Le monde va beaucoup mieux que vous le croyez

LECOMTE Jacques, Ed. Les Arènes, 2017, 211 p.

Chômage, guerres, attentats, réchauffement climatique …le catastrophisme bruisse à la une des gazettes. Et pourtant, le monde va mieux. Cela qui ne signifie pas pour autant qu’il va bien. Mais, petit à petit, la pauvreté, la faim, les maladies, l’analphabétisme reculent. Mesurer le chemin parcouru ne doit pas nous amener à nous arrêter, mais à identifier ce qui a été acquis et surtout ce qui reste à accomplir. Pourquoi, ne sommes-nous attentifs qu’à la dramatisation de la situation ? Parce que les mauvaises nouvelles sont plus vendeuses que les bonnes. Parce qu’on ne se focalise que sur ce qui va mal, négligeant ce qui va bien. Parce que les prédictions négatives sont largement médiatisées et leur démenti ignoré. Parce qu’on croit, à coups d’informations alarmistes, pouvoir provoquer un choc salutaire. Jacques Lecomte nous propose dix-huit fiches synthétiques faisant un état des lieux tant des avancées que des fragilités de multiples situations. Ainsi, même si 800 millions de personnes continuent à ne pas manger à leur faim, le pourcentage de sous-alimentation dans la population mondiale est passé en 20 ans de 19 à 11 %. Même si 781 millions d’adultes restent analphabètes, le nombre d’enfants non scolarisés a chuté de 120 à 57 millions de 1996 à 2015. Même si 290.000 mères et 6 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année, la mortalité infantile a été divisée par deux entre 1990 et 2015. Après l’éradication de la variole, c’est au tour des cas de paludisme de chuter de 60% entre 2000 et 2015. La superficie des zones naturelles protégées double tous les dix ans. L’abolition de la peine de mort concernait 8 pays en 1950, contre 102 en 2015. S’il ne s’agit pas ici de se glorifier de ces quelques résultats positifs, il faut au moins reconnaître leur existence.

 

Jacques TrémintinLIEN SOCIAL ■ n°1231/1233 ■ 04/07/2018