La sécurité ne se fera pas sans moyens
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dans Billets d'humeur
Août 2025 : en moins d’une semaine, 3 d’enfants porteurs de handicaps se sont noyés, dont deux en ACM.
Même si la proportion d’accidents de baignade est bien moindre en centre de vacances qu’en milieu familial, rien n’est plus insupportable que la mort d’un enfant placé sous la protection d’animateurs. Le spectre de l’autisme, dont étaient atteints les jeunes victimes, recouvre une telle palette de comportements diversifiés qu’il faut prendre en compte chaque enfant dans sa singularité. Il est essentiel de bien connaître la spécificité de chacun, pour mieux identifier et prévenir ses réactions, à chaque fois uniques.
Former les animateurs
S’il est légitime de se battre pour l’inclusion de tous les enfants différents dans une même communauté de séjour, cela a un coût. Quand le prix d’une semaine est en moyenne de 500 €, il est le même pour les organismes spécialisés accueillant des enfants porteurs d’autisme … mais par jour. Un adulte pour un vacancier : tel est le taux d’encadrement qui explique ce tarif prohibitif. Il est d’un pour 12 enfants de plus de 6 ans pour les autres ACM. Et ce n’est pas la semaine de stage BAFA de base ou de perfectionnement qui peut former au mieux des animateurs bien préparés. Les investissements financiers seront incontournables pour garantir la sécurité de ces enfants. Où trouver l’argent ? Peut-être du côté des 210 milliards par an accordés au monde l’entreprise, identifiés par le rapport du sénat de juillet 2025.
Jacques Trémintin – Journal de l’animation ■ n°254 ■ nov-déc/2025