La fessé

Faut-il abolir la fessée ?

Mariage pour tous ou pour les seuls hétérosexuels, égalité entre les sexes ou opposition à la théorie du genre, droit à mourir dans la dignité ou droit à la vie… Notre société est engagée depuis quelques années dans un affrontement brutal et sans concession entre partisans d’une évolution des mœurs et ceux se battant pour préserver la tradition. La question de l’interdiction de la fessée prend sa place dans ce vaste débat qui oppose les modernistes accusés de brader la famille et les valeurs ancestrales et les conservateurs dénoncés pour leur défense réactionnaire d’un monde dépassé et révolu. Au-delà de toute posture idéologique et doctrinale, ce dossier tente de mesurer les tenants et aboutissants de cette question, permettant à chacun(e) de se faire son opinion en connaissance de cause.
 
 
Ceux qui sont pour et ceux qui sont contre
Quels sont donc les arguments respectifs des partisans et des adversaires de l’interdiction de la fessée ? Ce n’est pas en caricaturant les postures des uns et des autres, qu’on peut le mieux se positionner, mais en éclaircissant les termes du débat.
 
En 2013, un père de famille de Haute-Vienne était condamné à 500 euros d’amende avec sursis pour une fessée à son garçon de neuf ans : il ne supportait pas que son fils le boude, depuis plusieurs jours, refusant de lui adresser un mot, pas même un « bonjour ». Revendiquant son geste, ce papa rajouta ne pas comprendre « la mode actuelle qui veut que l’on ne corrige pas ses enfants », et estimait que son fils « lui devait le respect », raison pour laquelle il lui a administré la fessée, les fesses à l’air (1). Cette affaire largement médiatisée constitue une excellente introduction à la question des châtiments corporels.
 

Les opposants

Ils se revendiquent avant tout comme défenseurs des droits de l’enfant. Parmi eux, il y a la présidente du tribunal ayant condamné ce père, au nom d’« un geste violent, doublé d’une humiliation ». Leurs arguments apparaissent tout à fait convaincants. Rétrospectivement, toute une série d’être vivants ont toujours été l’objet de mauvais traitements. Les animaux, d’abord : le code pénal sanctionne les atteintes dont ils peuvent être victimes. Dans l’espèce humaine, quatre types de populations ont été traditionnellement destinataires de violence : les prisonniers de la part de leurs gardiens, les soldats de la part de leurs officiers, les femmes de la part de leurs conjoints et les enfants de la part de leurs parents. Pour les deux premières situations, l’éradication des comportements violents est acquise. Tout personnel de l’administration pénitentiaire ou tout officier convaincu d’une telle maltraitance aurait de graves ennuis judiciaires. Pour ce qui relève des violences conjugales, elles ne sont pas plus tolérées, même si les victimes ont parfois bien du mal à déposer plainte. Curieusement, la seule population pour laquelle, on s’autorise à affirmer « une claque n’a jamais fait de mal à personne » ou encore « la fessée est nécessaire pour imposer son autorité », ce sont les enfants. Imagine-t-on, un seul instant, oser utiliser ces mêmes arguments pour les prisonniers, les soldats ou les femmes ? Donner la fessée, c’est en outre, induire la loi du plus fort dans l’éducation et démontrer à l’enfant que la violence constitue le meilleur moyen pour  régler ses conflits avec les autres, l’incitant donc à faire de même.
 

