Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Le premier lien. Théorie de l’attachement

Blaise PIERREHUMBERT, Odile Jacob, 2003, 416 p.

L’individuation de l’enfant se réalise par combinaison du maintien solide des ses attaches et  par son ouverture vers le monde extérieur. Ce n’est que lorsque ses besoins de proximité sont satisfaits qu’il peut s’éloigner de la figure qui le sécurise pour explorer ce qu’il ne connaît pas. La théorie de l’attachement a connu ces cinquante dernières années un étonnant succès. C’est vrai qu’elle s’est avérée féconde pour mieux comprendre le développement de l’être humain. Une conception, quelle

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Tout ce que vous ne devriez jamais savoir sur la sexualité de vos enfants

Marcel RUFO, édition Anne Carrière, 2003, 268 p.

Il est généralement admis que la sexualité des parents doive rester inconnue aux enfants. Ce qui se passe dans le secret de l’alcôve ne les regarde pas. Il est moins fréquent d’entendre que la sexualité des enfants doit, elle aussi, échapper à la connaissance parentale. Le célèbre pédopsychiatre marseillais le proclame haut et fort : cette activité humaine doit être placée sous le signe du plus grand respect et de la plus grande pudeur. Car, elle constitue l’un des axes essentiels de la

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Défi à la pudeur. Quand la pornographie devient l’initiation sexuelle des jeunes

Gérard BONNET, Albin Michel, 2003, 230p.

La sexualité a toujours constitué le moyen par excellence pour faire pièce aux tendances destructrices et mortifères de l’être humain. Mais si l’érotisme se situe du côté de l’amour, la pornographie penche, quant à elle, du côté de la prostitution. Et, en la matière, notre société est devenue exhibitionniste : le déferlement du X concerne les chaînes de télé (en 2002, elles ont diffusé 943 films de cette catégorie), 30% des cassettes vidéo louées, sans oublier une publicité aux messages de plus en plus

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Mais où est donc passé l’enfant?

Françoise PETITOT, Denise BASS, Pascale MIGNON, Denis COLLOT, érès, 2003

Le droit des mineurs, a commencé par expliquer l’historienne Françoise Testard, lors des journées organisées par le GRAPE, à Toulouse en janvier 2003, est apparu avec le code civil Napoléon en 1810. Mais, très longtemps, la nécessité de le protéger se mêlera à celle de le punir et la famille (pauvre de préférence) sera mise en accusation, et jugée responsable, sans que la société, ni l’Etat ne se remettent jamais en cause. Françoise Petitot, psychanalyste, confirmera que

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Une enfance en enfer

Jean FAYARD, Le Cherche Midi, 2003, 282 p.

Ce que Jean Fayard nous décrit de son enfance est proprement hallucinant. On a du mal à imaginer qu’un homme victime à ce point de l’acharnement et de la violence aie pu survivre sans devenir un psychopathe assoiffé de vengeance. Jugeons-en plutôt. Sa vie commence dans un réduit puant la saleté et les déjections humaines. Son père, imbibé d’alcool, fait régner la terreur à la maison. Sa mère, ne vit que dans la haine  de ses enfants. Incapable de subvenir à leurs besoins, elle les contraint à faire

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Sans père, ni repères...

Catherine LEHOUX-FLEURY, éditions Bouchène, 2003, 97 p.

Il est des destins qui peuvent paraître, au premier abord, marqués par le sceau de la fatalité, l’idée d’une reproduction intergénérationnelle quasi-automatique de la maltraitance restant encore vivace. Pourtant, si l’on sait qu’il est possible d’échapper au pire, trop souvent les seules illustrations qui émergent sont celles de la perpétuation du malheur. C’est parce qu’il démontre le contraire, que le récit de Catherine Lehoux-Fleury est si précieux. Ce qu’elle nous décrit de son

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Les blessures psychiques. La force de revivre

Gustave-Nicolas Fischer, Odile Jacob, 2003, 272 p.

Viols, guerres, massacres, agressions : la simple description des faits est défaillante et le langage est réducteur pour saisir ce qu’est une vie brisée. D’autant qu’il n’y a pas de corrélation automatique entre l’intensité d’une violence subie et le choc psychique que celle-ci peut provoquer. Les dégâts commis, s’ils peuvent être mesurés au plan physique, peuvent aussi causer, même si c’est moins visible, des dommages psychologiques bien plus considérables encore. Le traumatisme crée alors

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Je vous demande le droit de mourir

Vincent Humbert, éditions Michel Lafon, 2003, 188 p.

Le tapage médiatique qui a accompagné la parution de ce livre (un bandeau annonçant d’une manière particulièrement racoleuse que son auteur ne vivrait peut-être plus au moment de la mise en vente de son récit) avait de quoi provoquer une certaine méfiance, quant à la lecture d’un tel ouvrage. Et puis, ce que l’on découvre dans ces pages s’avère d’une grande pudeur et d’une force émotive intense. Après tout, au-delà des discussions de salon, animées par des gens plein de vie et bien portant

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Les sectes

Alain VIVIEN, Odile Jacob, 2003, 252 p.

500.000 personnes seraient concernées par le développement du sectarisme : adeptes, repentis, mais aussi victimes collatérales (familles, enfants, ...). Des116 groupes identifiés par les renseignements généraux en 1982 aux 172 répertoriés en 1995, des 300 dénoncés par les associations de défense aux 800 constatés par les spécialistes catholiques, peu importe leur importance numérique, ce qui compte, c’est de connaître leur mode d’approche. Chacun semble avoir sa cible privilégiée (couches moyennes ou

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Le retour de l’intolérance. Sectarisme et chasse aux sorcières

Bernard LEMPERT, Bayard, 2002, 304 p.

L’ouvrage de Bernard Lempert apparaît comme le grain de sable politiquement incorrect. Son argumentation vient bousculer bien des certitudes parfois un peu simplistes. L’auteur n’y va pas par quatre chemins : les mouvements sectaires sont traités comme l’ont été les mouvements hérétiques d’autrefois. Seule différence : aux persécutions physiques ont succédés les procédés d’exclusion. Se trouve-t-on là face à une défense et illustration de la liberté religieuse tant prônée par les sectes ? Mais non

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