Comment j’ai réparé le sourire de Nina

MICHEL Nicolas, Éd. Le Muscadier, 2020, 140 p.

Si Gaspard est premier de la classe, ce n’est pas pour faire plaisir à ses parents, mais pour leur donner l’exemple et les inciter à emprunter le droit chemin. Il est vrai que ce sont de grands enfants. Quand il quitte la maison pour se rendre à l’école, après avois déposé sa petite sœur Annabelle à la crèche, il vérifie qu’aucun danger ne menace son logement ou du moins la caravane qui en fait office. Il laisse son père mimant en caleçon un morceau de Led Zeppelin avec la balayette qui lui sert de six-cordes. Quant à sa mère, hyperlaxe, elle tente à nouveau de rentrer toute entière dans une valise à roulette. Il veille aussi à ce que Paracétamol, le singe Vervet récupéré d’un laboratoire, ne soit pas en crise d’asthme. On comprend alors pourquoi aller en classe, c’est pour lui retrouver un havre de paix et de bonheur. Heureusement, il y a Nina au visage si triste qui vit seule chez sa grand-mère. Cocasse, déjanté et rempli d’humour, ce récit est fondé sur une inversion des rôles pas si exceptionnel que cela.

 

Jacques TrémintinLIEN SOCIAL ■ n°1329 ■ 13/12/2022