Les partisans

Ils sont largement majoritaires dans notre pays. Selon un sondage réalisé en novembre 2009 (2), 82 % des Français sont hostiles à une loi interdisant la fessée, 67 % disent en avoir déjà donné une et 45 % estiment qu’elle « apprend le respect de l’autorité ». Leurs arguments semblent relever du plus élémentaire bon sens. On a vu émerger depuis une cinquantaine d’années un phénomène assez nouveau : celui de l’enfant-roi qui tyrannise l’adulte, lui imposant ses caprices du moment et revendiquant bien plus ses droits, que reconnaissant ses devoirs. Interdire la fessée reviendrait à accroître encore cette toute puissance. En outre, l’éducation est entre les mains des parents et l’État n’a pas à s’y immiscer. Une loi interdisant la fessée risquerait de judiciariser la relation entre enfants et parents, et de culpabiliser ces derniers. Ce qui est en jeu, c’est la légitimité d’une autorité parentale menacée potentiellement par un chantage que pourrait pratiquer l’enfant, pour se dérober à toute discipline. Enfin, il est essentiel de préserver la différence intergénérationnelle entre les enfants et les adultes, chacun devant rester à sa place. S’il est bien, en matière d’éducation, un principe qui s’impose depuis toujours c’est la place centrale des parents et leur prééminence. Le cinquième commandement de Dieu n’affirme-t-il pas : « Honore ton père et ta mère », repris dans l’article 371 du Code Civil par la formule : « L’enfant, à tout âge, doit honneur et respect à ses père et mère » ?
 
(1) AFP 15 octobre 2013
(2) Sondage réalisé par téléphone auprès d'un échantillon national représentatif de 1.000 personnes (TNS-Sofres pour Dimanche Ouest France)
 
 
Drôle de réciprocité
Un maire condamné à mille euros, avec sursis, pour avoir donné une claque à un ado l’ayant insulté : cela s’est passé en février 2012. Il sera relaxé en octobre de la même année, en Cour  d’appel. Entre temps, cette sanction a soulevé une vague d’indignation, dans l’opinion publique. Et si l’inverse s’était produit ? L’adolescent aurait, légitimement, été condamné. Curieuse pratique qui autorise un adulte, qui plus est élu de la République, à frapper un mineur, mais pas l’inverse. « On ne règle pas ses conflits par la violence » est valable pour un adolescent, pas pour un adulte ? Effectivement, dès lors où l’on considère qu’être jeune équivaut un statut de sous citoyen.
 
 
Violence ordinaire ou éducation non agressive ?
Interdire les châtiments corporels constitue une idée saugrenue pour les uns et incontournable pour les autres. Si la France se refuse à le faire, bien d’autres nations ont déjà franchi le pas. Pour quelles raisons ont-elles voté cette interdiction ?
 
Tout un chacun possède sa propre opinion sur la fessée. Est-il possible d’objectiver les effets respectivement de son interdiction et de son maintien ? Répondre à cette question permettrait de dépasser les prises de positions idéologiques « pour » ou « contre » et de mesurer l’impact d’une éventuelle loi à voter. Dans ce domaine, de nombreuses études ont déjà été menées. Et puis, il y a l’observation des pays qui ont choisi la voie de l’abolition.
 

De l’impact négatif…

Une méta analyse, menée en 2002, par la psychologue américaine Elizabeth Gershoff, portant sur quatre vingt huit études impliquant trente six mille enfants, a permis d’évaluer les conséquences des claques et autres fessées sur l'avenir, à plus ou moins long terme, des enfants qui les subissent. Plus ils sont punis souvent et violemment, plus ils risquent, à l’âge adulte, de devenir agressifs ou de souffrir de problèmes mentaux. Une autre étude réalisée par des chercheurs canadiens, publiée en juillet 2012 dans la revue américaine Pediatrics, affirmait que les personnes ayant reçu des fessées, lorsqu'elles étaient enfants, auraient plus de risques de souffrir d'affections une fois adulte, que ce soit des désordres comportementaux ou des problèmes d'alcool ou de drogue. L’étude conduite, en Arabie Saoudite, sur deux échantillons constitués respectivement de quatre cent cinquante patients et de deux cent cinquante personnes en bonne santé, tendrait à montrer que les coups (mais aussi les insultes), reçus durant l'enfance, seraient « associés à un risque accru de maladie somatique », telle que les cancers, les maladies cardio-vasculaires et l'asthme. Et puis, il y a le constat de l’efficacité des punitions corporelles : servent-elles vraiment à maintenir l’enfant dans l’obéissance ? Si elles peuvent apparaître opérantes, pour le soumettre immédiatement, il est douteux que la discipline, ainsi imposée, se maintienne toujours, quand la menace physique directe n’est plus présente. Parce que l’interdit ainsi posé n’a été ni compris, ni intégré, ni intériorisé, il ne fera pas sens.
 

