Économie / Emploi
Travailler pour s’inclure. L’expérience d’ADC propreté
CHAUVIGNÉ Christian, LEROUVILLOIS Philippe, SOUCHET Jean-Luc, Éd. Rue de l’échiquier, 2014, 207 p.
Action politique sous tutelle économique, démocratie grignotée par le marché, solidarité congédiée au profit du « chacun pour soi » … l’action sociale est en train d’échapper aux ambitions de ses promoteurs. Heureusement, des acteurs de terrain se battent contre l’accoutumance aux inégalités (qui explosent) et aux exclusions (qui perdurent). Les équipes d’ADC propreté en font la démonstration quotidienne, eux qui se donnent pour objectif
La comédie humaine du travail
LINHART Danièle, Éd. érès, 2015, 158 p.
La chronique de la déprofessionnalisation systématique des travailleurs est au coeur de l’histoire du travail salarié. Le management a toujours cherché à déposséder les professionnels de leur expérience, à limiter le plus possible leurs capacités à peser sur l’activité et à réduire leur maîtrise du processus de travail. Avec le même objectif : contraindre les salariés à se plier aux normes les plus rentables du point de vue de l’employeur. Hier, le taylorisme avait réussi à découper le travail en
Inégalités
ATKINSON Anthony B., Ed. Seuil, 2016, 446 p.
Généralement ignorée par les économistes, la question des répartitions des richesses portée est au centre de la démonstration d’Anthony B. Atkinson, chercheur à la renommée internationale. La finalité de son propos consiste à exposer les moyens pour réduire l’ampleur des inégalités. Si l’auteur propose un état des lieux lucide et perspicace, de plus en plus reconnu, les propositions concrètes qu’il avance sont tout particulièrement audacieuses et iconoclastes. Initiée aux USA par le New Deal comme
La caste cannibale
COIGNARD Sophie et GUBERT Romain, éd. Albin Michel, 2014, 328 p.
Voilà un ouvrage à la fois édifiant et affligeant. A travers toute une série de portraits et d’analyses, d’enquêtes et de reportages, les deux auteurs décrivent la victoire inexorable de l’école de pensée libérale de Chicago qui a fini par gagner la guerre contre les keynésiens longtemps dominants. Là où Keynes voyait dans la consommation le moteur de la croissance et dans les rentiers une catégorie à euthanasier, la théorie néo-libérale propose exactement l’inverse. Pour
Le livre noir des banques
ATTAC & BASTA !, Ed. Les Liens qui Libèrent, 2015, 372 p.
On vous le dit et on vous le répète : les charges sociales nuisent à la croissance, il y a trop de fonctionnaires, les États sont trop endettés, il faut faire des économies, la réduction des moyens accordés au secteur social est inéluctable. La source des déficits est-elle bien là où on l’affirme ? Après la lecture de cet ouvrage édifiant, tout lecteur ne peut être qu’en douter. Le capitalisme financier a étendu sa domination sur l’ensemble de la planète. Ce qui l’intéresse, ce
On marche sur la dette. Vous allez enfin tout comprendre
ALÉVÊQUE Christophe et GLENN Vincent, Ed. de la Martinière, 2015, 178 p.
Si le lecteur avait à choisir d’acheter un seul livre sur l’économie, c’est bien celui-là qu’il devrait plébisciter. Qu’on ne se méprenne pas : derrière son ton insolent et iconoclaste, cet ouvrage révèle en moins de 180 pages ce que bien des traités classiques recouvrent sous un jargon abscons et des considérations fumeuses. On y apprend plein d’informations permettant de démystifier les discours néo-libéraux dont on nous rabat les oreilles, à longueur de temps. La
Homo economicus, prophète (égaré) des temps modernes
COHEN Daniel, Ed. Albin Michel, 2012, 213 p.
C’est à l’un des concepts central du libéralisme que s’en prend Daniel Cohen, cette fiction de l’homo economicus, inventée par des économistes considérant que l’individu serait uniquement motivé par un égoïsme froid et rationnel et ne chercherait, avant tout, qu’à satisfaire ses intérêts propres. Si l’auteur rappelle les nombreux travaux anthropologiques démontrant la propension des êtres humains à la réciprocité, à la coopération et à l’empathie, il analyse les effets délétères de cette perception
La vérité sur ce qui nous motive
Daniel H. Pink, Ed. Flammarion, 2014, 256 p.
Pendant longtemps, les sources de la motivation furent d’abord recherchées du côté du biologique : comme les autres espèces animales, l’être humain agit pour étancher sa soif, apaiser sa faim, assouvir ses envies charnelles. Puis, vint la théorie comportementaliste centrée sur le rôle des récompenses et des punitions. Deux psychologues, Harry Harlow et Edouard Deci, démontrèrent l’existence d’une troisième motivation autre que la réponse à des besoins primaires ou l’alternative entre la carotte et
Tous winners! Comprendre les logiques du succès
GLADWELL Malcolm, Ed. Flammarion, 2014, 313 p.
Contrairement à ce que laisse entrevoir son titre, il ne s'agit pas ici d'un de ces ouvrages comportementalistes qui vous guident dans la réussite de votre vie, grâce à des recettes de mirliton. Non, voilà un essai passionnant, particulièrement bien écrit qui entraîne le lecteur dans une multitude de petits récits qui ne semblent avoir aucun rapport, les uns avec les autres. Pourtant, ils cherchent tous à illustrer une seule et même thèse : les qualités personnelles et le talent naturel ne
Les décisions absurdes. Comment les éviter ?
MOREL Christian, Gallimard, 2014, 384 p.
Se tromper est une constante de toute action humaine. L’ignorer ou prétendre l’éviter en faisant confiance à la rationalité procédurale constitue la meilleure manière de s’enfermer dans son erreur. S’appuyant sur des expériences scientifiques et des pratiques de terrain, Christian Morel propose cinq principes constitutifs d’une culture de la fiabilité. Cette méthodologie peut être mise à profit dans toute organisation cherchant à garantir la qualité de son action. Première métarègle : la collégialité