Élève-moi !

TONUS Myriam, Ed. Couleur livres, 2013, 128 p.

Éduquer un enfant implique de suivre un cheminement d’humilité sans égal : c’est apprendre sur le tas par un jeu d’essais et d’erreurs ; c’est accepter de se sentir décentré, interrogé, déplacé ; c’est être interpellé en permanence sur ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir. Telle est la conviction d’un auteur qui, tout en tenant compte des mutations en cours, rappelle néanmoins un certain nombre d’invariants. Certes, explique Myriam Tonus, un monde s’est effondré : celui d’une société

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Une éducation martiale contre la violence? Du cœur au corps

DERVAUX Stéphane, Ed. Champ Social, 2013, 190 p.

Éduquer c’est être condamné à la créativité et à l’innovation permanente, affirme Stéphane Dervaux, qui met en application ce précepte dans son essai sur la violence dont se rendent coupables et dont sont victimes les adolescents. L’une des sources de ces comportements peut être trouvée du côté de la télévision qui, à travers ses programmes les plus agressifs, provoquent des perturbations (angoisses immédiates ou différées, cauchemars, invasion du champ psychique…) et induit la reproduction du

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Enfants perdus. Enquête à la brigade des mineurs

BEREST Claire, Ed. Plein Jour, 2014, 184 p.

Confrontée, comme ancienne enseignante et dans son quartier, à ces adolescents(e)s qui l’intriguent et la terrifient, l’auteure s’est lancée, pour écrire son livre, dans toute une série d’entretiens auprès de la brigade des mineurs de Paris, mais aussi auprès d’autres acteurs en contact avec les jeunes générations. Mais, ce n’est pas tant pour s’intéresser à l’enfance qu’elle soit en danger ou dangereuse, que pour répondre à l’inquiétude qui la taraude sur un sujet qui reste pour elle une énigme

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L’éducation en mal d’autorité

LE PENNEC Yann, Ed. L’Harmattan, 2013, 89 p.

L’autorité fut longtemps fondée sur la toute puissance autocratique du paterfamilias, s’exerçant verticalement et exigeant sur le champ et sans contestation possible l’obéissance. Cette soumission fut légitimée tant par un Aristote considérant que l’enfant est uniquement prisonnier de ses désirs, qu’un La Bruyère lui attribuant toutes le turpitudes humaines, qu’un Kant le réduisant à la somme de ses impulsions désordonnées que la discipline n’avait pas encore humanisées ou encore un Le Play le

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La famille: ressource ou handicap?

COUM Daniel (Sous la direction), Ed. érès, 2013, 231 p.

Quelles que soient les modalités diverses et variées de faire famille, celle-ci a toujours été le creuset permettant à l’enfant, nourri de lait autant que de fantasmes et de références culturelles, de grandir. Les parents ont toujours pour fonction de transmettre au petit d’homme, par imprégnation longue, ce qui lui permettra d’accéder à l’âge adulte. Ce qui lui est nécessaire pour atteindre cet objectif relève d’un véritable paradoxe : bénéficier du soutien et de l’aliénation

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La parenté en question(s)

BEDIN Véronique et FOURNIER Martine (Sous la direction), Ed. Sciences Humaines, 2013, 235 p.

Quand les sciences humaines s’emparent de la question de la famille, on quitte l’univers des fantasmes et des idéologies, pour entrer dans celui de la réalité. L’ouvrage édité par la célèbre revue éponyme démontre que si toutes les sociétés ont énoncé des règles et des tabous concernant les unions sexuelles de ses membres, la procréation et l’éducation des enfants, il n’existe aucun archétype uniforme et absolu, mais plutôt une grande diversité de

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Paternités imposées. Un sujet tabou

PLARD Mary, Ed. Les liens qui libèrent, 2013, 203 p.

Depuis cinquante ans, le législateur n’a cessé de renforcer les droits des femmes sur leur maternité : libéralisation de la contraception et de l’avortement, lois contraignant les pères à assumer leurs responsabilités (saisie sur salaire en cas de pensions alimentaires non versées, peines de prison en cas d’abandon de famille). Les mères peuvent procéder à une insémination artificielle, accoucher sous x, remettre le bébé en vue d’adoption. Toutes ces mesures constituent un indéniable

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La seconde vie des bébés morts

MEMMI Dominique, Ed. EHESS, 2011, 206 p.

La tradition a longtemps voulu que l’on fasse disparaître le corps d’un bébé mort, qu’on place sa mère sous sédatif et qu’on l’incite à oublier et à en faire un autre. Entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990, une mutation essentielle est intervenue dans le secteur hospitalier, sous l’influence de la psychanalyse : le petit corps jusque là caché aux yeux de ses parents, leur fut d’abord présenté, puis habillé. Le geste consistant à toucher l’enfant décédé, à le prendre dans ses

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Renaître orphelin. D’une réalité méconnue à une reconnaissance sociale

VALET V. Florence, Chronique sociale, 2010

Voilà un ouvrage d’autant plus utile à lire que le thème qu’il traite est particulièrement délaissé. Pendant longtemps, l’existence des orphelins fut marquée par la tragédie et la surmortalité. La littérature populaire fourmille de ces récits d’enfants abandonnés, endeuillés, voués à la débrouillardise et à une survie précaire. Un enfant sur deux perdait un parent, avant d’atteindre ses vingt ans. Et puis, les progrès de la médecine permettant de réduire massivement la mortalité, le nombre des

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Frères et sœurs de personnes handicapées

GARDOU Charles (sous la direction), érès, 2012, 187 p.

La structuration identitaire d’un enfant tient aux liens verticaux, mais aussi aux liens horizontaux. Les relations, au sein de la fratrie, sont faits de contiguïté fusionnelle et d’adversité déchirante, de risque de se confondre et de tentation de s’entretuer, de protection et de désir fratricide. Ces rapports de proximité et de distance constituent des facteurs essentiels de socialisation, de régulation des conflits et d’articulation de la place faite à chacun, préfiguration à

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