… à l’influence bénéfique

Que constate-t-on en Suède, trente six ans après la loi interdisant tout châtiment corporel ? Les enfants n’ont pas pris le dessus sur les adultes, en imposant leur loi. Ils ne sont pas moins bien élevés qu’en France. Par contre, de 18% de décès d’enfants dus à la maltraitance, on est passé à quelques rares cas, chaque année. Dans notre pays champion de la fessée qui-n’a-jamais-fait-de-mal-à-personne, ce n’est pas moins de deux enfants qui meurent, chaque jour, sous les coups. En 1979, quand cette loi fut votée, 70% des citoyens suédois y étaient opposés. Vingt ans plus tard, ils n'étaient plus que 10%. Il faut dire que le législateur a fait le choix de ne pas imposer des poursuites pénales aux parents qui dérapent. Ils sont orientés vers des conseillers et autres programmes d'aide, de formation et de soutien. L'adoption de la loi s'est accompagnée d'une campagne de sensibilisation et d'information : distribution aux familles de brochures fournissant des solutions de rechange à la punition corporelle, conseils imprimés sur les packs de lait etc. Enfin, si l’on voulait se convaincre de l’intérêt des méthodes douces en éducation, on peut se référer à l’étude effectuée auprès de quatre cent six « justes parmi les nations », qui ont exposé leur vie et celle de leurs proches, pour sauver des juifs pendant l’occupation nazie. Il sont témoigné avoir reçu une éducation non autoritaire et non agressive qui leur avait transmis des valeurs altruistes, fondées sur des relations familiales faites d’affection et de confiance. L’abandon des châtiments corporels apporte infiniment plus d’avantages que d’inconvénients. Ce qui explique, entre autres raisons, son interdiction par nombre de pays.
 
 
 
Un mouvement de fond
Quarante deux pays ont voté une loi interdisant les violences éducatives ordinaires. En Europe, la Suède a été la première à le faire, dès 1979, suivie de vingt trois autres (comme l’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, le Danemark, la Finlande, la Hongrie, l’Islande, la Lettonie, la Moldavie, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie, la Suède, l’Ukraine, la Grèce, l’Espagne ou encore le Portugal). En 2008, le Conseil de l'Europe lançait une campagne de sensibilisation sur le thème des châtiments corporels infligés aux enfants, appelant solennellement ses pays membres à faire voter une loi les interdisant. La France restera-t-elle le dernier des Mohicans ?
 
 
Changer de modèle éducatif
Quel objectif pourrait avoir une loi d’interdiction de la fessée ? S’il ne s’agit nullement de provoquer l’incarcération de tout parent récalcitrant, elle pourrait surtout créer une dynamique modifiant profondément les relations au sein de la famille
 
La proposition de loi déposée, le 10 novembre 2010, par Edwige Antier députée UMP, par ailleurs pédiatre, n’avait rien de révolutionnaire : « les titulaires de l’autorité parentale et les personnes qui s’occupent d’enfants mineurs n’ont pas le droit d’user de violences physiques, d’infliger des souffrances morales ni de recourir à aucune autre forme d’humiliation de l’enfant. » affirmait le texte, qui ne fut jamais examiné. Quatorze ans plus tard, le 19 mai 2014, le député écologiste François-Michel Lambert présenta, avec seize de ses collègues, un amendement tout aussi banal : « les titulaires de l'autorité parentale ne peuvent user de châtiments corporels ou de violences physiques à l'égard de l'enfant ». Retiré à la demande du gouvernement, celui-ci vient de relancer le débat. Il s’agit là de déclarations solennelles, de proclamations de principe, d’affirmations éthiques. Pour quelle raisons ces propositions  font-elles tant peur ?
 

