L’astrologie

L’astrologie entre superstition et effet placebo

Le 14 janvier 2011, Parke Kunkle, astronome au Minnesote Planetarium Society, présentait l’étude démontrant comment, depuis que les babyloniens ont conçu la carte du Zodiaque au Vème siècle avant JC, l’axe des astres avait changé. Conséquences, les dates des signes astraux sont décalées d’un mois et toutes les prévisions élaborées par les astrologues s’avèrent fausses ! Cela va faire beaucoup rire les sceptiques, pour qui l’astrologie est une vaste mystification. Pour autant, pas de quoi bousculer le juteux marché de l’occultisme qui, avec 3,2 milliards d'euros de chiffre d’affaire, 15 millions de consultations par an et 100.000 professionnels, s’adresse tout autant aux Présidents de la République qu’aux simples titulaires du RSA. Quelle attitude adopter face à cette croyance ésotérique ?
 

L’illusion de l’astrologie

On pense parfois qu’astrologie et astronomie sont soeurs. Pourtant, rien de commun entre ces deux disciplines. Science de l'observation des astres pour l’une, l’autre est une simple croyance irrationnelle dont il est aisé de montrer l’invraisemblance .
L’astrologie se fonde sur une conviction : la position des planètes dans le système solaire, au moment de la naissance, permettrait d’expliquer le caractère, les qualités et les défauts, ainsi que l’avenir proche ou lointain. Le calcul du thème astral donnerait la possibilité de définir des caractéristiques aussi précises que l’intelligence, l’émotivité, l’élan dynamique, l’esprit d’initiative, la persévérance, le goût du changement, les possibilités de réussite ou d’échec, les maladies latentes, les accidents possibles ou encore les domaines de prédilection. Bigre !

Choix arbitraires

L’astrologie prétend s’appuyer sur des connaissances astronomiques, pour établir ses prévisions. Pourtant, pendant des millénaires, les thèmes astraux ont été calculés, dans l’ignorance de l’existence de planètes qui n’ont été découvertes que très tardivement, à l’image d’Uranus (1781), de Neptune  (1846) ou de Pluton (1931). Aujourd’hui encore, si Pluton (avec ses 2.400 km de diamètre), Mercure (4.278 km) et la lune (3.476 km) sont appelés à avoir une notable influence sur la destinée humaine, Ganymède et Callisto (satellites de Jupiter) pas plus que Titan (satellite de Saturne) ne sont jamais pris en considération, malgré un diamètre, respectivement, de 5.246 km, 4.280 km et 5.140 km. Il en va de même des milliards de rayonnements (neutrinos et photons) qui nous traversent à chaque instant et qui, pour l’astrologie, semblent n’avoir aucun effet. Autre curiosité : entre le moment de la conception et l’âge de cinq ans qui marque la fin de la petite enfance, il s’écoule 180 millions de secondes. Mais, c’est la poignée d’entre elles qui entoure la naissance que l’astrologue prend en considération pour établir ses calculs. La précision est importante, quelques minutes de décalage pouvant tout changer. Quand on sait l’approximation des indications, en la matière, de la part des équipes gynécologiques (qui arrondissent quasiment toujours), on peut douter de l’exactitude des données de base servant aux prédictions. Cette information étant longtemps inconnue, c’était d’ailleurs l’heure de la consultation qui servait de base aux astrologues arabes. Et cela semblait fonctionner tout autant.

