La discrimination

Pourquoi rejetons-nous tant la différence ?

Quand la discrimination sévit, elle peut se montrer ouvertement abjecte ou insidieusement hypocrite. Mais, à chaque fois, elle répand son fiel pour stigmatiser, dénigrer, inférioriser, mépriser … allant même parfois jusqu’à exterminer. Contraire à la démocratie, à la fraternité et à la tolérance, valeurs fondatrices de l’éducation populaire, il est nécessaire d’en appréhender les causes, les mécanismes et les effets délétères, pour mieux combattre et faire reculer ce qui relève à la fois d’un réflexe malsain, d’une idéologie nauséabonde et de postures néfastes tant pour son auteur(e) que pour son destinataire. Mais sommes-nous si sûrs de réussir à l’éviter ou nous y adonnons-nous, nous aussi, plus ou moins ? Vaste programme pour ce dossier à surtout mettre entre toutes les mains.

 

La discrimination ordinaire au scanner

Difficile d’être exhaustif concernant les manifestations de discrimination, car elles sont multiformes et anciennes. En tentant de les catégoriser afin de bien identifier ce dont on parle, attention de ne pas créer une nouvelle forme de stigmatisation.

La manifestation sans doute la plus ancienne d’ostracisme est liée à la religion. Pendant des millénaires, le polythéisme a attribué aux forces de la nature une origine surnaturelle : la déesse de la terre côtoyait celle de la lune, le Dieu du feu cohabitait à celui de la mer. Quant au génie de la source, il ne se nichait pas loin de celui de la lampe magique. Toutes ces divinités vivaient souvent en bonne intelligence, mais se faisaient parfois la guerre. Les mythologies égyptienne, grecque ou romaine, nordique, japonaise ou védique sont pleines de ces récits fabuleux d’alliance et de compétition qui ne font finalement que refléter le monde des humains. Si les idoles voisines pouvaient être rivales, elles n’exigeaient pas l’extermination des adeptes de leur cousines. Bien au contraire, les divinités des peuples vaincus, même subordonnées à celles des vainqueurs, venaient enrichir leur panthéon. Il fallut attendre l’avènement des religions monothéistes pour qu’émerge l’exigence d’un culte exclusif et d’un règne sans partage. Le règne des religions juive, chrétienne et musulmane est une longue litanie de guerres saintes, de persécutions et de massacres. Si chacune a pu, à tour de rôle, occuper respectivement la place de bourreau ou de victime, le sort réservé au judaisme depuis deux mille ans en a fait l’une des religions martyres de l’histoire humaine. Bien sûr, l’immense majorité des croyants, horrifiés par les crimes perpétrés par les intégristes de leur culte, pratiquent leur religion avec tolérance et ouverture d’esprit. Mais, le vers est dans le fruit : tout Dieu unique exige potentiellement l’élimination des concurrents pouvant lui faire de l’ombre.

 

Entre norme et singularité

Le second registre qui alimente la discrimination, relève de l’identité groupale. L’être humain est un animal social qui ne peut vivre qu’en groupe. Sa communauté d’appartenance le protège et lui garantit une place et une reconnaissance. Chacun(e) d’entre nous aime à s’affilier à une bande de copains, à un collectif de travail ou à une communauté partageant les mêmes passions ; à adhérer à un parti, un syndicat ou une association ; à se revendiquer d’une langue, d’une culture ou d’une ethnie ; à afficher son appartenance à un quartier, une ville ou une nation ; à adopter une mode, des signes distinctifs ou des postures propres à sa « tribu » ; à défendre une équipe de sport, un style de musique ou un genre littéraire etc… que l’on accepte ou non de porter fièrement les couleurs. Se référer à un modèle n’est pas en soi problématique. Ce qui l’est, c’est quand on considère son choix comme le seul valable, rejetant comme illégitime celui du voisin.

