Enfance
Comment aider l’enfant à devenir lui-même? Éléments de réponses
DE SINGLY François, Armand Colin, 2009, 151 p.
Hier, on exigeait de l’enfant qu’il obéisse et qu’il se soumette au destin qui lui était imposé. Aujourd’hui, on attend de lui qu’il se découvre par lui-même et qu’il forge de façon autonome sa propre personnalité. François de Singly refuse tout autant la seule relation verticale autoritaire du passé que l’unique voie horizontale contemporaine de l’auto-engendrement de l’individu. Il en appelle, dans cet essai tout à fait pertinent, à s’engager dans une troisième voie : celle qui conjugue la
Il est permis d’obéir. L’obéissance n’est pas la soumission
MARCELLI Daniel, Albin Michel, 2009, 265 p.
Le thème de l’autorité est devenu une obsession. La question de l’obéissance semble, quant à elle, relever du pire de registres réactionnaires. Seule la désobéissance apparaît libératrice face à une éducation rigide et autoritaire. Fort de ce constat, Daniel Marcelli propose une réflexion passionnante, nous démontrant avec brio en quoi l’obéissance est le corollaire de l’autonomie. Que le lecteur se rassure : on ne trouvera pas ici le moindre relent passéiste sur les vertus d’un style éducatif
Enfants turbulents: l’enfer est-il pavé de bonnes intentions
Collectif Pas de 0 de conduite, éditions érès, 2008 304 p.
Notre société présente le curieux paradoxe d’être à la fois de plus en plus demandeuse de catégorisation, de dépistage et de diagnostic opérationnel, tout en étant particulièrement attentive à la défense des libertés individuelles. C’est à cette contradiction que répond la vingtaine de participants au colloque scientifique réuni, en novembre 2007, par le collectif Pas de 0 de conduite. S’il est bien une idée fausse, c’est celle qui laisse croire à l’existence d’un lien linéaire et
Nos enfants
Sous la direction de WIEVIORKA Michel, éditions Sciences Humaines, 2008, 291 p.
Prenez un thème, réunissez une vingtaine de chercheurs, d’élus ou d’acteurs de terrain et faites-les plancher sur le sujet que vous avez choisi. Vous obtiendrez une foire à l’intelligence. C’est la recette appliquée, chaque année, aux entretiens d’Auxerre. La trame pour le rendez-vous de 2007 était : « nos enfants ». De quoi décliner un portrait sur cette période de la vie de l’Homme qui a pris, dans la période contemporaine, une dimension tout à fait originale
L’enfant: petit homme ou petit d’homme ?
GUILLAUME Françoise, L’Harmattan, 2008, 208 p.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, l’enfant était considéré comme un petit d’homme. Il fallait l’éduquer pour lui permettre de prendre la place qui lui est dévolue. Il fallait le modeler dans un moule sculpté à l’image de l’adulte attendu. Ce qui dominait alors, c’était l’hétéronomie : un corpus de pensée structurait l’individu et ordonnait dans le moindre de ses actes personnels ou collectifs. Tout était organisé pour que chacun se reconnaisse comme partie d’un ensemble. La personnalité
Faut-il être plus sévère avec nos enfants ?
ANTIER Edwige, Aldo Naouri, Mordicus, 2008, 94 p.
Il est des livres qui font gagner beaucoup de temps. Celui-ci en fait partie. Il permet de mesurer l’intérêt qu’il y a à lire les 14 autres écrits de ces deux pédiatres médiatiques, devenus des références pour nombre de parents. C’est vrai qu’ils visent parfois juste. Mais, d’autres affirmations sont pour le moins péremptoires. Edwige Antier nous explique ainsi : « le nourrisson, le bébé, puis l’enfant jusqu’à trois ans, doit être le roi » Jusqu’à cet âge, il ne fait jamais de caprices
A la recherche des besoins perdus. Un regard sur l’enfance et la société
ZAMET Pierre, L’Harmattan, 2007, 204 p.
C’est à partir de sa longue expérience de pédiatre auprès des enfants et des parents, que Pierre Zamet a écrit cet essai. Chaque individu, explique-t-il, est confronté à la nécessité d’assouvir un certain nombre de besoins, afin de calmer sa tension intérieure et la pénurie de satisfactions. Pour autant, répondre aux aspirations individuelles ne peut se faire qu’en tenant compte de celles des autres. « La société n’autorise pas la satisfaction débridée des pulsions de l’être humain. » (p.17) C’est
Les tout-petits ont-ils des préjugés? Education interculturelle et antidiscriminatoire dans le lieus d’accueil
Sous la direction de Christa PREISSING et Petra WAGNER, érès, 2006, 128 p.
Dès l’âge de quatre ou cinq ans, les enfants s’identifient à leur groupe de référence et établissent une différence avec les cultures distinctes de la sienne. D’où l’importance d’assurer très tôt une éducation qui peut s’avérer déterminante sur ce qu’ils feront une fois devenus adultes. « Apprendre à être sans préjugés est un chemin riche d’évènements sur lequel chacun peut découvrir beaucoup sur soi et sur les autres. » (p.14). Au contraire de la tolérance qui induit
Pourquoi l’amour ne suffit pas. Aider l’enfant à se construire
Claude HALMOS, Nil éditions, 2006, 256 p.
S’il est bien une idée reçue chevillée au corps tant des professionnels que du citoyen moyen, c’est que non seulement l’amour filial viendrait aux parents en même temps que l’enfant, mais encore qu’il serait toujours et par essence bon et profitable. Claude Halmos interroge ces évidences avec talent et perspicacité. L’enjeu est d’importance. Trop souvent, on se contente de maintenir ou rétablir des liens familiaux, en étant persuadé que les sentiments sont l’essentiel de la relation parents/enfants
Plaidoyer pour l’enfant-roi
Simone KORFF-SAUSSE, Hachette, 2006, 240 p.
A en croire nombre de professionnels et d’observateurs de notre société, l’enfant moderne serait surinvesti, gâté et choyé. Tel un petit roi tyrannique et capricieux, il serait tout-puissant et n’admettrait aucune limite. Simone Korff Sausse nous démontre ici le contraire : pour elle, le sort de l’enfant moderne n’est pas celui que l’on croit, ne faisant en outre que refléter l’adulte dans son évolution contemporaine. L’enfant est désiré ? Il est surtout tenu de ne pas décevoir les espoirs mis en