Vérification scientifique

Que l’on évoque donc la sélection des objets célestes sensés nous influencer ou l’instant où s’imprègne cette influence, le choix est totalement arbitraire. Rien d’étonnant, puisqu’il s’agit là d’une croyance irrationnelle et non d’une pratique scientifique. Nature, la célèbre revue scientifique britannique, publia en 1985 l’expérience menée par Shawn Carlson, physicien de l’université de Berkeley, en étroite collaboration avec la puissante fédération des astrologues américains (National Council for Geocosmic Research). 177 volontaires fournirent leur date et lieu de naissance. A partir de ces données, un ordinateur calcula leur thème astral. Ce profil fut ensuite soumis à un astrologue pour interprétation. Les volontaires reçurent, chacun, trois descriptifs de personnalité, un seul correspondant à leur thème personnel. Ils devaient reconnaître le leur. La seconde phase de l’expérience devait tester les astrologues : chacun reçut trois profils de personnalité de ces mêmes volontaires établis après un test psychologique. Le thème astral qui leur était présenté correspondait à l’un seul de ces trois descriptifs. Là, ce fut à eux d’établir la bonne corrélation. Les volontaires reconnurent leur thème astral dans 33,7% des cas et les astrologues établirent la bonne correspondance dans 34% des cas, soit l’équivalent statistique d’un choix qui aurait été fait totalement par hasard, si les uns et les autres avaient pioché une des trois feuilles, sans en regarder le contenu. Démonstration implacable que derrière de savants calculs, il y a de pures coïncidences.

Mauvaise pioche !
En 1991, à Kansas City, un expérimentateur du Comité d’enquête des sceptiques soumit des coordonnées de naissance à cinq astrologues, demandant à ce que soient vérifiées d’éventuelles aptitudes à travailler auprès des enfants. Avis de ces spécialistes de l’influence des astres : « une belle personnalité », « un être modèle », « apte à travailler avec les jeunes ». Les coordonnées proposées étaient, en fait, celles de John Wayne Gacy, le pire des tueurs en série des Etats-Unis, condamné à 12 peines de mort et à 21 sentences de prison à vie pour l’assassinat de 35 jeunes hommes et enfants. L’astrologie venait de montrer qu’elle avait été non pas extralucide, mais plutôt aveugle.

 

Pourquoi l’astrologie fonctionne, quand même ?

On aura beau démontrer la totale inanité de l’astrologie, ceux qui veulent y croire continueront à le faire. Si cette pratique se maintient, c’est qu’elle répond à un besoin. Tenter de l’identifier, c’est répondre à l’énigme de son étonnant succès.

L’astrologie naît à Babylone, du moins sa version occidentale, car bien d’autres traditions existent à travers le monde : aztèque, chinoise, arabe, indienne, celte … Chacune de ces versions professe la même conviction de pouvoir interpréter ce que les astres nous prédisent. Mais, elles utilisent des symboles qui leur sont propres, proposent des commentaires qui peuvent s’avérer contradictoires et aboutissent à des prévisions parfois opposées. Ce sont là de véritables constructions culturelles particulièrement élaborées, profondément marquées par leur époque et leur contexte social et géographique. Elles réussissent à convaincre des millions de personnes pourquoi les hommes sont ce qu’ils sont et ce qu’ils vont devenir. Une seule condition pour que cela fonctionne : y croire ! 


De quoi l’astrologie est la réponse

La destinée humaine est confrontée à l’incertitude et à la peur de l’avenir. Pendant des millénaires, la survie a été suspendue à la possibilité de constituer des stocks de nourriture pour la mauvaise saison et ainsi d’éviter la famine. Se tourner vers le ciel pour identifier le rythme des saisons, le changement de climat, la survenue du mauvais temps pouvant menacer les récoltes, était vital. De là à scruter les planètes, en les chargeant de bons ou de mauvais augures ou en tentant d’y lire ce qu’il allait se passer, il n’y avait qu’un pas, qui fut aisément franchi. Que des peuples, peu au fait des explications scientifiques sur le fonctionnement de la nature, aient recours à de telles superstitions peut s’entendre. Mais, comment expliquer qu’une telle naïveté se perpétue dans un siècle marqué par la connaissance de plus en plus pointue des lois de l’univers ? C’est que nous continuons à être inquiets de ce que nous allons advenir. Que vont devenir notre vie familiale, notre travail, notre santé, les relations avec notre entourage, nos ressources financières, … ? Il existe une catégorie de nos citoyens qui, soit par résignation (« Inch Allah » disent des musulmans ! « A la grâce de Dieu » leur répondent certains chrétiens), soit du fait de la grande sérénité qui les anime, ne cherchent pas à le savoir. Mais, il y en a bien d’autres qui angoissent et veulent à tout prix, connaître ce que le futur leur réserve.

