Livres
Principal de collège ou imam de la République
RAVET Bernard, Ed. Kero, 2017, 236 p.
Avec un titre aussi racoleur, on s’attend à un contenu plutôt populiste. Le propos est bien plus mesuré. Si on n’a souvent retenu de ce témoignage que l’amertume de ce principal d’avoir dû réorienter, pour le protéger, un élève en provenance d’Israël, il dit aussi bien d’autres choses. Comme cette description du collège Versailles, où il exerça un temps, comme lieu en perdition, oublié, enkysté dans une zone impossible à réhabiliter, coincée sous l’autoroute A7 qui vomit son flot incessant de voitures et
À l’école de l’autonomie. Épreuves et enjeux des dispositifs de deuxième chance
DECHENEAU Benjamin, HOUDEVILLE Gérald, MAZAUD Caroline (sous la direction), Ed. L’Harmattan, 2016, 274 p.
Même si les cohortes concernées par le décrochage scolaire ne représentent plus que 6% d’une classe d’âge (25% en 1975), celui-ci est devenue un problème social et politique. Les pouvoirs publics ont structuré tout un secteur de formation dédié aux jeunes sortant déqualifiés de l’éducation nationale. Ce dispositif est financé par les Conseils régionaux qui lancent des appels d’offre, fixant les contours et les contenus attendus. Comment
Sauvez votre peau! Devenez narcissique
MIDAL Fabrice, Ed. Flammarion, 2018, 180 p.
Le narcissisme est traditionnellement assimilé à un défaut et à une perversion qui se manifestent par le besoin nombriliste d’être admiré, de rechercher les compliments et d’être le centre de toutes les attentions. Pour l’auteur, c’est là la définition de la vanité et de l’égoïsme. Comportement qu’on ne doit pas confondre avec le droit de s’aimer soi-même. La religion nous a convaincus que le bonheur passait par le long chemin de l’effort et du sacrifice, de la souffrance et de la culpabilité
La confiance en soi. Une philosophie
PÉPIN Charles, Ed. Allary, 2018, 216 p.
La confiance en soi résulte d’une alchimie qui combine plusieurs facteurs. Elle requière, tout d’abord, cette sécurité intérieure acquise dans la petite enfance, quand le bébé cherche dans les yeux d’autrui une figure d’attachement rassurante. Elle implique, ensuite de nous ouvrir en profondeur à l’acceptation de l’incertitude. Et, c’est bien ce va et vient permanent entre sa zone de confort sécurisante et une prise de risque qui va nous conforter à affronter l’inconnu. Se faire confiance, c’est donc
Comment nous sommes devenus humains. Les origines de l’empathie
BLAFFER HRDY Sarah, Ed. L’instant Présent, 2016, 365 p.
Les capacités pro sociales permettant à l’espèce humaine de privilégier les activités collaboratives proviennent de son aptitude unique dans le monde du vivant à penser ce que les autres ressentent et à partager leur expérience. Les neurosciences démontrent que les mêmes régions du cerveau sont activées lorsqu’on aide autrui et quand on reçoit des récompenses. Mais, l’intersubjectivité n’est pas favorisée par le seul fonctionnement neuronal. Elle l’est aussi par la culture. Chez lesL’entraide, l’autre loi de la jungle
SERVIGNE Pablo et CHAPELLE Gauthier, Ed. L.L.L., 2017, 382 p.
Les deux auteurs, ingénieur agronome et docteur en biologie, ont tricoté leur discipline avec l’éthologie, l’anthropologie, l’économie, la psychologie, la sociologie et les neurosciences, afin de nous dresser le tableau de la connaissance scientifique portant sur la nature coopérative de l’espèce humaine. La compétition semble dominer notre société, comme elle est supposée le faire tant chez les plantes que chez les animaux. Partout, s’imposeraient la loi du plus fort et celle de
Le monde va beaucoup mieux que vous le croyez
LECOMTE Jacques, Ed. Les Arènes, 2017, 211 p.
Chômage, guerres, attentats, réchauffement climatique …le catastrophisme bruisse à la une des gazettes. Et pourtant, le monde va mieux. Cela qui ne signifie pas pour autant qu’il va bien. Mais, petit à petit, la pauvreté, la faim, les maladies, l’analphabétisme reculent. Mesurer le chemin parcouru ne doit pas nous amener à nous arrêter, mais à identifier ce qui a été acquis et surtout ce qui reste à accomplir. Pourquoi, ne sommes-nous attentifs qu’à la dramatisation de la situation ? Parce que