Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Pour réussir le placement familial

ALLARD Christian, ESF, 2007, 233 p.

Dans un style très didactique, Christian Allard nous propose ici un ouvrage à destination tant du lecteur novice que du praticien expérimenté. S’abreuvant aux sources de la psychanalyse, il sait aussi se tourner vers les notions d’attachement, d’empreinte, de résilience, de carence affective, de trouble du lien, sans oublier les axes de la parentalité définis par le groupe de Didier Houzel. Références riches et multiples qui permettent d’évoquer l’accueil en placement familial dans toute sa complexité tant

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Sigmund est devenu fou et Freud a tout faux

POMMIER René, éditions de Fallois, 2007,186 p.

Il est des théories que l’on croyait bien ancrées, jusqu’à ce qu’un regard décalé instille doute et incrédulité. René Pommier a relu de façon critique les théories de Sigmund Freud, sur l’interprétation des rêves. On en ressort confondu : comment une telle somme de fariboles a-t-elle pu se perpétuer ? Pour Freud, l’activité onirique constitue la voie royale de l’accès à l’inconscient. Ce qui était jusque là le monopole des mages et des sorciers, devint une discipline à part entière de la

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Le tueur sur un canapé jaune. Les rêves et la mémoire traumatique

LEMPERT Bernard, Seuil,  2008, 369 p.

Bernard Lempert est psychothérapeute. L’un de ses outils de travail, c’est l’interprétation des rêves. S’il rend hommage à l'innovation majeure que constitua le travail de Freud sur la question, il reconnaît tout autant qu'il s'agit là d'une construction tout à fait arbitraire : « La découverte est historique, mais l’échafaudage conceptuel est brinquebalant » (p.263). Sa propre approche se veut bien plus humble. La symbolique ne s’apprend pas, explique-t-il, elle se découvre. Il n’y a pas de science des

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Comprendre la VAE en action sociale. Ecrire, accompagner, évaluer

CROGNIER Philippe, Dunod, 2007, 228 p.

Tout ce que vous avez voulu savoir sur la Validation des Acquis de l’Expérience, sans jamais oser le demander, a de grandes chances d’être ici. L’auteur nous propose un ouvrage à la fois didactique et réflexif, méthodologique et de référence. Pendant longtemps, l’école resta le seul lieu d’acquisition des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. Et pourtant, l’expérience tant personnelle que professionnelle est aussi source de compétences. La capacité à exercer un métier n’est pas seulement liée à

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La VAE dans les métiers du travail social

Sous la direction de Camille THOUVENOT, L’Harmattan, 2008, 178 p.

Une idée reçue veut qu’il n’y ait de véritable savoir qu’académique, celui acquis par l’apprentissage scolaire et la formation professionnelle. Or, toute action produit une connaissance. Tout au long de la vie, nous accumulons des capacités cognitives, conatives et affectives qui nous permettent de gérer la routine, mais aussi de faire face aux situations nouvelles. Pour autant, l’apprentissage expérientiel, qui est à la base de la Validation des Acquis de l’Expérience

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La confiance en soi de votre enfant

GEORGE Gisèle, Odile Jacob, 2007, 227 p.

Ici, pas de plongée dans le complexe d’Oedipe ou le refoulement des pulsions. On est dans l’ici et le maintenant. L’auteur fonde toute sa démonstration sur le rôle joué par la confiance en soi, dans l’épanouissement de l’enfant. Il y a progression, quand il y a une juste estime de soi. Mais, dès qu’il y a doute (une multitude de facteurs peut y contribuer), l’enfant est mal à l’aise dans ses relations sociales. Il se croit constamment jugé par le regard négatif des autres. Ses apprentissages des

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Faut-il être plus sévère avec nos enfants ?

ANTIER Edwige, Aldo Naouri, Mordicus, 2008, 94 p.

Il est des livres qui font gagner beaucoup de temps. Celui-ci en fait partie. Il permet de mesurer l’intérêt qu’il y a à lire les 14 autres écrits de ces deux pédiatres médiatiques, devenus des références pour nombre de parents. C’est vrai qu’ils visent parfois juste. Mais, d’autres affirmations sont pour le moins péremptoires. Edwige Antier nous explique ainsi : « le nourrisson, le bébé, puis l’enfant jusqu’à trois ans, doit être le roi » Jusqu’à cet âge, il ne fait jamais de caprices

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Le meilleur de soi. Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer

CORNEAU Guy, Robert Laffont, 2007, 313 p.

Dans la vie, avant d’être victime des autres, on est prisonnier de ses propres sensations, affirme Guy Corneau. Dans ce nouveau livre, il nous propose d’explorer la perte du contact avec soi et la voie qui permet de renouer avec l’énergie et la force créatrice. Le meilleur de soi, explique-t-il, c’est cette façon unique que nous avons de nous inscrire dans l’existence. C’est cette individualité profonde faite de goûts et de talents, de qualités et de dons, de potentialités et d’aptitudes qui constitue

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Changer? Moi, jamais! Psychologie du changement

NEVEU Pascal, L’Archipel, 2008, 214 p

Pascal Neveu pose plusieurs postulats qui président aux mécanismes du changement. Le premier d’entre eux est fondateur. La transformation de l’être humain ne fait pas partie de l’exception mais de la règle : il change tout le temps. Il n’est rien de plus faux que de penser l’identité d’une personne comme une réalité qui serait innée, pré formatée ou stable. Bien au contraire, la construction de chaque individu se déroule tout au long de sa vie et se module au fil du temps. Le sujet n’est jamais identique

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La délinquance des jeunes. Les profils, las causes, les évolutions

TOURNYOL DU CLOS Lorraine et Sébastien, L’Harmattan, 2007, 255 p.

On a pu expliquer la délinquance juvénile par l’hérédité, le biologique ou encore par la tentation situationnelle (trop grande accessibilité des cibles potentielles). Mais il est deux théories qui s’affrontent tout particulièrement. La première invoque la seule responsabilité de l’adolescent qui ferait un choix rationnel, inspiré par les gains matériels potentiels qu’il peut tirer de l’infraction commise. Il suffirait donc de le menacer de sanctions suffisamment dissuasives

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