Pratique de non-violence: "Prévenir la violence à l’école. L’importance des compétences psychosociales"

Edition Non Violence Actualité, 2007, 112 p.

Si la violence n’est pas une fatalité qui viendrait bousculer le bon ordre des choses, elle n’en constitue pas moins un frein au développement personnel. D’où la nécessité d’identifier ses origines, son développement et les conséquences qui en résultent. L’Homme a su développer des techniques lui permettant une maîtrise croissante du monde qui l’entoure. Il n’en va pas de même pour ses compétences relationnelles qui ne sont jamais apparues aussi fragiles. Rien d’étonnant à cela, quand on constate combien les valeurs de générosité, de bienveillance et de fraternité ont été remplacées par les idéaux de réussite individuelle plaçant l’autre en situation de concurrence. Ce qui domine, c’est le repli sur soi, la protection contre une menace supposée ou réelle ou bien l’affichage d’une agressivité conquérante. Avec pour effets pervers, une violence que l’on peut corréler avec des manifestations tels le retrait, la tendance à la somatisation, à l’anxiété ou à la dépression, les problèmes d’attention et de concentration, les comportements agressifs et délinquants, les troubles de la personnalité, l’échec scolaire… Mais il n’y a là aucune fatalité. Il est possible de développer très tôt chez l’enfant, des compétences psychosociales à même de favoriser la socialisation. Ainsi de la capacité à prendre des décisions et à résoudre des problèmes, l’aptitude à communiquer efficacement et à gérer ses émotions ou son stress, la possibilité d’avoir non seulement une  conscience de soi, mais aussi une pensée créative et critique, sans oublier cette empathie qui contribue largement à améliorer ses relations interpersonnelles. Développer ces qualités permet à l’individu de savoir mobiliser ses ressources, afin de mieux faire face aux évènements de la vie.

 

Jacques Trémintin - LIEN SOCIAL ■ n°847 ■ 05/07/2007