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Non à l’union sacrée
Il est une conviction partagée, à juste titre, par une écrasante majorité de l’opinion publique : l’agression du despote Poutine contre l’Ukraine est injustifiable et criminelle. Après avoir lâché son armée pour conquérir cet Etat, ce satrape achève les dernières libertés fondamentales dans le sien. Faut-il, pour autant, fermer les yeux sur l’hypocrisie d’un occident qui manie une indignation à géométrie variable ? Bravo aux mouvements de solidarité active des pays et peuples d’Europe accueillant à bras ouverts les réfugiés ukrainiens. Sauf à
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Le doudou
On y est toutes et tous accros. Est-il encore possible de s’en défaire ?
Il est impossible d’être dans une salle d’attente, sur le quai d’une gare, dans un transport en commun, sans voir surgir un I/Smart/phone sur lequel se mettent à pianoter des doigts fébriles, avides des derniers messages, des posts publiés sur son réseau préféré ou de la dernière vidéo mise en ligne.
Déconnection : mode d’emploi
Le pédiatre anglais Donald Winnicott a décrit le rôle essentiel joué par l’objet transitionnel pour le bébé qui l’utilise comme fétiche d’une
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Remue-méninges
L’arrêt de la Cour d’appel de Toulouse fera jurisprudence : Claire s’est vue reconnaître le droit de s’inscrire comme « mère » sur l’acte de naissance de sa fille. Pourtant, l’enfant avait déjà été reconnu par la femme qui l’avait accouché. Essayons de comprendre : la fécondation avait été rendue possible grâce aux attributs masculins du père ayant décidé de changer de genre. C’est donc bien biologiquement un homme qui avait conçu cette petite fille, mais comme il se revendiquait femme, il ne voulait plus être le père, mais la mère. Quel sac
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Seul contre tous
Faut-il (peut-on) défendre un point de vue juste contre l’avis de la majorité ?
Le 19 décembre 2020, la lauréate du concours Miss France reçut plus de cinq cent messages d’insulte sur les réseaux sociaux. La raison de cette haine en ligne ? Elle avait révélé être d’ascendance israélienne. Septembre 2021 : des petits de sixième se font copieusement insulter suite à un challenge lancé Tik Tok, incitant à stigmatiser les enfants nés en 2010.
On pourrait en déduire avec Claude Chabrol que « l’intelligence a des limites, la bêtise n’en a pas »
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Faut-il nettoyer la merde des autres ?
La lutte contre la pollution peut prendre bien des voies.
La conviction écologique gagne toutes les générations. On ne compte plus les actions des « jeunes pour le climat » : marches, grèves mondiales, manifestations de rues ont lieu sur tous les continents. Parallèlement à ces mobilisations se déploient des initiatives menées avec des groupes de jeunes : fabrication d’hôtels à insectes, plantation d’arbres, campagne de sensibilisation à la lutte contre le gaspillage etc… L’une d’entre elles consiste à nettoyer les plages du littoral et les
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Pour un féminisme de la nuance
D’un côté, la pensée réactionnaire affirme que le patriarcat a disparu, remplacé par la tyrannie des femmes. De l’autre, la fraction la plus radicale du mouvement féministe prétend que notre société est prisonnière d’un paradigme systémique anti-féminin, nécessitant le rejet des hommes hors de regroupements non mixtes. Y a-t-il une place entre les deux ? Je la revendique ! Si l’abjecte désignation de « crime passionnel » longtemps donnée aux meurtres conjugaux doit être abolie à jamais, doit-on la remplacer par la notion de « féminicide » (=
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Passer de l’autre côté de la barrière
Quand on a accompagné plusieurs centaines d’enfants, il n’est pas rare de les rencontrer, quand ils sont devenus adultes. C’est d’ailleurs plutôt eux qui viennent vers leur ancien éducateur, le temps ayant changé leur physionomie … Il est pourtant des endroits bien improbables où on ne s’attend pas de les croiser. Ce jour-là, j’intervenais devant les nouvelles promotions d’étudiants réunies dans le grand amphi de cet institut de formation multi filière du social. A la pause, une jeune femme me rejoignit pour m’indiquer que je l’avais
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La marque indélébile de la honte
Ils sont encore plus de deux cents enfants à vivre dans le froid et la pluie l’hiver et une chaleur étouffante l’été ; à être confrontés à l’insécurité et à la violence ; à subir l’insuffisance des structures sanitaires et les pénuries d’alimentation en eau et en nourriture. Leur crime ? Avoir des parents qui ont fait le choix de rejoindre l’État islamique. Sa défaite les a conduits, seuls ou avec leur mère, dans des camps de réfugiés syriens où ils croupissent dans des conditions inhumaines. Si certains enfants ont pu en réchapper, c’est au
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La tyrannie des dogmes
Qu’est-ce qui pousse une école de pensée à élever ses hypothèses au rang de dogmes ? L’illusion d’avoir découvert le Graal, parfois. La conviction de toucher à cette vérité qui, à l’image de la ligne d’horizon, s’éloigne quand on s’en approche, souvent. La volonté de réussir enfin à déchiffrer la réalité, toujours. La psychanalyse a divinisé certains de ses concepts parmi les plus abscons. La systémie n’échappe pas à cette règle. L’un de ses mentors, Guy Ausloss, est à l’origine de sentences constamment reprises. Commençons par : « une
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Une sexualité plurielle
Pendant longtemps, il n’y avait pas le choix. La morale catholique, la pression sociale et les conventions vous faisaient garçon ou fille. Il était impossible de concevoir une quelconque autre identité sexuelle. Il a fallu attendre 1990 pour que l’Organisation mondiale de la santé sorte de la liste des maladies mentales l’homosexualité. Ce n’est qu’en 2018 que la même institution en a fait de même avec la transidentité. En a-t-on jamais terminé avec la recherche de son identité sexuelle ? Et celle-ci est-elle figée un bonne fois pour toute ou