LA FAMILLE
L’enfant face à la mort d’un proche. En parler, l’écouter, le soutenir
Patrick BEN SOUSSAN, Isabelle GRAVILLON, Albin Michel, 2006, 131 p.
Notre société épris de jeunesse et de beauté veut à tout prix cacher la mort aux yeux des plus jeunes. Il est vrai que la confrontation à cette épreuve est plus facile quand la maturité donne des capacités psychiques pour y faire face. Mais on a trop pris l’habitude de protéger nos enfants, en leur proposant un monde sans frustration, sans solitude, sans absence, sans malheur, sans perte, sans séparation. C’est là, une grave erreur : le risque est grand alors de ne pas les
Les pères vont bien! Comment les hommes affirment et assument aujourd’hui leur paternité
Catherine SELLENET, Flammarion, 2005, 256 p.
On nous le serine depuis quelques temps déjà : les pères ne seraient plus ce qu’ils étaient. L’image de leur carence hante les discours ambiants. Leur démission serait même à l’origine des actes d’incivilité d’enfants devenus incapables de structurer convenablement leur personnalité. Nous sommes entrés dans une ère de suspicion généralisée face à une fonction paternelle en déréliction. Contre toutes ces sirènes de mauvaise augure, l’ouvrage de Catherine Sellenet constitue un contrepoison bien venu
Homoparentalités, état des lieux
Sous la direction de Martine GROSS, érès, 2005, 443 p.
Les relations sexuelles entre personnes de même sexe ont des fonctions sociales et des significations personnelles différentes selon les sociétés. Dans la majorité d’entre elles, le genre masculin ou féminin doit se calquer sur le sexe mâle ou femelle. Il a pourtant existé d’autres manières de concevoir cette relation en donnant priorité au genre sur le sexe. Chez de nombreuses populations amérindiennes, on était reconnu non en fonction de son apparence charnelle, mais de la façon dont on
Le collectif pas de "zéro" de conduite pour les enfants de trois ans
Le Collectif Pas de O de conduite, érès, 2006, 240 p.
Au départ, il y a une étude de l’INSERM publiée en septembre 2005 qui se veut une expertise scientifique (« Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent »). A l’arrivée, il y a une levée massive de boucliers et une pétition qui a récolté, à ce jour, plus de 190.600 signatures. Pourquoi une telle mobilisation ? Le premier reproche fait à cette recherche est d’ordre méthodologique. La démarche s’avère être une approche univoque qui privilégie un bio déterminisme d’inspiration
Ado à fleur de peau. Ce que révèle son apparence
Xavier POMMEREAU, éditions Albin Michel, 2006, 265 p.
Voilà un ouvrage qui donnera le sentiment à beaucoup de lecteurs d’avoir déjà vu quelque part ce qu’il lit. Que son enfant pubère vienne à entrer dans la pièce où il est allé chercher un peu de tranquillité, pour lire cet ouvrage et il comprendra enfin son sentiment de familiarité. Xavier Pommereau plonge ses descriptions dans un vécu qui est partagé par un certain nombre de parents et d’éducateurs. Ce qui en fait tout l’intérêt. Chacun le sait, l’adolescence est synonyme de remaniements
L’adolescent est une personne
Michel FIZE, Seuil, 2006, 252 p.
L’auteur l’annonce d’emblée : son livre nous parle des 85% d’adolescents qui vont bien. On n’a pourtant l’habitude trop souvent d’évoquer cet âge de la vie qu’à partir de comportements négatifs : gaucherie, rougissements, honte, intransigeances, égoïsme, instabilité, toute-puissance… Ce qui est étonnant, c’est que l’on aie ainsi naturalisé les caractéristiques d’une classe d’âge qui est loin d’exister partout. Pour 87% du 1,2 milliard d’habitants de notre terre âgés de moins de 25 ans, le passage de l’enfance
Au secours, on veut m’aider
Tome 1 - Claude SERON, éditions Fabert, 2006, 482 p.
Chacun l’a compris, à l’adolescence, la transformation physique met à l’épreuve le corps du jeune qui, à son tour, met à l’épreuve à la fois son corps et le corps social. Mais ce moment crucial de la vie est aussi l’occasion de réaménagements psychiques qui nécessitent de la part des adultes des attitudes adaptées, au risque de voir l’adolescent être lui-même troublé du trouble qu’il suscite. Les parents ou les d’éducateurs qui choisissent la voie de la séduction et essaient de passer pour
Comment élever un enfant sans se/le jeter par la fenêtre
Denis VAGINAY, Chronique Sociale, 2006, 240 p.
Le désarroi des parents grandit face à des enfants qui résistent à se laisser éduquer : les attitudes telles la désobéissance, l’effronterie, l’insolence ou la colère se font de plus en plus fréquentes. On en vient parfois à regretter certaines méthodes du passé qui avaient fait leur preuve. Si une majorité d’enfants refuse ainsi l’autorité des adultes, c’est parce qu’elle y est poussée par le système éducatif et non par un quelconque esprit de contradiction. A l’origine de cette situation
L’enfant, acteur et/ou sujet au sein de la famille
Coordonné par Geneviève BERGONNIER-DUPUY, érès, 2005, 214 p.
Nos représentations de l’enfance ont longtemps suivi une logique verticale : cet être fragile et en devenir devait se transformer d’une manière diamétralement opposée à ce qu’il était au point de départ. Puis, cette vision a évolué, suivant en cela le « mouvement général de libéralisation de l’ordre social organisant la promotion de l’individu, de sa liberté, son plaisir et son épanouissement » (p.21) La conception unilatérale qui limitait l’enfant au seul rôle de réceptacle passif
Accompagner le projet des parents en éducation spécialisée
Bertrand DUBREUIL, Dunod, 2006, 173 p.
La perspective dans laquelle nous entraîne l’auteur est roborative. Le processus d’éducation spécialisée induit des risques de concurrence face aux familles. Partager l’éducation d’un enfant dont le développement s’avère problématique est source de conflictualité. Face au mal-être et à la souffrance dont il est témoin, le professionnel éprouve des sentiments de compassion. Confronté aux régressions, aux blocages et aux refus, il sera tenté de se retourner vers les parents qu’il rendra responsable