LA FAMILLE
Les pères en débat. Regards croisés sur la condition paternelle en France et à l’étranger
Sous la direction de Catherine SELLENET, érès, 2007, 190 p.
La figure du paterfamilias détenteur d’une autorité sécurisante et structurante laisse à certains beaucoup de nostalgie. Son remplacement par l’image d’un père absent, physiquement ou psychiquement inatteignable, semble être porteur de bien des maux. C’est sans compter sur une double dimension d’une fonction qui comporte à la fois une juste puissance garante de la différenciation et de la loi, mais aussi une toute puissance archaïque et violente. Les représentations laissées par les
Les tout-petits ont-ils des préjugés? Education interculturelle et antidiscriminatoire dans le lieus d’accueil
Sous la direction de Christa PREISSING et Petra WAGNER, érès, 2006, 128 p.
Dès l’âge de quatre ou cinq ans, les enfants s’identifient à leur groupe de référence et établissent une différence avec les cultures distinctes de la sienne. D’où l’importance d’assurer très tôt une éducation qui peut s’avérer déterminante sur ce qu’ils feront une fois devenus adultes. « Apprendre à être sans préjugés est un chemin riche d’évènements sur lequel chacun peut découvrir beaucoup sur soi et sur les autres. » (p.14). Au contraire de la tolérance qui induit
Les ados et leurs croyances. Comprendre leur quête de sens et déceler leur mal-être
Philippe LE VALLOIS, Christine AULENBACHER, éditions de l’Atelier, 2006, 160 p.
Depuis quelques d’années, l’attirance de certains adolescents pour le paranormal et les croyances parallèles déstabilise et inquiète les adultes. Voilà un ouvrage fort intéressant qui permet d’éclairer cette fascination. Première explication, des traits de personnalité propres à favoriser l’attirance pour les pratiques occultes : une pensée magico irrationnelle ou une prédominance pour l’attribution externe de la destinée (conviction d’être influencé et déterminé
N’ayons pas peur des ados
Jacques ARENES, Desclée de Brouwer, 2006, 164 p.
On décrit souvent l’adolescence comme une période de grands remaniements identitaires. Le jeune est en recherche d’identification, s’adressant aux adultes disponibles, y compris hors de sa famille, lui qui n’hésite pas à aller voir ailleurs et à se lancer à la recherche d’un autre monde. On met moins souvent l’accent sur la véritable expertise qui se déploie à cet âge, à détecter la moindre faille dans la cohérence parentale, à pousser chacun des parents dans ses retranchements et à
Pourquoi l’amour ne suffit pas. Aider l’enfant à se construire
Claude HALMOS, Nil éditions, 2006, 256 p.
S’il est bien une idée reçue chevillée au corps tant des professionnels que du citoyen moyen, c’est que non seulement l’amour filial viendrait aux parents en même temps que l’enfant, mais encore qu’il serait toujours et par essence bon et profitable. Claude Halmos interroge ces évidences avec talent et perspicacité. L’enjeu est d’importance. Trop souvent, on se contente de maintenir ou rétablir des liens familiaux, en étant persuadé que les sentiments sont l’essentiel de la relation parents/enfants
Plaidoyer pour l’enfant-roi
Simone KORFF-SAUSSE, Hachette, 2006, 240 p.
A en croire nombre de professionnels et d’observateurs de notre société, l’enfant moderne serait surinvesti, gâté et choyé. Tel un petit roi tyrannique et capricieux, il serait tout-puissant et n’admettrait aucune limite. Simone Korff Sausse nous démontre ici le contraire : pour elle, le sort de l’enfant moderne n’est pas celui que l’on croit, ne faisant en outre que refléter l’adulte dans son évolution contemporaine. L’enfant est désiré ? Il est surtout tenu de ne pas décevoir les espoirs mis en
L’enfant face à la mort d’un proche. En parler, l’écouter, le soutenir
Patrick BEN SOUSSAN, Isabelle GRAVILLON, Albin Michel, 2006, 131 p.
Notre société épris de jeunesse et de beauté veut à tout prix cacher la mort aux yeux des plus jeunes. Il est vrai que la confrontation à cette épreuve est plus facile quand la maturité donne des capacités psychiques pour y faire face. Mais on a trop pris l’habitude de protéger nos enfants, en leur proposant un monde sans frustration, sans solitude, sans absence, sans malheur, sans perte, sans séparation. C’est là, une grave erreur : le risque est grand alors de ne pas les
Les pères vont bien! Comment les hommes affirment et assument aujourd’hui leur paternité
Catherine SELLENET, Flammarion, 2005, 256 p.
On nous le serine depuis quelques temps déjà : les pères ne seraient plus ce qu’ils étaient. L’image de leur carence hante les discours ambiants. Leur démission serait même à l’origine des actes d’incivilité d’enfants devenus incapables de structurer convenablement leur personnalité. Nous sommes entrés dans une ère de suspicion généralisée face à une fonction paternelle en déréliction. Contre toutes ces sirènes de mauvaise augure, l’ouvrage de Catherine Sellenet constitue un contrepoison bien venu
Homoparentalités, état des lieux
Sous la direction de Martine GROSS, érès, 2005, 443 p.
Les relations sexuelles entre personnes de même sexe ont des fonctions sociales et des significations personnelles différentes selon les sociétés. Dans la majorité d’entre elles, le genre masculin ou féminin doit se calquer sur le sexe mâle ou femelle. Il a pourtant existé d’autres manières de concevoir cette relation en donnant priorité au genre sur le sexe. Chez de nombreuses populations amérindiennes, on était reconnu non en fonction de son apparence charnelle, mais de la façon dont on
Le collectif pas de "zéro" de conduite pour les enfants de trois ans
Le Collectif Pas de O de conduite, érès, 2006, 240 p.
Au départ, il y a une étude de l’INSERM publiée en septembre 2005 qui se veut une expertise scientifique (« Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent »). A l’arrivée, il y a une levée massive de boucliers et une pétition qui a récolté, à ce jour, plus de 190.600 signatures. Pourquoi une telle mobilisation ? Le premier reproche fait à cette recherche est d’ordre méthodologique. La démarche s’avère être une approche univoque qui privilégie un bio déterminisme d’inspiration