SOCIÉTÉ
L’éducation psychosociale à l’école. Enjeux et pratiques
TARPINIAN Armen, GRANER Maridjo (sous la direction), Ed. Chronique Sociale, 2014, 139 p.
S’il est bien une croyance tenace, c’est celle présentant l’École comme avant tout lieu de transmission des connaissances et secondairement comme lieu d’apprentissage de la vie. Conséquence, l’absence systématique de la dimension psychosociale dans la formation tant des enseignants que des élèves et la priorité donnée à l’intelligence scolaire sur toutes les autres, au premier rang desquelles l’intelligence relationnelle. Tout autre est la conception
Souffrances à l’école. Les repérer, les soulager, les prévenir
CATHERINE Nicole, Ed. Albin Michel, 2016, 250 p.
Comme pédopsychiatre, Catherine Nicole en voit passer dans son cabinet des enfants vivant difficilement leur scolarité. Elle commence par présenter le cheminement allant de la maternelle jusqu’au lycée, en dressant un diagnostic lucide de l’École. Bruit incessant ou silence pesant, lassitude et ennui récurrents, certains élèves plus rapides que d’autres se désintéressant, quand d’autres ont du mal à suivre, plafond de verre socioculturel entre des enseignants et leurs élèves (il ne suffit pas
Mixité et violence ordinaire au collège et au lycée
MERCADER Patricia, LECHENET Annie, DURIF-VAREMBONT Jean-Pierre, GARCIA Marie-Carmen, Ed. érès, 2016, 272 p.
L’école est un haut lieu de formation des identités d’élève. Mais, elle est aussi le creuset des identités sociales de genre. Les auteur.e.s démontrent combien cette institution fonctionne comme un système hétéro normatif, fixant des assignations dans lesquelles chacun.e est prié.e de se glisser. Il est impossible de séparer le monde des adolescent.e.s qui s’y déploie de celui des adultes, tant l’un et l’autre confortent et exercent un
La citoyenneté à la française. Valeurs et réalités
BERTOSSI Christophe, CNRS Editions, 2016, 270 p.
La tradition républicaine est évoquée à tout propos dans le débat public. La distinction entre le privé et le public, la séparation entre l’État et la religion ou encore l’universalisme semblent des principes, étalon de la citoyenneté française, dont l’horizon ne peut que difficilement être dépassé. Pourtant, démontre Christophe Bertossi, ces catégories imposées par la sémantique du modèle dominant ne permettent pas de rendre compte de toute la réalité. Il en veut pour preuve les trente huit
Citoyen pour quoi faire? Construire une démocratie sociétale
CHAYGNEAUD Hervé, Ed. Chronique Sociale, 2016, 174 p.
Face à ce qui peut sembler une chute vers l’abîme tant en matière économique, écologique, financière, sociale ou politique, le corps social démontre sa créativité et sa vitalité. Les initiatives foisonnent, déployant des relations de coopération, promouvant la diversité. Après la démocratie directe athénienne et la démocratie représentative contemporaine, un troisième âge est en train de naître. Démocratie participative ? Elle s’enfermerait dans le local. Démocratie directe ? Elle
Agir en démocratie
BALAZARD Hélène, Ed. de l’Atelier, 2015, 155 p.
La démocratie est à la fois un idéal et un problème. Idéal parce qu’elle promeut l’égalité entre tous les citoyens. Problème, parce que son dessein ne peut jamais être atteint, tant les échanges humains sont inscrits dans un processus sans fin et une invention permanente. Son ambition de développer le pouvoir des plus démunis se heurte à celui de l’argent. Son objectif de partager justement les responsabilités se confronte à l’absence de toute obligation à rendre des comptes de ceux qui en sont
Notre France. Dire et aimer ce que nous sommes
GLUCKSMANN Raphaël, Ed. Allary, 2016, 269 p.
Les prophètes de la décadence française n’ont rien inventé. Le refrain du « tout fout le camp » a commencé dès le Moyen-Âge et n’a depuis jamais cessé, désignant successivement comme bouc émissaire de ce déclin : les sorcières médiévales, les protestants, les juifs, les libres penseurs, les Polacks, les syndicalistes, les ritals, les arabes, les Roms, les pédés, les syndicalistes, les cosmopolites, l’américanisation, le multiculturalisme, sans oublier … Angela Merkel ! Plongeant dans l’histoire de
Au nom de l’humanité. L’audace mondiale
PETRELLA Ricardo, Ed. Couleur Livres, 2015, 216 p.
Le diagnostique de Riccardo Petrella est lucide et sans concession. Si notre économie globalisée va à la dérive, cela tient à de nombreux facteurs tout aussi inquiétants les uns que les autres. La militarisation de l’humanité : en 2014, les budgets annuels de la défense nationale dans le monde ont atteint 1.774 milliards de $. L’accroissement des inégalités s’aggrave avec le démantèlement des politiques de santé, d’éducation, de sécurité sociale et de logement, au nom de la compétitivitéLa richesse des pauvres. L’extraordinaire expérience de Tony Meloto et de son ONG Gawad Kalinga
GRAHAM Thomas, Ed. de L’échiquier, 2015, 255 p.
Des hameaux de petites maisons aérées et multicolores émergeant d’un terrain en friche et tranchant avec les tas d’ordures alentours. Ces habitations ne sont pas nées de l’initiative d’un quelconque promoteur, mais de l’ONG Gawad Kalinga. Cette association a réussi à construire, sur trente cinq sites, plus de deux milles maisons individuelles et bâtiments collectifs. Pour y arriver, elle s’est appuyée sur la participation financière tant de l’église catholique que des autorités locales, sur les
Chemins d’économie humaine
AROKIASAMY Lourthusamy, BERTHELOT Yves, LALANNE Andrès, RAZAFIMBELO Lily, Ed. Cerf, 2016, 233 p.
Tournant le dos tant à la stagnation provoquée par la planification marxiste qu’à l’explosion des inégalités produite par un néolibéralisme privilégiant la libre concurrence et la loi du marché, l’économie humaine revendique comme principes de fonctionnement la solidarité, la justice et la dignité. Le tour du monde qui nous est proposé ici, s’il ne porte pas sur quatre vingt expériences n’en présente pas moins suffisamment pour démontrer la