisant une piste dans le bac à sable, se lancent dans un tour de France effréné. Il y en a même qui ont improvisé un coin sieste : ils se sont allongés et récupèrent d’une fatigue accumulée. Et puis, les éternels solitaires se sont emparés de leur figurine préférée à qui ils font vivre les péripéties les plus improbables. Certains enfants n’arrivent toutefois pas à se fixer et s’excitent, en courant dans tous les sens. Les animateurs dialoguent avec eux et tentent de répondre à leur angoisse : « c’est normal qu’on s’énerve, puisque vous ne nous proposez rien » se plaint un garçon. L’inactivité leur est insupportable. Il faut qu’ils bougent. Des adultes se détachent alors, pour leur proposer un jeu. A la fin de la journée, le groupe d’enfants est réuni pour faire le « bilan ». Les uns continuent à se plaindre. Mais leurs voix sont bien vite couvertes par d’autres qui déclarent que « c’est la meilleure journée qu’ils aient passé au centre depuis longtemps ».

Oser !

Cette fiction improbable pourra sembler au lecteur un peu extravagante et utopique : « en vrai, ça ne marcherait pas ». Qui sait ? Pour que cela puisse marcher, il faut d’abord y croire. Ce qui est gênant, c’est qu’une telle journée soit difficile à évaluer en terme de résultats (qu’a-t-on fait ?), d’efficacité pédagogique (qu’a apporté l’équipe ?) et de pertinence éducative (quels sont les apports pour l’enfant ?). C’est peut-être justement ce qui la rend si intéressante !

(1) « S’ennuyer, quel bonheur ! » Patrick Lemoine, Armand Colin  Apprendre à ne rien faire
Il ne s’agit pas de jeter à la poubelle la belle méthodologie que des générations d’animateurs ont mis tant de temps à élaborer. Peut-être, peut-on simplement alterner des « journées activité », avec des « journées glandouille », « journées chacun fait ce qui lui plait », « journées rêverie »… Contrairement, à ce qu’on peut imaginer, une telle programmation demande une préparation minutieuse. Se mettre en situation de ne pas répondre à la première sollicitation d’un enfant, garder une grande vigilance malgré tout, organiser la circulation des adultes qui passent de groupe en groupe, montrant ainsi leur présence, mais dans une logique de non-directivité… tout un art ! 


Lire l'interview : Teillac Martine - L'ennui

Ressources :
« Petite philosophie de l'ennui » Lars Fr. H. Svendsen, Fayard, 2003
Le philosophe norvégien Lars Svendsen a profité de l’année de congé sabbatique qu’il avait choisi de prendre, pour réfléchir à la difficulté de vivre l’oisiveté. « Il faut accepter l'ennui comme une donnée incontournable, comme la propre gravité de la vie » affirme-t-il, en s’appuyant tant sur des références philosophiques, littéraires que cinématographiques. Il fait remonter l’amplification historique de l’ennui au romantisme allemand et à l’émergence de la subjectivité. La crise contemporaine des sociétés industrielles ne fait qu’aggraver cette situation. La montée de l’ennui serait donc avant tout un symptôme de disparition des structures traditionnelles de la pensée qui donnaient jusqu’alors du sens. Le problème, ce n’est pas tant l’individualisme que la forme que lui donne le monde contemporain, l’avenir restant ouvert quant à sa structuration autour de la solidarité et de la coopération.

« S’ennuyer, quel bonheur ! » Patrick Lemoine, Armand Colin, 2008
L’auteur ne nie pas que l’ennui puisse être porteur de souffrance quand il frappe le chômeur, le SDF, le déprimé, le fatigué ou le désespéré. La solitude, la monotonie provoquent un sentiment de morcellement et de lenteur de la vie qui passe, une impression de lassitude, d’inutilité et de vide. Mais, l’ennui est aussi ce qui favorise la créativité, développe l’imaginaire et produit de la pensée humaine. Si trop s’ennuyer peut conduire à la dépression, ne jamais le faire peut amener à la médiocrité. C’est très tôt qu’il faut apprendre aux enfants, non à fuir l’ennui, mais à savoir le gérer : il apparaît essentiel de les habituer aussi à ne rien faire et à rêver, sans pour autant les laisser se perdre dans le vide de leur pensée.

« Bonjour paresse : De l'art et de la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise » Corinne Maier, Gallimard, 2004
Ce pamphlet plein d’humour est là pour dire enfin la vérité: vivre pour sa boite, personne n'y croit plus. Les salariés en ont soupé du patriotisme d’entreprise. Ils n'attendent qu'une chose : la paie à la fin du mois. Continuons à être individualistes et inefficaces en attendant que ça s'effondre et qu'une nouvelle société advienne où chacun cultivera essentiellement son jardin et conservera un à-côté accessoire dans une grande structure, en vue d'obtenir une petite feuille de paie indispensable à la survie. Suite à la publication de ce livre, l'auteure a été convoquée par la direction d’EDF -où elle était employée à mi-temps- pour un entretien préalable à une sanction. Résultat, son essai qui plafonnai à 4.000 exemplaires est devenu un best seller international atteignant en quelques semaines 500.000 exemplaires.

« Du bon usage de la lenteur » Pierre Sansot, Rivages, 2000
Pierre Sansot interpelle le lecteur sur son rapport au temps et lui propose un autre art de vivre que celui des hyperactifs et des pressés perpétuels qui s'étourdissent de projets afin de mieux se fuir eux-mêmes. « Flâner, ce n'est pas suspendre le temps mais s'en accommoder sans qu'il nous bouscule » (p.33) explique-t-il en nous exhortant à ne pas brusquer la durée, à favoriser l'ouverture créative à l'instant, à laisser respirer notre âme à travers la rêverie, l'écoute et le repos. On peut tout à fait légitimement faire le choix de cette lenteur dans un monde pourtant largement dominé par la rapidité, le zapping et la course à la vitesse. Cette vertu nous permet d’accueillir le monde et de se montrer attentionné aux autres : « La lenteur n'est pas la marque d'un esprit dépourvu d'agilité ou d'un tempérament flegmatique. Elle peut signifier que chacune de nos actions importe, que nous ne devons pas l'entreprendre à la hâte avec le souci de nous en débarrasser » (p.97).

 

Jacques Trémintin - Journal De l’Animation ■ n°107 ■ mars 2010