Livres
Les fanatiques
CHOUVIER Bernard, Ed. Odile Jacob, 2009, 223 p.
Comment réussir à comprendre un comportement à ce point extravagant, absurde et odieux qu’il en vient à apparaître inhumain ? Bernard Chouvier propose une typologie permettant justement d’approcher cet éprouvé, en s’appuyant sur des illustrations reprises sur près de trois mille ans d’histoire. Car, loin d’être un phénomène contemporain, l’exaltation a toujours été l’expression des dérives extrêmes de l’espèce humaine. Première figure du fanatique : l’inspiré, complètement imprégné par la
Le projet personnalisé dans l’action sociale et médico-sociale. Conception, démarche et clinique
BRANDIBAS Gilles et ELETA Matthieu, Ed. L’Harmattan, 2015, 188 p.
Pendant longtemps, les équipes pluridisciplinaires ont utilisé la réunion de synthèse pour élaborer ou réactualiser les objectifs de l’action menée auprès des usagers. La loi de 2002 leur a fourni d’autres outils : le contrat de séjour, le document individuel de prise en charge ou encore le projet d’accueil et d’accompagnement. C’est à ce dernier instrument que les auteurs consacrent leur livre. S’ils proposent une véritable méthodologie, ils l’assortissent d’une réflexion
Récit d’un séjour au Cameroun. Le choc culturel d’un éducateur spécialisé
CHAPLEAU Jean, Ed. Béliveau, 2013, 239 p.
En 2012, le Collège d'enseignement général et professionnel de Saint Jérôme, situé au Québec, formant aux métiers du travail social organisait un séjour de neuf semaines de technique d'éducation spécialisée, à Fonakeukeu, au Cameroun. Des stages avaient été programmés dans quatre établissements : une maternelle, deux écoles primaires et quatre classes de lycée. Le choc fut notable. Des écoles dans un état impressionnant de dégradation : pas de livres, ni de matériel de classe ; des pupitres datant de
Le principe de réalité. Dans le labyrinthe de l’action sociale
CHABANEL Sophie, Ed. Plein Jour, 2015, 117 p.
Enthousiasme, désillusion, renoncement. C’est le triptyque qui constitue le fondement de ce récit de vie décrivant comment on entre dans le travail social, avec l’envie de se sentir utile, comment son désir initial de bien faire peut s’éroder au contact de la réalité et comment on s’en échappe, parfois, pour ne pas sombrer. Sophie Chabanel, diplômée d’HEC, intègre une association d’aide au logement à Lyon. La voilà plongée dans un dispositif dont l’absurde le dispute à l’impuissance. Les usagers
La place de l'action collective dans le travail social de rue
BOÉVÉ Edwin et TOUSSAINT Philippon, Ed. L'Harmattan, 2014, 146 p.
Le travail de rue ne se limite pas à la seule dimension individuelle. Il s'appuie tout autant sur le registre du collectif, comme le démontre ce véritable manuel réalisé par le Réseau international des travailleurs sociaux de rue. Les réponses au questionnaire adressé à tous ses membres viennent illustrer, au fil des pages, le cheminement méthodologique qui en constitue la trame. L'accompagnement proposé par les professionnels de la prévention articule l'approche personnalisée
Le livre noir des banques
ATTAC & BASTA !, Ed. Les Liens qui Libèrent, 2015, 372 p.
On vous le dit et on vous le répète : les charges sociales nuisent à la croissance, il y a trop de fonctionnaires, les États sont trop endettés, il faut faire des économies, la réduction des moyens accordés au secteur social est inéluctable. La source des déficits est-elle bien là où on l’affirme ? Après la lecture de cet ouvrage édifiant, tout lecteur ne peut être qu’en douter. Le capitalisme financier a étendu sa domination sur l’ensemble de la planète. Ce qui l’intéresse, ce
On marche sur la dette. Vous allez enfin tout comprendre
ALÉVÊQUE Christophe et GLENN Vincent, Ed. de la Martinière, 2015, 178 p.
Si le lecteur avait à choisir d’acheter un seul livre sur l’économie, c’est bien celui-là qu’il devrait plébisciter. Qu’on ne se méprenne pas : derrière son ton insolent et iconoclaste, cet ouvrage révèle en moins de 180 pages ce que bien des traités classiques recouvrent sous un jargon abscons et des considérations fumeuses. On y apprend plein d’informations permettant de démystifier les discours néo-libéraux dont on nous rabat les oreilles, à longueur de temps. La
Homo economicus, prophète (égaré) des temps modernes
COHEN Daniel, Ed. Albin Michel, 2012, 213 p.
C’est à l’un des concepts central du libéralisme que s’en prend Daniel Cohen, cette fiction de l’homo economicus, inventée par des économistes considérant que l’individu serait uniquement motivé par un égoïsme froid et rationnel et ne chercherait, avant tout, qu’à satisfaire ses intérêts propres. Si l’auteur rappelle les nombreux travaux anthropologiques démontrant la propension des êtres humains à la réciprocité, à la coopération et à l’empathie, il analyse les effets délétères de cette perception
La caste cannibale
COIGNARD Sophie et GUBERT Romain, éd. Albin Michel, 2014, 328 p.
Voilà un ouvrage à la fois édifiant et affligeant. A travers toute une série de portraits et d’analyses, d’enquêtes et de reportages, les deux auteurs décrivent la victoire inexorable de l’école de pensée libérale de Chicago qui a fini par gagner la guerre contre les keynésiens longtemps dominants. Là où Keynes voyait dans la consommation le moteur de la croissance et dans les rentiers une catégorie à euthanasier, la théorie néo-libérale propose exactement l’inverse. Pour
Histoire du travail social en France. De la fin du XIXème siècle à nos jours
PASCAL Henri, Ed. EHESP, 2014, 317 p.
Le travail social trouve ses origines dans l’affaiblissement des œuvres charitables et philanthropiques héritées du XIXème siècle et l’émergence du cadre législatif et institutionnel dont se dote progressivement la troisième République. Henri Pascal nous en fait une description historique passionnante, restituant les forces en présence et les orientations qui vont se succéder, tout au long des décennies. Les premières travailleuses sociales vont progressivement se distinguer des dames patronnesses, et