Un troisième facteur peut conduire au rejet de l’autre : la norme. Toute société humaine distingue ce qui est « normal » de ce qui ne l’est pas. Des marges de tolérance existent néanmoins, plus ou moins. Ceux qui s’en éloignent se font soit remarquer, moquer, rejeter, mais aussi parfois agresser. La différence liée au physique ou à l’âge, au genre ou à l’orientation sexuelle, au patronyme ou à l’apparence etc… peut amener à stigmatiser celle ou celui qui est obèse ou trop maigre, jeune ou vieux, homme ou femme, homosexuel ou hétérosexuel, portant un patronyme étranger ou un accoutrement jugé original (pour les uns) excentrique (pour les autres) ... Certaines personnes, volontairement provocatrices, se délectent des réactions d’hostilité qu’elles produisent. Mais, bien d’autres n’attendent qu’une chose : qu’on les laisse vivre leur vie, sans se voir renvoyées en permanence à leur particularité. Le droit à la différence (qui doit permettre à chacun d’être accepté pour ce qu’il est) n’exclut pas, bien au contraire, mais s’articule avec le droit à l’indifférence (qui consiste à banaliser les spécificités individuelles).

 

Dos à dos

Il y a ces juifs orthodoxes qui exigent une stricte séparation en public des hommes et des femmes, ces intégristes musulmans qui assimilent la musique au Diable et ces fondamentalistes chrétiens voulant imposer la théorie créationniste à l’école. Et puis, il y a le fiel antisémite, la haine islamophobe ou la persécution des chrétiens d’Orient. Autant de dogmes fondés sur la négation de l’autre et de doctrines prônant l’annihilation de toute pensée différente. Toutes sont à combattre. 

 

 

Les mécanismes de la stigmatisation

Expliquer n’est pas excuser, c’est tenter de comprendre. Il est important de savoir pourquoi chacun(e) d’entre nous peut, à son corps défendant, se laisser aller à regarder la différence d’un mauvais œil. Cela n’a rien d’exceptionnel, ni d’inhabituel.

Nous avons toutes et tous des préjugés. C’est même grâce à eux que nous avons survécu en tant qu’espèce humaine. La psychologie évolutionniste explique que le fait de classifier avant de connaître fut vital, à une époque de notre évolution où des espèces prédatrices menaçaient notre existence. Quand un buisson bougeait, les humains qui se montraient par trop curieux pour savoir ce qu’il y avait derrière prenaient le risque de se faire dévorer par un fauve. Par contre, ceux qui présageaient qu’il pouvait il y avoir un danger, sauvèrent leur peau, en se mettant à courir très vite, avant de le vérifier ! Ayant survécu, ils transmirent leurs gènes à des descendants qui gardèrent en eux cette habitude du préjugé. C’est pourquoi nous reproduisons le réflexe de présupposer, avant même de confirmer la validité de notre anticipation. Nous continuons à cataloguer et à identifier ce qui nous est inconnu à partir de notre expérience passée ou l’idée que nous nous en faisons. Et nous portons un jugement de valeur, avant même de voir confirmé si ce que nous nous sommes préfigurés s’avère justifié, fondé, validé ou non. 

 

Les biais cognitifs

Parmi les autres mécanismes qui nous poussent à la discrimination, il y a ces distorsions systématiques qui nous conduisent à des interprétations décalées par rapport à la réalité. Parmi tous les biais cognitifs qui ont pu être identifiés, retenons l’« effet de contamination » qui nous fait apprécier autrui à partir d’une conviction forgée au préalable : quoi qu’il fasse, nous le jugerons positivement ou négativement, non pas tant à partir de la matérialité de ses actes ou de ses paroles, mais conformément au jugement que nous nous étions forgés à son égard : « je n’aime pas les gens de cette communauté. Cette personne y appartient. Donc je ne l’aime pas ». L« illusion de corrélation », quant à elle, établit une relation de cause à effet entre deux éléments qui ont peu à voir l’un avec l’autre : « un vol vient d’être commis. J’ai vu courir des jeunes de telle communauté. Ce sont eux les voleurs ». Très proche est le « biais de représentativité ». L’acte isolé d’un individu serait typique de sa communauté : « J’ai eu des ennuis avec quelqu’un. Depuis, je me méfie de tous ceux qui sont comme lui ». Mais les biais peuvent aussi contrer les idées reçues : ainsi de l'« effet de simple exposition ». Côtoyant régulièrement tel membre d’une communauté voisine, on l’apprécie en tant qu’individu. On aura tendance à le détacher des stéréotypes que l’on colle à ses congénères.

