LA FAMILLE
Reconnaissance sociale et dignité des parents d’enfants placés. Parentalité, précarité et protection de l’enfance
SÉCHER Régis, L’Harmattan, 2010, 205 p.
Voilà un ouvrage de grande qualité, abreuvé aux meilleures sources des sciences humaines, présenté dans une langue fluide et accessible, qui évite à la fois l’approximation du sens commun et le jargon universitaire. La recherche que nous présente Régis Sécher est consacrée à une population qu’il a côtoyée en tant qu’éducateur : ces parents d’enfants placés, confrontés à la réprobation sans appel du corps social. Même si la volonté de considérer ces familles comme partenaires de l’éducation de leurs
Protéger l’enfant avec ses deux parents. Le centre parental. Une autre voie pour réussir la prévention précoce
CHATONEY Brigitte & VAN DER BORGHT Frédéric, Editions de l’Atelier, 2010, 158 p.
L’ouvrage que nous proposent Brigitte Chatoney & Frédéric Van Der Borght, peut être lu à partir de plusieurs registres. C’est d’abord le récit d’une aventure, comme le travail social sait en concocter, parfois, quand il se fait audacieux et opiniâtre. Contre vents et marées, une équipe de professionnels a réussi à imposer la fusion des deux schémas dévolus à des dispositifs traditionnellement étrangers, l’un à l’autre : accueillir un enfant sans ses
Pères solos, pères singuliers
HUERRE Patrice et PELLÉ-DOUËL Christilla, Albin Michel, 2010, 148 p.
La situation n’est pas nouvelle. Les 10% de mortalité en couche, qui auront perduré pendant longtemps, confrontaient déjà les veufs à la responsabilité solitaire de leurs enfants. Ce qui est bien plus inédit, c’est le choix de certains pères de vivre seul, allant parfois jusqu’à renoncer à toute relation de couple pour consacrer toute leur affection à leur rôle parental. Cela concerne 15% des enfants âgés de 0 à 6 ans (et 18% des adolescents) et 300.000 « papas solos ». Le
Mère épuisée
ALLENOU Stéphanie, Ed. Les liens qui libèrent, 2011, 220 p.
Stéphanie Allenou est éducatrice spécialisée. Après avoir eu son premier enfant, elle a fait le choix de reprendre son travail à mi-temps. Quand sa seconde grossesse s’est annoncée, elle s’en est réjoui avec son mari : ils ont toujours imaginé avoir une grande famille. Quand l’échographie révèle qu’elle attend des jumeaux, c’est la surprise et un peu l’inquiétude. Le couple fait néanmoins face, envisageant un congé parental pour la maman. Le premier tiers du récit de Stéphanie
500 jeux et activités créatives tous publics
Sous la direction de Pierre Lecarme, Ed. Journal de l’animation, 2011
Pendant longtemps, les éducateurs spécialisés avaient tous une spécialité technique. A côté des inévitables disciplines sportives, ils animaient qui un labo photo, qui une activité poterie, qui un atelier d’expression corporelle. Puis, est venu le temps de l’externalisation. L’idée de départ est excellente : inscrire les enfants dans le droit commun et privilégier leur fréquentation des centres de loisirs, clubs sportifs et autres écoles de musique ou d’art plastique qui
Les ados expliqués à leurs parents
MORO Marie Rose & AMBLART Odile, Bayard, 2010, 239 p.
Les cinq chapitres qui constituent l’ouvrage se présentent sur le même modèle : parole est d’abord donnée à soixante adolescent(e)s à chaque fois sur un thème précis (les apparences, les sentiments, les études…) ; puis, c’est au tour de Marie-Rose Moro, Directrice de La Maison de Solenn, maison des adolescents de Cochin, d’apporter ses commentaires. Avec tact et précision, elle propose à ses lecteurs une synthèse de ce que l’on sait de cette classe d’âge, championne des publications
Ados. Crise? Quelle crise?
DHÔTEL Gérard, Édition Thierry Magnier, 2010, 197 p.
S’il est bien une classe d’âge qui cumule les poncifs et les idées reçues, c’est l’adolescence. Gérard Dhôtel a conçu son ouvrage comme un véritable contrepoint aux vingt préjugés les plus courants qui stigmatisent cette période de l’existence. S’appuyant sur l’avis de neuf spécialistes psychologues et pédagogues, il fournit une riche argumentation qui, sans tomber dans l’angélisme, rétablit la juste mesure. Tout commence par un constat : entre les adonaissants qui piaffent de grandir et
A qui appartiennent nos enfants?
SEGALEN Martine, Ed. Taillandier, 2010, 207 p.
L’enfant est le miroir de la société. Tout au long de l’histoire, la question de savoir à qui il appartient a reflété les conceptions et modes de vie des adultes. Il a d’abord été la propriété de la famille, conséquence naturelle du mariage, institution structurée autour du devoir de fécondité. La parentèle avait alors une forte emprise sur le nouveau-né qui prenait, selon son sexe, un prénom de la lignée masculine ou féminine. A dix ans, il était associé à toutes les activités sociales. Les
Nos idées sur l’enfance. Étude des représentations de l’enfance en Occident
DUPEYRON Jean-François, L’Harmattan, 2010, 311 p.
Voilà une étude historique tout à fait judicieuse qui nous permet de relativiser la vision, trop souvent répandue, d’une conception moderne de l’enfance triomphante face au soi-disant obscurantisme médiéval qui aurait soit ignoré, soit méprisé cette classe d’âge. Jean-François Dupeyron nous fait la brillante démonstration que les mêmes visions du petit d’homme ont traversé, pour la plupart, l’histoire. Il en repère au moins quatre, que l’on retrouve sous des versions plus ou moins originales
Nos enfants sous haute surveillance. Évaluations, dépistages, médicaments…
GIAMPINO Sylviane & VIDAL Catherine, éd. Albin Michel, 2009, 284 p.
Toute éducation se confronte à deux ambitions quelque peu contradictoires : préparer nos enfants à s’adapter aux attentes de la société, tout en évitant de formater leur personnalité. Ces deux préoccupations tendent à être phagocytées par une conviction totalitaire : croire que l’on va pouvoir maîtriser leur développement, sans avoir à en assumer la part d’incertitude. L’école maternelle renonce à sa pédagogie créative et ludique, pour aborder dès la petite section des