Philosophie de vie

Dès lors, il n’est pas important que l’astrologie soit scientifique ou non, vérifiée ou non, sérieuse ou non. La quête consiste bien à essayer de se rassurer et à trouver des réponses qui apaisent cette inquiétude existentielle. Peu importe aussi, la technique utilisée. Celles qui sont disponibles sur le marché ne manquent pas : décryptage de l’avenir à travers les chiffres (numérologie) ou les tarots et autres lignes de la main (divination), les prophètes (Nostradamus) ou d’étranges pouvoirs personnels (clairvoyance, précognition), sans oublier les tentatives de contact avec l’au-delà (spiritisme) etc… Ce sont là des héritiers du chamanisme qui tentait, dans les sociétés traditionnelles, de gérer l’aléatoire, en établissant une médiation avec l’âme du gibier, des morts du clan, des malades à ramener à la vie, ou des enfants à naître. La manie d’expliquer les évènements, par des complots relève de la même démarche (le dernier à la mode étant celui concernant les attentats du World Trade Center en 2001). Dans tous les cas, il s’agit de trouver une explication sur ce qui s’est passé et d’obtenir la maîtrise de son avenir. Pas de place pour le hasard ou l’incertain, les aléas ou les coïncidences. Entre les deux extrêmes que constituent la soumission à ce qui doit advenir et la volonté de savoir ce qui arrivera, chacun d’entre nous se positionne. Nous adoptons tous l’une de ces deux postures, alternant parfois selon les circonstances plus ou moins inquiétantes de notre existence, entre l’une et l’autre.

(1) « Le travail. Une valeur en voie de disparition » Dominique MEDA, Aubier, 1995

Petit exercice pratique
Proposez à votre interlocuteur de lui lire les prédictions liées à son signe astral. Sans l’en avertir, donnez-lui les prévisions d’un autre signe que le sien. Vous allez le voir faire le tri, confirmant spontanément les informations qui semblent correspondre à ce qu’il vit, excluant les autres. Il trouvera autant, sinon plus, d’éléments en cohérence avec ses soucis ou espoirs du moment que si vous aviez donné les indications de son vrai signe. L’astrologie nous encourage ou nous met en garde sur des thèmes qui nous préoccupent toutes et tous : l’amour, le travail, la famille, l’argent... A chaque fois, elle a une chance sur deux de tomber juste. La parfaite illusion.

 

Faut-il brûler l’astrologie ?
L’astrologie est une chimère qui continuera longtemps à exister, car elle répond à l’une de nos principales angoisses : connaître notre avenir. On peut la contrer, en ayant recours à la science, mais aussi en apprenant à peser sur notre destinée.

Chacun peut croire en ce qu’il veut, du moment que cela ne nuise ni à lui-même, ni aux autres. La manière dont on construit sa propre vie est une chose. Le message que l’on adresse au public d’enfants ou d’adolescents auprès duquel on intervient en tant que professionnel, en est une autre. Il importe donc de déterminer jusqu’où peut aller une crédulité ,sans grandes conséquences et à partir de quand elle devient nocive.