 

L’essentialisation

Chacun(e) d’entre nous est constitué(e) d’une multitude de caractéristiques spécifiques : son genre, son sexe, sa couleur de peau ou de cheveux, sa hauteur et son tour de taille, la forme de son visage, son contexte familial, sa profession, son lieu de résidence, ses goûts littéraires, sportifs, musicaux, ses (non) engagements, sa nationalité etc, etc … L’essentialisation consiste à réduire chaque personne à l’une de ses spécificités ; à la ramener à un donné stable, immuable et identifiable liée à son groupe d’appartenance ; à coller sur elle une étiquette censée tout dire d’elle. Chacun serait donc figé dans un statut et sa personnalité serait dotée de qualités inhérentes à sa couleur de peau, à son appartenance ethnique, à son statut socio-économique etc … Il est ainsi fréquent d’attribuer telle qualité ou tel défaut à une ethnie, reconnue pour son courage ou sa cruauté, son habileté ou sa propension au vol. La question n’est pas de savoir si on réagit ainsi ou pas. Tous ces mécanismes imprègnent notre fonctionnement mental, sans que nous en ayons toujours conscience. Quelles que soient nos convictions, nous en sommes prisonniers : si tous les chômeurs ne sont pas des fainéants, tous les riches ne sont pas non plus des égoïstes !

 

Discrimination positive

Ces mesures correctrices visent à combattre les inégalités liées aux différences. Le statut de travailleur handicapé remonte à la loi de 1924. Les zones d’éducation prioritaire ont été créées en 1981. La parité homme femme dans les fonctions électives est instaurée en 1999. C’est justifié. Mais, doit-on pour autant imposer des quotas d’homosexuels, d’obèses, de noirs etc. à la télé, au parlement ou chez les enseignants pour respecter la place des minorités discriminées ?

 

 

 

Résister aux préjugés

Comment réussir à combattre les stéréotypes que nous véhiculons toutes et tous (in)consciemment ? Nous n’avons guère de choix. Soit, nous restons asservis à ces réflexes conditionnés, soit nous nous montrons vigilants, réactifs et assidus à les contrer.

Au fur et à mesure de sa maturation, l’enfant, puis l’adulte, développent des capacités d'apprentissage, des dispositions d’adaptation à l’environnement et des aptitudes de compréhension de la complexité du monde. La part de leurs comportements défensifs, automatisés et rigides se réduit. Mais, qu’ils soient placés en situation de stress, de danger potentiel ou qu’ils recherchent la facilité, et leurs réactions stéréotypées reprennent rapidement le dessus. Compréhensibles en tant que réflexes incontrôlés, ces postures sont bien plus problématiques, quand elles sont sciemment affichées et revendiquées comme réponses légitimes. Le repli sur soi, sur son groupe de référence ou sur ses croyances induisent alors de puissantes et parfois violentes réactions face à tout ce qui s’en distingue. Autrui devient dès lors l’étranger, le métèque, l’intouchable, le paria, le barbare, potentiellement dangereux. Il n’y a pas qu’une seule réponse pour contrer ces positions. Mais, toutes ont la même ambition : favoriser la découverte de la différence, montrer la richesse de la rencontre avec ce qui est distinct, multiplier les occasions de croiser la diversité. Et tout autant : apprendre à reconnaître nos réflexes de catégorisation propres à tout fonctionnement humain, développer l’aptitude à identifier nos tendances à la généralisation et à la réduction de l’autre à partir d’un modèle figé et privilégier la reconnaissance de ce que nous partageons toutes et tous.

 