Clarifications

Trois confusions méritent d’être clarifiées. Interdire la fessée relève, avant tout, d’une démarche pédagogique. Il ne s’agit pas de réprimer des parents, mais d’initier une autre culture éducative, de rechercher une relation excluant la domination sur l’enfant et de lui proposer une posture qu’il pourra reproduire, dans ses relations aux autres. Seconde méprise : sans possibilité de donner la fessée, les adultes manqueraient d’autorité. En fait, en renonçant à la violence ordinaire, ils n’ont rien à perdre, mais tout à gagner. Leur crédibilité ne peut que s’en trouver renforcée, l’enfant remplaçant alors la soumission à l’adulte par le respect à son égard, la peur par la confiance réciproque et la rancune par la reconnaissance. « Là où la force est employée, l'autorité proprement dite a échoué », affirmait ainsi la philosophe Hanna Arendt. Dernière confusion, celle qui identifie le châtiment corporel à la sanction. Supprimer le premier reviendrait à invalider le second. On peut tout à fait réprimer la transgression d’un enfant, sans avoir recours à la brutalité physique, comme cela se passe déjà pour les adultes : quand ils ne respectent pas la loi, ils sont sanctionnés en conséquence, sans risquer une correction physique. Imagine-t-on un policier donnant une paire de claques à un automobiliste surpris à un excès de vitesse ? Le risque d’être privé de ce qui fait plaisir, d’un objet convoité ou d’un projet attendu dissuade souvent bien plus que de recevoir un coup.
 

Les ACM donnent l’exemple

Toute cette argumentation est acquise, dès lors où l’on se trouve dans le registre professionnel. S’il fut un temps où la « claque pédagogique » était de mise, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Tout animateur levant la main sur un enfant ou lui bottant les fesses, serait en faute et risquerait une sanction. Comment fait-on dans les ACM, pour éviter la violence ordinaire ? On n’a pas renoncé à punir les actes plus ou moins graves de transgression, selon un barème de sanctions plus ou moins importantes. Elles sont toujours accompagnées par la parole, le maintien du dialogue, et le souci d’une explication, mais jamais avec des coups. Si la plupart seraient prêt à déposer plainte, si l’on touchait à un cheveu de leur chérubin, alors qu’eux-mêmes n’hésitent pas à avoir la main leste, certains parents autorisent les animateurs à frapper leurs enfants, s’ils ne se montrent pas sages. Les professionnels se gardent bien de mettre en application ce mandat. Pourtant, eux aussi sont parfois excédés, énervés, voire en colère. Mais, ils ont appris à gérer leurs émotions et à adopter une attitude ferme et cadrante, sans avoir besoin d’avoir recours aux mauvais traitements. Cette éthique déployée dans les ACM, quant à la non-violence des relations entre les adultes et les enfants, peut servir d’exemple et faire école.
 
 
 
Les six piliers de l'Éducation Bienveillante
1- Priorité à l'enfant : répondre à ses besoins tant physiologiques qu’affectifs.
2- Relations de confiance remplaçant la relation dominant/dominé.
3- Amour inconditionnel de son enfant tel qu'il est et non tel qu'on voudrait qu'il soit.

4- Écoute émotionnelle de l’enfant, y compris dans les moments difficiles que sont ses colères, ses peurs ou sa tristesse
5- Accompagnement souple de l’enfant à son rythme, sans l'entraver, le pousser, le dévier, ni à l'inverse sans s'en détourner.
6- Présence chaleureuse et rassurante à ses côtés, inspiratrice de confiance et de respect, sous forme d’actes, de gestes et des paroles quotidiens, aimants et spontanés.
www.enfantsdelavenir.org
 