Du rêve … au cauchemar

PConsidérer l’astrologie comme un jeu, une douce rêverie ou une forme d’échappatoire face à un quotidien parfois bien morne, peut tout à fait relever de la simple galéjade. On reste lucide : on se contente alors de s’en amuser et on privilégie une réflexion sérieuse, avant de prendre des décisions importantes. Mais, déterminer ses choix de vie, à partir de prédictions totalement fantaisistes est bien plus problématique. Si l’on se contente de lire dans la page horoscope de son hebdomadaire que confronté à des difficultés financières, il faut établir « un budget serré », ce n’est pas bien grave, même si on a quand même le sentiment d’être pris pour un imbécile. C’est bien plus risqué, quand on refuse de signer un compromis de vente, parce que les astres évoquent une « période peu propice aux transactions financières ou immobilières ». Il peut même arriver que, lisant qu’« une personne de confiance cherche à dresser des obstacles sur votre chemin », on se mette à chercher à tout prix, le soi-disant individu que les astres ont détecté. Et le regard soupçonneux qu’on adopte alors, permet de démasquer celui qu’on croit vouloir nous nuire. La prophétie auto réalisatrice a induit notre méfiance, produisant ainsi ce qu’elle avait annoncé. Sans compter ces recrutements de personnels se faisant à partir du calcul du thème astral du candidat. Si pour les adultes, tout cela peut avoir des effets graves, pour les plus jeunes, cela ne vaut guère mieux.

Prendre le pouvoir sur sa vie

L’enfance  est une période de l’existence où la croyance en la dimension magique du monde est fréquente. L’adolescence est un moment de mutations qui fragilise le sujet, le rendant particulièrement vulnérable face aux bouleversements du présent et aux incertitudes de l’avenir. Il est donc tout à fait logique que les publics concernés soient sensibles aux disciplines qui prétendent apporter une réponse rassurante et prévisible. L’éducation populaire se fixe comme objectif de contribuer à la formation de citoyens conscients, avertis et responsables. Il ne peut être imaginable qu’elle laisse la moindre marge de manoeuvre à la superstition et à l’occultisme. Le doute, l’esprit critique, la démarche scientifique doivent, au contraire, constituer les axes principaux de son action. Mais, pour être indispensable et nécessaire, cette démarche ne saurait suffire. Car, il est tout aussi important de prendre en compte l’angoisse existentielle à l’origine de cette quête de réassurance. Expliquer et démontrer l’inanité de l’astrologie n’apportera pas, en soi, de réponse à la question : que me réserve l’avenir ? Aucun être humain ne peut être complètement libre de son destin. Pèse sur lui toute une série de déterminismes socioculturels. Il appartient à une époque et à une société donnée. Il est issu d’une couche sociale et d’une famille qui ont imprimé en lui leur marque. Il est doté d’un capital financier et culturel qui peut soit favoriser, soit handicaper ses projets. Le conseil de Jean-Paul Sartre peut s’appliquer tant à ces déterminismes qu’aux prétendues prédictions fixées par les astres : « l’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu’on a fait de nous ». Et, c’est bien cette volonté de jouer un rôle d’acteur de sa vie, qu’il convient de privilégier dans toute démarche éducative, quelle qu’elle soit.

 

L’horoscope
« Je lis l’horoscope tous les matins. Il y a 8 jours, je lis dans mon horoscope "discussions et brouilles dans votre ménage". Je vais voir ma femme. Je lui dis "qu’est-ce que je t’ai fait ?". Elle me dit "Rien". Ben je dis alors "Pourquoi discutes-tu ?". Depuis, on est brouillés.
Ce matin, je lis dans mon horoscope "Risque d’accident". Alors toute la journée au volant de ma voiture j’étais comme ça, à surveiller : rien, rien ! Je me dis "Je me suis peut-être trompé". Le temps de vérifier dans le journal qui était sur la banquette de ma voiture, paf ! Ça y était ! Le conducteur est descendu. Il m’a dit "Vous auriez pu m’éviter". Je lui dis "Pas du tout, c’était prévu". »
Raymond Devos

 

