Livres
Les mots qu’on ne me dit pas
POULAIN Véronique, Stock, 2014, 141 p.
La situation de parents avec des enfants porteurs de handicap n’est pas rare. Le contraire l’est bien plus. C’est le cas de Véronique Poulain qui nous décrit ici une enfance marquée par la surdité complète de son père et de sa mère. Récit cocasse et émouvant à la fois, rempli d’humour et de tendresse. Toute petite, l’auteure ne se formalise pas d’avoir des parents malentendants. Elle les présente comme tel à tous ceux qu’elle croise. Le regard stigmatisant qui pèse sur eux la fait vite changer d’avis
424 pas
MAINARDI Diogo, Ed. Flammarion, 2015, 179 p.
Tito souffre d’une infirmité motrice cérébrale, due à une erreur médicale intervenue au moment de sa naissance. Son père, journaliste et écrivain brésilien, nous livre en 424 billets son vécu de père et celui de son fils. Maniant avec dextérité l’humour, le cynisme et la tendresse, il nous entraîne dans un tourbillon érudit autant qu’ébouriffant, riche en références littéraires, artistiques et historiques qui semble s’éloigner du handicap pour chaque fois mieux y revenir. Dans un style peu commun
Distance professionnelle et implication dans la relation d’accompagnement
Les Cahiers de l’Actif n°460-461, Septembre-Octobre 2014, 266 p.
Tout travailleur social est confronté, dans sa recherche de la bonne posture, à une trop grande ou trop faible implication, en même temps qu’à une trop grande ou trop faible distanciation, par rapport à la personne qu’il accompagne. Quelle proximité lui faut-il adopter ? Sa fonction de technicien de la relation le conduit à une recherche d’objectivité fondée sur des connaissances en sciences humaines. Mais, intuitivement autant qu’empiriquement, il sait l’absurdité d’une telle
Troubles psychiques et comportement à problème dans les établissements sociaux et médico-sociaux: observer, comprendre, agir
Les Cahiers de l’Actif n°434-435-436-437, Juillet-août 2012, 330 p.
L’accompagnement des usagers a changé de paradigme depuis quelques décennies, plaçant beaucoup d’équipes dans un désarroi allant parfois jusqu’à confiner à l’impuissance : tel est le constat dressé par les contributeurs de ce numéro, dont l’un n’hésite d’ailleurs pas à avancer le pourcentage de 70 % des établissements concernés. Reprenons la déclinaison annoncée dans le titre : observer, comprendre, agir. D’abord, observer. Le durcissement d’une partie du public accueilli se
La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires
GUILLUY Christophe, Ed. Flammarion, 2014, 187 p.
Les grandes métropoles pourraient constituer le miroir d'une mondialisation heureuse : enrichissement permanent et PIB en hausse, symbole d'une société ouverte et déterritorialisée où la mobilité des hommes et des marchandises est source d'emplois et de progrès social. Mais, quand on y regarde de plus près, ce que fait avec précision Christophe Guilluy, on constate l'émergence d'une contre société regroupant des catégories de population vivant en dessous du revenu médian et fortement
L'État social dans tous ses états. Rationalisation, épreuves et réactions de l'intervention sociale
BOUCHER Manuel et BELQASMI Mohamed (sous la direction), Éd. L'Harmattan, 2014, 313p.
La remise en cause de l'État social, pourtant clé de voûte de tous les systèmes d'assurance et d'entraide, est la conséquence d'un glissement d'une solidarité construite comme une garantie collective inconditionnelle vers son interprétation contractuelle conçue comme une contrepartie. Il n'est plus question d'un devoir généralisé, assumé par la puissance publique, pour assurer une protection globale du citoyen face aux incertitudes de l'existence, mais de
La promesse de l'autre. Parce qu'une société désunie est une société désarmée
SANCHEZ Jean-Louis, Ed. Les Liens qui Libèrent, 2013, 153 p.
Ce que nous démontre la crise de civilisation à laquelle nous sommes confrontés depuis quelques décennies, c'est bien que le déficit de liens peut autant nuire au vivre ensemble que le déficit de biens. Les conséquences se font sentir dans l'ébranlement de nos repères, de notre identité collective et de nos perspectives. Ce qui réunit n'est plus le futur, mais le passé, le projet, mais l'appartenance à une communauté religieuse et ethnique, nous explique Jean-Louis Sanchez qui
La solidarité, ça existe… et en plus, ça rapporte
GUÉRIN Serge, Ed. Michelon, 2013, 219 p.
Alors, que rien ne peut garantir de façon absolue contre les risques, la maladie ou la perte physique, nos contemporains paniquent face au moindre imprévu, incapables de gérer les aléas. Si la conscience de notre vulnérabilité et de notre fragilité est essentielle à rétablir, il est une autre réalité tout aussi nécessaire à rappeler : notre société est travaillée en permanence par de multiples formes d'échange, de partage, de services mutuels et de réciprocité. Nous fonctionnons toutes et tous sur la
Croyance
CARRIÈRE Jean-Claude, Ed. Odile Jacob, 2015, 335 p.
D’un côté, on trouve le savoir qui se montre prudent et tâtonnant, qui n’hésite pas à revenir en arrière et qui n’est jamais totalement sûr de lui, tant la fragilité de ses concepts est bousculée par la complexité et l’ambiguïté de la réalité qu’il tente de décrire. C’est bien pourquoi il accepte d’être remis en question ; il souhaite et recherche la contradiction et la dispute non comme un inconvénient, mais comme une opportunité lui permettant de progresser ; il se nourrit de
Ils sont fous ces psys! Petits remèdes et grands moyens de la préhistoire à nos jours
MAGRO Marc, Ed. First Histoire, 2015, 319 p.
Étonnante, cette plongée dans l’histoire qui démontre le souci de l’être humain, de tous temps, de trouver une réponse à la folie. Depuis la trépanation des crânes, dans les temps préhistoriques, jusqu’aux dernières thérapies à la mode (hypothérapie, chromothérapie, bioénergie …), l’imagination n’aura eu de cesse d’innover. Que ceux pensant que Freud est l’inventeur de l’interprétation des songes se détrompent : on a retrouvé des papyrus égyptiens codifiant les significations des rêves, à partir