Mise en pratique

Il est bien difficile d’attendre des enfants et adolescents qu’ils se résistent aux préjugés sources de discriminations, si les adultes qui les encadrent ne le font pas eux-mêmes. Il est essentiel d’organiser une formation préalable au sein de l’équipe d’animation. Faire prendre conscience d’abord aux adultes de la nécessité de lutter contre les discriminations passe par une sensibilisation aux enjeux et une préparation à l’utilisation des outils pour les combattre est essentiel. La motivation en la matière est incontournable. Si l’inscription de cette action dans les projets éducatif et pédagogique est la bienvenue, mieux vaut éviter une commande institutionnelle descendante qui ne ferait pas l’objet d’une phase d’appropriation de la part des animatrices et animateurs chargés de l’appliquer. Convaincus de la pertinence de ce qu’ils vont mener, ceux-ci se montreront d’autant plus convaincants. Pour ce qui est de la méthodologie à utiliser, on peut en distinguer au moins trois. La première consiste à partir du propre vécu des enfants : ont-ils eux-mêmes subi des préjugés ? Comment l’ont-ils vécu ? Comment auraient-ils se défendre ? Comment leurs camarades auraient-ils pu intervenir ? Théâtre d’improvisation, jeux de rôle, débats, vidéos, exposition interactives … peuvent être alors utilisés. Seconde approche, celle du jeu. Les participants se voient proposer une menée au cours de laquelle ils vont devoir répondre à des questions et à des épreuves en faisant des choix. Le scénario imaginé peut alors les confronter à la tentation de faire usage d’idées reçues et de lieux communs, l’objectif étant de les identifier pour mieux les déconstruire et les combattre. Enfin, la troisième forme possible d’animation présentée ici, mais il y en a d’autres, c’est la confrontation à l’inadéquation entre la réalité et la représentation qu’on s’en fait. Le collège Marcelle-Baron d’Héric (44) a organisé récemment une rencontre pour faire découvrir à ses élèves différents métiers. L’occasion de combattre par la même occasion des stéréotypes de genre. Chaque collégien devait reconnaître ce que faisait son interlocuteur assis en face de lui. Surprise, Mathieu est auxiliaire de puériculture et Anne conductrice routière ! L’imagination n’a pas de limites quand on veut lutter contre les préjugés.

 

Discrimination imposée contre discrimination subie

On ne peut combattre les discriminations en s’enfermant dans l’entre soi. Pourtant, des féministes veulent exclure de leurs manifestations les « hommes cisgenres » (hétérosexuels). Des associations de défense communautaires organisent des réunions exclusivement réservées aux personnes « racisées » (victimes du racisme). Des activistes homosexuels veulent écarter de la Gaypride toute personne qui n’auraient pas les mêmes orientations sexuelles.

 

 

Voir l’interview de Céléguègne Nicolas - Discrimination

 
(publié dans le Journal de l’animation n°209 – mai 2020)


Ressources


Livres pour les plus grands

« Discriminations » Emma Strack, Ed. De la Martinière jeunesse, 2018, (14,90 €)

Racisme primaire, esclavage, crime contre l'humanité, discrimination à l'embauche pour orientation sexuelle, religieuse ou handicap, ce livre dresse un panorama très large des différentes formes de rejet de l'autre, plus ou moins violentes, qui ont entaché notre histoire et continuent d'imprégner notre quotidien, en France et dans le monde. Dans une présentation très factuelle, s'appuyant sur des données historiques ou actuelles chiffrées et incontestées. Une incitation à agir, et ne plus subir !

 

« Psychologie de la discrimination et des préjuges : De la théorie à la pratique » Collectif , De Boeck Sup, 2018

Racisme, sexisme, rejet de l’immigration, traitement défavorable réservé aux personnes handicapées ou sans emploi : ce manuel, le premier de cette ampleur en français, offre un état des lieux riche et documenté sur les préjugés et discriminations, incluant les dernières recherches. Les auteur(e)s y analysent, dans différents contextes, leurs origines, processus sous-jacents et conséquences. En plus des modèles descriptifs, ils proposent des pistes d’action concrètes et des moyens d’agir dans une approche préventive.

« Sommes-nous tous racistes ?: Psychologie des racismes ordinaires » Jacques-Philippe Leyens, Ed. Mardaga, 2018

Je sais que je suis raciste, peut-être même envers plusieurs groupes. Je le regrette. Je suis également un scientifique et non un rêveur. Mes convictions que le racisme est quasi universel sont donc basées sur une interprétation de recherches fiables et cohérentes.

J’espère la disparition du racisme, mais nous différons sur les moyens à employer. J’écris ce livre avec la conviction que les conséquences les plus néfastes du racisme disparaîtront ou diminueront si l’on accepte tout d’abord ce côté nauséabond de notre personne. Se battre contre ce que l’on ignore ou occulte est totalement vain. Améliorer ses faiblesses commande qu’à tout le moins on soit conscient de ses déficiences.

 « Photolangage, discrimination et harcèlement : Prévenir les LGBTIphobies » Collectif, Chronique Sociale, 2019

Ce dossier comportant un livret de 80 pages et 48 photographies détachables, concerne un dysfonctionnement important des sociétés modernes : les discriminations, les inégalités, le harcèlement et la violence dont sont victimes les personnes qui ne se conforment pas aux rôles, genres et attendus sociaux dominants de leur environnement. La méthode Photolangage® requiert des préalables explicités dans le livret pédagogique : disposer de supports photographiques riches de sens et ouverts à des interprétations multiples, un animateur au clair sur les objectifs qu'il poursuit et sur leur intérêt pour le groupe, expérimenté en animation de groupe...