Lire l'interview Puech Laurent - Astrologie

Ressources :
La démarche zététique
Le terme « zététique » vient du grec zetein, qui signifie « chercher ». Il désigne « l'art du doute » et « l’esprit critique ». Les cercles qui s’en prévalent encouragent à penser par soi-même, avec ordre et méthode, à mille lieues des dogmes, des préjugés et des idées préconçues. La démarche utilisée s’inspire de la méthode scientifique. Elle consiste à mener des investigations, par tous les moyens possibles, afin de faire reculer la superstition et les fausses théories. Elle peut s'appliquer à tous les sujets, sans exception. Mais, les cercles zététiques se centrent, tout particulièrement, sur l’étude du paranormal et des phénomènes réputés mystérieux.
www.zetetique.ldh.org  

« Astrologie. Science, art ou imposture ? »
Frédéric Lequève, Éd. L’Horizon Chimérique, 1991
A l'heure où les médias font un lit royal à l'astrologie, le présent livre est l'antidote rare et nécessaire, pour ne pas se laisser abuser par les extralucides qui prétendent lire notre avenir dans les astres. L'homme a-t-il réellement son libre-arbitre ou bien son destin se trouve-t-il tracé par les arabesques d'astres errant sur la voûte céleste ?... L'individu peut-il être sélectionné en fonction de certaines circonstances de sa naissance ?... Passionné d'astronomie, Frédéric Lequèvre s'est livré à un examen complet et précis des techniques et des arguments de l'astrologie qui se donne pour une science et qui se réduit beaucoup plus prosaïquement à une imposture.


« Astrologie : derrière les mots »
Laurent Puech, Éd. Book-e-book, 2003
L'astrologie est une véritable machine à produire du discours. Mais au-delà des mots, quelle réalité ? Les mots peuvent masquer bien des éléments gênants, en omettre des désagréables et générer des biais de raisonnements majeurs. Quant à la pratique, sous un aspect relationnel satisfaisant nombre de personnes qui y trouvent un indéniable plaisir, où nous mène-t-elle réellement ? L’auteur s'intéresse à ces discours et pratiques pour mieux comprendre comment les astrologues parviennent depuis toujours à nous séduire et à nous amener là où ils le veulent, là où nous nous trompons essentiellement parce que nous avons été trompés. Paradoxalement, le décryptage permet de mieux saisir notre fonctionnement et de découvrir quelques outils critiques fort simples qui facilitent la nécessaire vigilance critique envers les prétentions des astrologues et de l'astrologie.


« 11-Septembre et Théories du Complot ou le conspirationnisme à l’épreuve de la science »
Jérôme Quirant, Éd. Book-e-book, 2010
Les scientifiques ont beau avoir rendu leurs conclusions, argumenté et expliqué les raisons des effondrements des tours et de la « forme » prise par le crash sur le Pentagone, ces explications continuent à être contestées par les conspirationnistes. Pourtant, leurs thèses sont tellement faibles sur le plan scientifique, qu’un minimum d’esprit critique devrait suffire pour s’en affranchir. Cet ouvrage se propose de faire le tri entre ce qui relève de la science et ce qui n’en relève pas.


« Quand les nombres font perdre la boule ; Numérologie et folie des grandeurs »
Nicolas Gauvrit, Éd. Book-e-book, 2010
Du nombre d'or, qui surgit à la fois dans des édifices antiques et dans des traités d'algèbre, aux propriétés étonnantes de 666, le « nombre de la bête », etc... il semble que les nombres aient quelque chose à nous dire. Mais qu'en est-il vraiment ? Le mystère parfois bien réel qui les entoure justifie-t-il la mystique des nombres fétiches qui sont censés, à l'instar des étoiles, influencer nos vies ? Cela ne justifie pas la « numérologie », cette discipline qui prétend découvrir et décrire les fondamentaux de notre personnalité et de notre destin, par des calculs numériques et entend en particulier interpréter les noms grâce aux nombres.

 

Jacques Trémintin - Journal De l’Animation ■ n°118 ■ avril 2011