Livres
Désamorcer l’islam radica. Ces dérives sectaire qui défigurent l’islam
BOUZA Dounia, Ed. de l’Atelier, 2012, 221 p.
Il est temps d’arrêter de prendre les musulmans pratiquants pour des radicaux et les radicaux pour des musulmans un peu trop pratiquants, affirme avec force Dounia Bouzar. L’islamisme fonctionne dans une logique de secte, cherchant à isoler ses adeptes tant de leur entourage que du monde qui les entoure, les incitant à se purifier en respectant toute une série de codes et en les érigeant en autorité supérieure aux autres hommes, se fondant sur des versets du Coran qui ont été épurés de tout
La vie après la peine
PORTELLI Serge et CHANEL Martine, Ed. Grasset, 2014
Cet ouvrage écrit à deux plumes, celle d’un juriste et celle d’une journaliste, se consacre à une question trop souvent ignorée. Alors que les situations de récidive saturent les média, on ne parle quasiment jamais de la désistance. Le sortant de prison est devenu un suspect en puissance, enserré dans des institutions de contrôle et de soins contraints. Mais, jamais il n’est regardé dans sa capacité, pourtant bien réelle, à reprendre le cours de sa vie sans jamais reparaître devant une cour
La condition pénitentiaire. Essai sur le traitement corporel de la délinquance
FERRI Tony et BRKIĆ Dragan, Ed. L’Harmattan, 2014, 159 p.
Que peuvent avoir à dire un professeur de sport et un philosophe, respectivement ancien et actuel Conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation sur ce milieu très particulier qu’est le monde carcéral ? Loin de remettre en cause la nécessité du traitement des délits, ils s’interrogent sur les effets d’aliénation, de dépersonnalisation et de dépossession des corps qu’impliquent les diverses modalités de la sanction pénale. Trois époques sont évoquées. L’ancien régime, tout
Punir, restaurer, guérir. Regards croisés sur la justice restaurative
ROGNON Frédéric et DEYMIÉ Brigitte (sous la direction), Ed. L’Harmattan, 2014, 168 p.
Peu connue en France, la justice restaurative a été imaginée et élaborée par des pratiquants de confession mennonite. En tout bien tout honneur, il est donc légitime de donner d’abord la parole aux théologiens. C’est ce que fait ce petit ouvrage, en s’ouvrant sur un exercice d’exégèse portant sur les racines bibliques de la notion de restauration. Mais que le lecteur se rassure : on ne se limite pas ici à une dimension propre à ravir les croyants et à barber
Longues peines. Le pari de la réinsertion
LAFLAQUIÈRE Philippe, Ed. Milan, 2012, 222 p.
Que d’idées reçues sur une justice qui négligerait les victimes et cajolerait les délinquants dans des prisons trois étoiles. Heureusement, des ouvrages comme celui de Philippe Laflaquière viennent combattre avec efficacité tous ces clichés, en restituant une réalité plus complexe et bien moins caricaturale. L’auteur décrit le travail fait main et au cas par cas, de ces juges d’application des peines qui ont la lourde responsabilité de décider des aménagements prévus par la loi, en pesant
En France
AUBENAS Florence, Ed. de l’Olivier, 2014, 238 p.
Quand les psys sondent la psyché et les sociologues décryptent les sociétés, Françoise Aubenas, elle, passe au scanner la France profonde. De ses visites dans les coins les plus reculés, elle en a tiré des chroniques publiées dans le journal Le Monde. A celui qui lui demanda, un jour, si elle n’était pas fatiguée de parler des chiens écrasés, elle répondit avoir plutôt le sentiment de décrire des humains écrasés. Le ton est donné. Cette journaliste à qui l’on doit le magnifique récit « Le quai
L’affectif et la protection de l’enfance
ALLARD Christian, Ed. ESF, 2013.
Parmi les besoins vitaux que ressent le petit d’homme, il y a celui d’être aimé. Pour grandir dans de bonnes conditions, il est certes nécessaire qu’il bénéficie d’un confort physique et d’une sécurité psychique intérieure, mais tout autant de relations humaines et humanisantes. Et cette humanisation est structurée par le ressenti de sensations, d’émois et de sentiments. Le point de vue de Christian Allard est tranché, net et sans bavure : sans tendresse pas d’éveil, sans émotion pas de pensée mise en
A girl at my door
Réalisé par July Jung, 2014
Le film « A girl at my door » nous vient de Corée du Sud. Malgré l’ovation de trois minutes que les spectateurs lui ont fait, lors du Festival de Cannes 2014, sa diffusion reste confidentielle. Le spectateur intéressé devra guetter la programmation, dans les salles d’art et essai, pour ne pas le rater. Sa projection aurait pu servir d’introduction à la journée du 20 janvier. Young-Nam, jeune commissaire de police prenant un poste dans un village de pêcheurs ne tarde pas à repérer une situation de maltraitance sur
Faut-il aimer pour accompagner?
MOREL Didier, in « Malaise dans la relation » Le Sociographe n°36, septembre 2011
Comment faire face aux sentiments éprouvés qui s’imposent à nous sans les avoir recherchés, dans l’accompagnement ? Posée autrement, la question est bien de savoir si la présence de l’Autre nous est plus ou moins agréable. Didier Morel répond à cette interrogation fondamentale, tout d’abord, en s’attaquant du poncif largement répandu, fixant comme condition première de toute relation avec des enfants, le fait de les aimer. Effectivement, ne pas apprécier leur
Nouvelle gestion des SDF. Comparaisons internationales de politiques pour les sans abri
DEQUIRÉ Anne-Françoise et RULLAC Stéphane (sous la direction), Le Sociographe n°48, Ed. Champ Social, Décembre 2014, 144 p.
Selon une enquête conjointe de l’INSEE et de l’INED, les sans domiciles fixes étaient, en 2012, au nombre de 141.500 (soit une augmentation de 50% par rapport à 2001). Un peu moins de la moitié serait hébergée en collectif, le tiers en logement individuel, 10 % en hôtel et les derniers 10 % seraient toujours sans abri. La proportion du nombre d’étrangers sans papiers serait passée de 38 à 52% sur ces mêmes périodes. Fort