 

« Stéréotypes et clichés », Ruth Amossy  & Anne Herschberg Pierrot, Ed. Armand Colin, 2016

Les notions de stéréotype, cliché, poncif, lieu commun, idée reçue, permettent d’étudier les interactions sociales, la relation des discours aux imaginaires sociaux et, plus largement, le rapport entre langage et société. Pourquoi la question des évidences partagées, des représentations collectives, des automatismes de langage se trouve-t- elle au centre des réflexions contemporaines ? Après avoir établi l’histoire des notions, le présent ouvrage montre comment le phénomène de la stéréotypie a été abordé par différentes disciplines : psychologie sociale, stylistique, sociocritique et théories de la lecture, sémantique, rhétorique et analyse du discours

 

Livres pour les plus jeunes

« Je les entends venir », Florence Cadier, éd. Le Muscadier, 2018

Léo vit chez des parents tolérants et aimants. Robin est le cadet d’une famille catholique pratiquante, partisane de la manif pour tous. Quand les deux adolescents tombent amoureux, l’un de l’autre, le premier est tétanisé à l’idée d’officialiser sa liaison, quand le second est bien plus à l’aise. Florence Cadier nous livre un récit toute en pudeur et en retenue qui nous fait cheminer au gré des différentes émotions que ressentent successivement les deux garçons pris à la fois dans la passion amoureuse et dans l’intolérance subie.

 

« L’aigle noir », Hervé Mestron, éd. Le Muscadier, 2017

Nicolas Harman a dû quitter Paris, après la disparition de sa famille lors de l’attentat du Bataclan. Il lui fallait partir, pour essayer de faire repartir un moteur de vie grippé et sans jus. Nommé professeur de musique au collège de Saint Ambroise, sur la côte normande, tout finira très mal, cette bourgade provinciale ne supportant ni les étrangers, ni les noirs, ce que Nicolas Harman cumule. Dénonçant le racisme ordinaire, Hervé Mestron décrit la fragilité de l’adolescence face à la bêtise humaine de la rumeur et de la discrimination.

 

« Dysfférent », Fanny Vandermeersch, éd. Le Muscadier, 2018

« Charles, magne ». L’adolescent ainsi rabroué, qui a été baptisé du nom du célèbre empereur, n’a pas de chance : il est dissipé, dispersé, disjoncté, discoureur et non discipliné.  Un diagnostic plus poussé permet d’affubler Charly de bien d’autre étiquettes : il est dyslexique, dyspraxique et dysorthographique. La totale, quoi. Quand on sait que Mozart, Beethoven, Einstein, Pasteur, Picasso, Jules Verne, Hemingway étaient dyslexique, rien n’est perdu. Alors qu’il est courant d’appréhender la différence comme un handicap, elle peut aussi s’avérer une chance.

 

« Le livre Nos différences Physiques », Cévany, Ed. Ailes & Graines, 2020

Ce livre ne comporte pas d’histoire à proprement parler, mais permet davantage d’ouvrir le dialogue sur toutes les différences physiques, comme par exemple la couleur de peau, les jambes, les cheveux, etc… mais aussi de sensibiliser au handicap. Le lexique à la fin du livre permet d’appréhender les différences liées à la maladie et au handicap avec bienveillance et de les normaliser dans le quotidien de l’enfant. Un livre dès 2 ans certes mais utilisable sans limite d’âge tant il permet de communiquer sur un sujet important.

 

Sur le web

Éduquer contre le racisme et l’antisémitisme

L’école et ses partenaires se mobilisent en faveur de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Dans ce cadre, Réseau Canopé vous propose, sur cette plateforme dédiée, un ensemble de ressources pour comprendre les principales notions, agir en classe contre les discriminations et accompagner la mise en œuvre de partenariats et de projets.

 https://www.reseau-canope.fr/eduquer-contre-le-racisme-et-lantisemitisme.html

 

Nul ne doit être privé de ses droits parce qu'il est "différent".