 
Lire l'interview : Maurel Olivier - La fessée
Bibliographie
« La fessée, pour ou contre ? »
Stephan Valentin, Ed. Jouvence, 2009
L’interdiction de la fessée n’est pas populaire. Appartenant à une tradition ancestrale, elle fait intrusion dans l’intimité des familles qui s’estiment libres d’élever leur enfant, comme bon leur semble. Elle était naturelle, tant qu’on considérait l’enfant non comme un être humain à part entière, mais plutôt comme un objet dont on pouvait disposer, à sa guise. Aujourd’hui, cette vision a changé. Pour autant, subsistent la fessée réactionnelle (quand l’adulte est dépassé par l’enfant) et la fessée éducative (employée comme moyen pour se faire obéir). On peut tout à fait imposer des limites à l’enfant ou le punir, sans avoir à le frapper. Il faut veiller à rester cohérent entre adultes ; à ne pas lui céder, tout en restant souple ; à poser des exigences qui ne soient pas excessives, tout en lui permettant de faire ses propres expériences ; à fixer des sanctions proportionnées, justes et compréhensibles.
 
« La fessée - 100 questions sur la violence éducative »
Olivier MAUREL, éditions La Plage, 2001/2004/2015
Soulever l’enfant par les cheveux ou par les joues, l’obliger à s’agenouiller sur le manche d’un balai ou une règle carrée les bras en croix, le contraindre à lécher le sol, lui cracher dans la bouche, lui cogner la tête, lui mettre des piments dans les yeux, lui introduire des charbons ardents dans les oreilles, lui coincer les doigts dans un tiroir, le bastonner, lui frapper la plante des pieds... Si le sadisme en éducation ne semble avoir aucune limite, il provoque des graves conséquences tant physiques que psychologiques oui éducatives comme le convaincre l’enfant que les plus forts ont le droit de battre les plus faibles qui doivent se soumettre à la violence, que l’on peut faire du mal aux enfants pour leur bien, qu’on a le droit de le faire souffrir celui qu’on aime bien, qu’il ne faut pas faire attention à la souffrance de ceux qu’on frappe.
 
 « L’essentiel d’Alice Miller »
Alice Miller, Ed. Flammarion, 2011
L’oeuvre d’Alice Miller, dont quatre ouvrages sont réunis ici, a été consacrée à dénoncer les effets destructeurs de la violence éducative ordinaire. Ses analyses sont détaillées, argumentées et didactiques. Le décalage entre la gravité de ce que l’enfant subit et la conscience qu’en ont les adultes provient, affirme l’auteur, d’un mécanisme de refoulement massif. Cette inhibition organise le déni et incite à reproduire la maltraitance endurée. Tant qu’on ne franchit pas le pas de conscientiser ce qu’on a vécu dans son enfance, le risque est grand de l’appliquer à sa propre dépendance. L’auteur n’hésite pas à s’attaquer au quatrième commandement de Moïse affirmant « tu honoreras ton père et ta mère », en l’accusant de bloquer et d’interdire toute tentative d’émancipation à l’égard de parents maltraitants.
 
 « L'autorité sans fessées »
Edwige Antier, Ed. Robert Laffont, 2010
Banalisée de longue date dans les familles, la fessée paraît souvent difficilement évitable pour les parents. Se nourrissant de son expérience quotidienne auprès des enfants et des parents qu'elle reçoit dans son cabinet et constatant que la main levée endurcit l'enfant plus qu'elle ne l'éduque, Edwige Antier détaille sa méthode pour l’éviter, en quatre principes et quatre mots clés, tous illustrés par des cas concrets, au fil des pages. L’enfant a besoin qu’on lui explique les codes de ce qu'il explore. Mettre du sens sur ses découvertes. C'est le : « Tu as vu ». Faire diversion au moment d'un interdit. C'est le : « Non, pas ça, mais ça ». L’isoler, un court moment, lorsqu'il transgresse. C'est le « time out ». Anticiper sa propre fatigue d'adulte pour ne pas se sentir acculé... : on a le droit d'être épuisé. C'est le : « À l'aide, merci ! »


Jacques Trémintin - Journal de L’Animation  ■ n°156 ■ février 2015