Livres
Le bonheur de l’enfant handicapé
RINGLER Maurice, Dunod, 2009, 163 p.
L’amour parental est la condition de l’existence, de la croissance et de l’épanouissement de l’enfant. Le nourrisson a besoin de se sentir aimé et de percevoir le plaisir manifesté à son contact par les adultes qui l’entourent, pour prendre confiance en lui : c’est à partir de l’affection qu’il reçoit, qu’il se perçoit comme aimable et qu’il va développer ses compétences. Si Maurice Ringler rappelle ces mécanismes de base du petit d’homme, c’est pour préciser à quel point l’enfant porteur de handicap est
Pascal, Frida Khalo et les autres… ou quand la vulnérabilité devient force
GARDOU Charles, érès, 2009, 222 p.
Notre société valorise l’intelligence, la beauté et la réussite, en laissant croire qu’elles seraient à la portée de tous, pourvu qu’on prenne la peine de les rechercher. Cette dictature de la performance tend à ignorer la véritable nature de la condition humaine : « l’humanité, qui se voudrait forte et éternelle, fait un bruit de porcelaine brisée » explique Charles Gardou, en rappelant que l’Homme est toujours menacé d’endommagement, de dégradation et de ruine. Rien n’est définitivement acquis, tout se
Les ados sont insupportables, lourds, menteurs, stupides, pénibles…
LIEBIG Etienne - Michalon, 2009, 217 p.
L’essai d’Etienne Liebig est l’un des meilleurs livres sur l’adolescence qu’il m’ait été donné de lire depuis quelques années. Drôle, saignant et pertinent, il devrait être remboursé par la sécurité sociale à tous les parents et/ou professionnels déprimés. Certes, il ne manque pas de piquant dans sa description de ces Aliens mous à ipod greffés sur les oreilles, adoptant souvent un rythme de gastéropode neurasthénique qui fait passer le mime Marceau pour un hyper actif. Mais cette ironie mordante n’est
Les troubles du comportement: où est l’embrouille?
FORGET Jean-Marie, éditions érès, 2008,150 p.
Il est très courant de médicaliser ou de psychiatriser les manifestations de l’enfant qui nous dérangent ou nous bousculent. Cela a l’immense avantage de nous éviter d’avoir à nous poser la question de ce qu’elles peuvent bien signifier. Jean Marie Forget nous met en garde contre un traitement qui aboutirait à une catégorisation rigide de fragilités qui ne sont, le plus souvent, que transitoires. Ces troubles du comportement posent la question du lien entre la pensée et l’agir, entre le singulier
Enfants turbulents: l’enfer est-il pavé de bonnes intentions
Collectif Pas de 0 de conduite, éditions érès, 2008 304 p.
Notre société présente le curieux paradoxe d’être à la fois de plus en plus demandeuse de catégorisation, de dépistage et de diagnostic opérationnel, tout en étant particulièrement attentive à la défense des libertés individuelles. C’est à cette contradiction que répond la vingtaine de participants au colloque scientifique réuni, en novembre 2007, par le collectif Pas de 0 de conduite. S’il est bien une idée fausse, c’est celle qui laisse croire à l’existence d’un lien linéaire et
Nos enfants
Sous la direction de WIEVIORKA Michel, éditions Sciences Humaines, 2008, 291 p.
Prenez un thème, réunissez une vingtaine de chercheurs, d’élus ou d’acteurs de terrain et faites-les plancher sur le sujet que vous avez choisi. Vous obtiendrez une foire à l’intelligence. C’est la recette appliquée, chaque année, aux entretiens d’Auxerre. La trame pour le rendez-vous de 2007 était : « nos enfants ». De quoi décliner un portrait sur cette période de la vie de l’Homme qui a pris, dans la période contemporaine, une dimension tout à fait originale
L’enfant: petit homme ou petit d’homme ?
GUILLAUME Françoise, L’Harmattan, 2008, 208 p.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, l’enfant était considéré comme un petit d’homme. Il fallait l’éduquer pour lui permettre de prendre la place qui lui est dévolue. Il fallait le modeler dans un moule sculpté à l’image de l’adulte attendu. Ce qui dominait alors, c’était l’hétéronomie : un corpus de pensée structurait l’individu et ordonnait dans le moindre de ses actes personnels ou collectifs. Tout était organisé pour que chacun se reconnaisse comme partie d’un ensemble. La personnalité
Etre parent, c’est pas un métier !
« Etre parent, c’est pas un métier ! »
OTT Laurent, Fabert, 2008, 126 p.
Etre parent était encore, jusqu’à peu de temps, évident. Cette fonction s’exerçait, sans qu’on se pose beaucoup de questions. Et puis, voilà que cette responsabilité est assaillie par le doute. Laurent Ott nous propose ici un ouvrage de réflexion sur ce temps de partage avec des enfants qui sont à la fois les nôtres et autres. Il commence par s’insurger contre la mise en accusation récurrente des familles, conséquence de la mission qui leur est confiée de
Démocratie: le devoir d’éducation
LE PENNEC Yann, L’Harmattan, 2008, 123 p.
Pendant longtemps, la société traditionnelle proposa à ses membres un parcours très balisé, avec des rites de passage qui inculquaient la soumission aux règles sociales. Une autorité théocratique s’exerçait de façon verticale, sans délais et sans contestation possible. La modernité a promu un individu singulier, doté d’une grande capacité à l’autonomie, à l’autodétermination et au jugement personnel. Pourtant, il est bien une réalité qui s’impose aujourd’hui comme hier : c’est l’immaturité biologique
L’enfance du crime - Tous les grandes criminels ont été des enfants maltraités
LASSUS Pierre, Bourin éditeur, 2008, 252 p.
Il n’existe pas de criminels nés, ni de gène du crime, pas plus que de conditions socio-économiques qui induiraient automatiquement des passages à l’acte, affirme avec force Pierre Lassus. C’est du côté des conditions d’éducation qu’il faut aller chercher la source principale de la barbarie et de la sauvagerie avec lesquelles agissent tous les criminels en série. Moins l’environnement se montre protecteur, plus graves peuvent être les conséquences potentielles. Bien entendu, les mauvais traitements