Roms, homosexuels, minorités ethniques ou religieuses… Des millions d'hommes et de femmes subissent toutes sortes de discriminations partout dans le monde. Ils sont privés de droits essentiels parce qu’ils sont "différents". Les lois et les mentalités doivent changer pour que chacun ait un égal accès aux droits.

https://www.amnesty.fr/discriminations

 

Qu’est-ce que la discrimination et la diversité dans le recrutement ?

Vous recrutez régulièrement des collaborateurs pour votre entreprise ou pour un client, si vous travaillez pour un cabinet de recrutement. Au cours de ce processus délicat, il vous faut garantir une parfaite égalité de traitement entre les candidatures en évitant les discriminations* mais aussi assurer un processus de sélection centré sur la recherche de compétences.

A Compétence Egale prône un recrutement basé uniquement sur les compétences, à savoir l’ensemble des éléments professionnels, des qualités personnelles mais aussi des aptitudes et des motivations qui permettent d'apprécier la capacité à occuper un emploi

https://acompetenceegale.com/qu-est-ce-que-la-discrimination-et-la-diversite-dans-le-recrutement

 

Se défendre contre les discriminations

Quelle que soit votre origine, votre lieu d’habitation, votre handicap, votre sexualité, vous avez le droit de trouver un logement, un emploi ou de vous divertir en boîte de nuit. Si vous êtes victime de discrimination, ne vous laissez pas faire, n’oubliez pas que c’est un délit.

https://www.info-jeunes.fr/se-defendre-contre-les-discriminations-2 

 

C'est quoi la discrimination ?

« 1 jour, 1 question » propose de répondre chaque jour à une question d'enfant, en une minute et trente secondes. Le commentaire explicatif est toujours drôle, le dessin est léger et espiègle. L'intention est d'aider l'enfant à construire son propre raisonnement et à obtenir les clés qui lui permettront de se forger sa propre opinion. Découvrir l'actu à hauteur d'enfants.

https://www.youtube.com/watch?v=1T8GXJCEr2Y

 

Langues et discriminations : de quoi parle-t-on ?

Parmi les discriminations qui sont une entrave aux droits culturels ou les bafouent, la glottophobie est la discrimination liée à la langue parlée par un locuteur ou à son accent.

Il s’agit de discriminations auxquelles la société est peu sensibilisée et qui entraînent pourtant pour les locuteurs concernés de sérieuses conséquences.

https://www.dulala.fr/video-langue-et-discrimination-de-quoi-parle-t-on

 

Les Stéréotypes de genre, expliqués en 3 minutes

Au cours du siècle dernier, la participation des femmes au marché du travail a augmenté de façon spectaculaire partout dans le monde. Néanmoins, la dernière étape vers l’égalité s’avère être la plus difficile. Les stéréotypes persistent d’autant plus lorsque le langage reflète ces inégalités

https://www.youtube.com/watch?v=VSlyJQ3paTU

 

Comment déconstruire les stéréotypes pour plus d’égalité hommes-femmes

Alors que les hommes sont généralement décrits comme étant ambitieux, intelligents, actifs, autonomes, dominants et agressifs, la société associe plutôt la sensibilité émotionnelle, la compassion, la sympathie et le souci des autres aux femmes

https://theconversation.com/comment-deconstruire-les-stereotypes-pour-plus-degalite-hommes-femmes-112992




Site proposant des jeux contre les discriminations :

http://www.keski.fr/fr/wp-content/uploads/2015/05/DossierPre%CC%81sentJeuCartesDISCRIMINABLES-KESKI.ppt.pdf

https://www.lejokcoeur.fr/wp-content/uploads/2015/09/Ensemble-%C3%A0-part-Ted_-le-jeu-de-lutte-contre-les-discriminations.pdf

https://www.science-animation.org/fr/actus-et-coulisses/creer-un-jeu-sur-les-discriminations-sociales

https://www.programmealphab.org/content/non-aux-discriminations

https://loire-hauteloire.centres-sociaux.fr/files/2015/02/Jeu-des-Citrons-Pour-lutter-contre-les-st%C3%A9r%C3%A9otypes-et-les-discriminations.pdf

https://www.jeuxetcompagnie.fr/jeux-activites-pour-aborder-le-racisme/

https://www.jeuxetcompagnie.fr/jeux-activites-pour-aborder-le-racisme/

https://www.bloghoptoys.fr/10-idees-pour-apprendre-la-tolerance-aux-enfants