Livres
Les coups durs
Elizabeth LAIRD, Flammarion, 2003, 208 p.
« Parfois, on passe des bons moments avec Steve, mon beau-père. Il suffit de rester prudent et de lui éviter des contrariétés. Mais quand il est en colère, c’est terrible. Une fois, il m’a attrapé le bras. Ses doigts étaient comme des griffes d’acier. D’une secousse, il m’a propulsé devant lui, son visage à quelques centimètres du mien. Ses yeux étaient deux éclats de verre, sa bouche une barre de fer. Il m’a dit que j’allais me souvenir de la raclée que j’allais prendre. Cette fois, il ne s’est pas
Justice ta mère ! Justice et injustices vues par un juge en réponse aux jeunes
Jean-Pierre ROSENCZVEIG, éditions Anne Carrière, 2003, 354 p.
Il est des questions que les jeunes nous posent qui peuvent nous placer dans l’embarras. C’est que le monde des adultes que nous représentons est vraiment très loin d’être exempt de cette injustice qui les emplit parfois d’une haine qui, pour être légitime, les place néanmoins en bute avec la société. Comment leur répondre, sans tomber ni dans le conformisme, ni dans le jeunisme ? Jean-Pierre Rosenczveig nous propose ici un exercice qui pourrait inspirer le lecteur dans certains
Cours aux éducateurs
François TOSQUELLES, Champ Social, 2003, 118 p.
Nous sommes en 1965-1966, au sein de l’Ecole d’éducateurs de Saint-Simon à Toulouse. François Tosquelles prononce six causeries. Sa réputation est déjà grande en tant que l’un des fondateurs de la psychothérapie institutionnelle. Le texte de ses interventions vient d’être réédité. Tous les lecteurs soucieux d’entendre ce que disent les enfants, de savoir ce qu’on leur dit et d’évaluer la portée des actes éducatifs qui sont posés trouveront ici, source d’inspiration. L’auteur y défend l’idée
Sexualité et sida en milieu spécialisé. Du tabou aux stratégies éducatives
Nicole DIEDERICH, Tim GREACEN, érès, 2002, 256 p.
Il existe peu de recherches en France, concernant la prévalence et la prévention du sida dans le public atteint de handicap mental. L’ouvrage présenté ici constitue donc une première. Mais, il va bien au-delà de la seule question de la pandémie, abordant un sujet fondamental : le libre accès à la sexualité pour des personnes qui, pour être intellectuellement diminuées, n’en ressentent pas moins, même chez les plus gravement handicapées, le besoin d’être aimé et d’aimer soi-même. Les auteurs se
Comprendre la sexualité de la personne handicapée mentale
Denis VAGINAY, Chronique Sociale, 2002, 206 p.
Nos sociétés naïves semblent découvrir que les personnes handicapées mentales ont une sexualité. Pourtant, dès 1897, le médecin Bonneville considérait que les rapports sexuels des arriérés offraient une bonne alternative à l’onanisme ! Mais jusqu’aux années 1960, on est resté dans le déni. Puis, progressivement on a accepté de reconnaître droit au plaisir et à la sexualité, en passant toutefois par une double représentation : l’ange (être asexué) et le démon (sexualité bestiale). Aujourd’hui
Intervenir en milieu ouvert
Gabrielle et Johanne LAROCQUE, Chronique Sociale, 2003, 124 p.
Le principal outil de l’intervenant en milieu ouvert, c’est sa personnalité, affirme d’emblée les auteures de cet ouvrage qui nous vient du Québec. L’amour des enfants constitue la pierre angulaire de toute intervention de qualité, récidivent-elles : se sentant aimés, ceux-ci accepteront d’autant mieux l’action du professionnel. Sans le savoir-être, le savoir et le savoir-faire sont inutiles, continuent-elles ! Tenir de tels propos à des travailleurs sociaux à qui on a seriné, des
La relation à l’autre - L’implication distanciée
Myriam GERMAIN-THIAUT et Martine GREMILLET-PARENT, Chronique Sociale, 2002, 128 p.
L’enjeu de toute communication consiste à créer du lien avec l’autre, en gérant une relation avec lui. L’ensemble des participants à la rencontre partage la responsabilité de sa réussite ou de son échec. Mais le professionnel a une place toute privilégiée à tenir. Pour arriver au mieux, il lui faut de chercher en permanence la distance appropriée. Or, cette distance ne peut jamais être définie à l’avance. Elle n’est jamais ni bonne ni mauvaise d’emblée, elle
Où commence la violence? Pour une prévention chez le tout petit
Danielle DALLOZ, Albin Michel, 2003, 170 p.
Il est courant d’entendre dire que la violence est un mode relationnel qui s’est à la fois rajeuni et banalisé. On trouvera dans le dernier livre de Danielle Dalloz une réponse tout à fait passionnante. L’auteur, en effet, n’hésite pas à situer l’origine de cette situation dans la violence de plus en plus précoce que subit l’enfant. Cela commence par l’entrée à l’école maternelle, dès les 2 ans. Proposer un accueil collectif à un âge où l’enfant a encore besoin de l’intimité et de la sécurisation du
Vivre en crèche. Remédier aux douces violences
Christine SCHUHL, Chronique Sociale, 2003, 80 p.
Aujourd’hui, un enfant sur trois connaît la crèche collective, familiale ou parentale ou la halte-garderie. Son éveil et sa stimulation sont au centre des préoccupations des adultes qui y travaillent. Mais, insidieusement, une dérive s’est installée, faite de routine et de gestes rapides, de commentaires négatifs et de mots blessants. Ce n’est pas de la maltraitance ni encore moins de la négligence, juste des instants éphémères où le professionnel n’est plus dans la relation à l’enfant, où il
Où es-tu, Maman?
Roberte COLONEL, édition Michel de Maule, 2003, 170 p.
Récit terrible et bouleversant que celui de Roberte, enfant placée à l’assistance publique, catégorie A (comme abandon), matricule n°260.290. Elle grandira privée d’amour, mais gavée de souffrance. « Je compris très vite qu’il fallait que j’apprenne à ne pas trop demander de tendresse et de baisers ». Sa mère nourricière, mariée à un agriculteur pauvre, lui reprochera toute son enfance de manger trop et de coûter plus cher qu’elle ne rapportait : privations, humiliations, insultes seront