SCIENCES HUMAINES
Ils sont fous ces psys! Petits remèdes et grands moyens de la préhistoire à nos jours
MAGRO Marc, Ed. First Histoire, 2015, 319 p.
Étonnante, cette plongée dans l’histoire qui démontre le souci de l’être humain, de tous temps, de trouver une réponse à la folie. Depuis la trépanation des crânes, dans les temps préhistoriques, jusqu’aux dernières thérapies à la mode (hypothérapie, chromothérapie, bioénergie …), l’imagination n’aura eu de cesse d’innover. Que ceux pensant que Freud est l’inventeur de l’interprétation des songes se détrompent : on a retrouvé des papyrus égyptiens codifiant les significations des rêves, à partir
L’autodestruction du mouvement psychanalytique
DUPONT Sébastien, Ed. Gallimard, 2014, 206 p.
Renégat à la cause ou Cassandre rejeté pour avoir prévenu d’un destin funeste ? Le lecteur en décidera. Se refusant à utiliser les publications qui y sont hostiles, Sébastien Dupont reprend à son compte toute une série d’analyses d’auteurs qui défendent bec et ongle la psychanalyse, en y ajoutant son propre regard lucide et perspicace. La démonstration est d’autant plus cruelle qu’elle vient donc de l’intérieur. L’objectif est annoncé d’emblée : comment éviter que ce mouvement ne fasse naufrage
Le courrier électronique dans les pratiques professionnelles en éducation, santé et action sociale: usages et effets
MONCEAU Gilles (sous la direction), Ed. Champ Social, 2013, 191 p.
Le courrier électronique prend une place de plus en plus importante dans les pratiques professionnelles. L’occasion pour Gilles Monceau et les universitaires qu’il a regroupés de proposer un pas de côté à l’égard de ces usages. Côté avantage, on ne peut que constater combien les courriels permettent de synchroniser et de hiérarchiser les différentes temporalités nécessaires au travail. Ils facilitent, tout autant, la gestion de l’absence et de la présence, la sienne comme
L’écriture créative. Démarches pour les empêchés d’écrire et les autres
PERDRIAULT Marguerite, Ed. érès, 2014, 150 p.
L’accès à la littératie ne va pas de soi. L’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite ne dépend ni d’un don, ni des méthodes de lecture ou des performances scolaire, mais bien plus de l’articulation entre le cognitif et l’affectif et entre le savoir et l’éprouvé. Certes, un rapport littéral à la langue, son seul usage instrumental ou la confusion entre le mot et son référent sont autant de postures freinant l’accès à la métaphore, précieuse clé pour percer le mystère de l’énigme
Précis d’écriture en travail social. Des ateliers d’écriture pour se former aux écrits professionnels
CROGNIER Philippe, ESF éditeur, 2011, 127 p.
Même si elle n’est pas la seule, voilà une publication utile et bienvenue tant pour l’étudiant désireux de s’y retrouver dans les exigences professionnelles en matière d’écrit, que pour le travailleur social déjà en poste souhaitant se rafraîchir la mémoire, voire se perfectionner. D’une facture délibérément didactique, l’ouvrage de Philippe Crognier définit les tenants et aboutissants d’une pratique qui ne se contente pas d’être une simple retranscription de la pensée, mais qui en est tout autant
Écrire sa pratique professionnelle. Secteurs sanitaire, social et éducatif
BERTON Jacques & MILLET Dominique (sous direction), Ed. Seli Arslam, 2014, 156 p.
Écrire sa pratique, écrire sur sa pratique, écrire de sa pratique, les enjeux de l’écriture professionnelle sont multiples, relevant tout autant d’un contexte diversifié (pouvant être imposé, formalisé, obligatoire ou évalué), que d’une multitude d’objectifs pluriels (recherche de traçabilité, souci d’information ou formation à la réflexivité). Ils sont quatorze, issus de l’enseignement, du soin et du travail social à réfléchir sur cette activité qui n’a
Petite fabrique du genre
Le Sociographe n°49, mars 2015, 144 p.
La dernière livraison du Sociographe revient sur la question des identités sexuées. La théorie du genre n’existe que chez ses détracteurs, y lit-on. Elle ne constitue pas une conception unifiée, mais elle a fait seulement l’objet d’études diversifiées qui ont comme seul point commun de déconstruire ce que le sens commun a pour habitude de considérer comme des faits de nature. Cette réflexion permet ainsi de distinguer le sexe biologique (déterminants physiques renvoyant aux sexe masculin et féminin), de
L’enfant inattentif et hyperactif. Le comprendre et l’aider
BANGE François, InterEditions, 2014, 155 p.
Il faut qu’on leur répéter cent fois la même chose à ces enfants qui ne tiennent jamais en place. Mieux vaut, toutefois, se garder des interprétations hâtives qui ont la force séduisante des explications commodes : non, ils ne sont pas mal élevés, non leurs parents ne sont pas démissionnaires. Si chacun des ces symptômes intervient selon une intensité et une fréquence propres à chaque enfant, on retrouve systématiquement l’inattention, l’hyperactivité ainsi que l’impulsivité. Certains développent
Psychopathologie de la communication, des apprentissages et de l’hyperactivité chez l’enfant et l’adolescent
BÉNONY Hervé, BÉNONY-VIODÉ Christelle et DUMAS Jean, Ed. De Boeck, 2012, 174 p.
Voilà un précieux ouvrage à la fois clair, précis et détaillé. Point de jargon nébuleux, ni de raisonnements fumeux. Six chapitres structurés autour des mêmes rubriques, permettant ainsi une lecture méthodique. Que ce soit l’historique, la définition, les symptômes, la validation scientifique, l’épidémiologie ou l’étiologie, l’essentiel est passé en revue. Dans le spectre de l’autisme, les auteurs placent le syndrome d’Asperger dans les manifestations les moins
Maud Mannoni: une autre pratique institutionnelle
AVET Romuald, Ed. Champ Social, 2014, 99 p.
La psychanalyse se retrouve coincée entre, d’un côté, la dictature du chiffre, de la norme et de l’évaluation qui menace son existence et, de l’autre, l’impérialisme des interprétations d’une doctrine qui a substitué l’orthodoxie et le dogme à la subversion initiale. Ce jugement sévère, mais lucide n’est pas le fait d’un quelconque détracteur de cette approche, mais de l’un de ses défenseurs les plus convaincus. Et ce qui fonde le mieux la fidélité de Romuald Avet à l’héritage de Freud, c’est