SOCIÉTÉ
Quand les profs aiment les élèves
VIRAT Mael, éd. Odile Jacob, 2019, 235 p.
Un tabou domine l’école, propagé par les partisans d’une fonction limitée à la seule transmission des savoirs (l’instruction contre l’éducation). La norme dominante rejette toute relation affective accusée de nuire aux apprentissages. Mael Virat fait justice de cette idée reçue, en choisissant non la polémique idéologique, mais une démonstration fondée sur les recherches scientifiques. Des dizaines de milliers d’études menées auprès de millions d’élèves sont unanimes à désigner la relation
Territoires vivants de la république. Ce que peut l’école: réussir au-delà des préjugés
FALAIZE Benoit (Sous la direction), éd. La Découverte, 2018, 323 p.
Face aux refrains récurrents décrivant une école qui va mal, décadente et submergée par un obscurantisme musulman menaçant les valeurs républicaines qui en sont le fondement, une trentaine de témoignages s’inscrivent ici à contre-courant. Les medias se focalisent sur ce qui dysfonctionne ? Regardons ce qui est mené, non sans difficultés, mais avec succès dans le quotidien des enseignants qui livrent leur expérience.
Contrairement à ce que l’on prétend souvent, il est
Payer pour réussir? Le marché du soutien scolaire
LEHOUX Erwan, Ed. Syllapse, 2018, 94 p.
Du primaire aux classes du supérieur, un tiers des élèves font appel au soutien scolaire, à un moment ou à un autre de leur parcours. Mais, si les uns tentent de combler leurs lacunes et de sortir la tête de l’eau, les autres y ont recours pour atteindre cette excellence qui leur permettra d’intégrer des filières prestigieuses. Face aux cours, donnés pour 80% au noir, par des étudiants et des enseignants en activité ou en retraite, un secteur marchand s’est développé, dominé par de grosses entreprises
Zadig à l’école. Pourquoi les décrocheurs scolaires raccrochent-ils?
ZAFFRAN Joël et Juliette Vollet, éd. Le bord de l’eau, 2018, 226 p.
La déscolarisation précoce n’a jamais posé problème, tant que l’usine et les champs absorbaient les élèves sortant de l’école sans qualification. La massification scolaire, l’allongement des études et le chômage massif des jeunes sans diplômes du à la stagnation de l’emploi non qualifié ont changé la donne. Outre le coût annuel de 30 milliards pour l’économie, la hantise d’une dérive des laisser pour compte vers la révolte a incité les autorités à inscrire le décrochage à
Psychothérapie de Dieu
CYRULNIK Boris, Éd. Odile Jacob, 2017, 314 p.
Même si chaque culture lui donne une forme spécifique, la religion constitue un phénomène mental universel qui sauve un grand nombre d’individus. Celui qui est malheureux a besoin d’aller chercher des explications magiques pour lutter contre son malaise. La croyance lui permet de se relier à une force au-dessus de la condition humaine. Croire donne du sens à sa vie : celui qui a un pourquoi peut vivre n’importe quel comment. Dans un contexte où le groupe est ainsi structuré et les blessés
L’horreur religieuse
MACÉ-SCARON Joseph, Éd. Plon, 2016, 198 p.
Bardés de prescriptions, cuirassés de dogmes, hérissés de certitudes, les croyants, dont on prophétisait l’irréfragable disparition ou l’interminable agonie, ne connaissent aucune limite à leurs conseils, à leurs réprimandes ni à leurs menaces. À côté de ces fidèles vivant leur foi pour eux-mêmes avec ferveur, voire dans l’exaltation, il y a ce fanatisme, ce dogmatisme et cet obscurantisme qui semblent inhérents à tout culte qui ambitionne de façonner les identités à son image et de faire plier les
Guerre de religion et police de la pensée : une invention monothéiste
CASTEL Jean-Pierre, Éd. L’Harmattan, 2017, 219 p.
Contrairement à ce que l’on prétend souvent, affirme Jean-Pierre Castel, les religions issues de la Bible n’ont pas contribué à faire reculer la sauvagerie du polythéisme de l’antiquité. Elles l’ont décuplée. Et ce, pour une raison bien simple. Un Dieu polythéiste n’est pas jaloux des idoles voisines qu’il ne considère pas comme rivales. Bien au contraire, les divinités des peuples vaincus, même subordonnées à celles des vainqueurs, venaient enrichir leur panthéon. Alors qu’un Dieu monothéiste
Le livre noir de la religion
TIMOUR Frank Henri, Éd. de l’Epervier, 2014, 514 p.
Chacun a droit à sa croyance privée, au nom de l’imprescriptible liberté de pensée. Mais, la bonne foi, la modération, l’humanisme et la sincérité fraternelle de l’immense majorité des croyants ne changeront en rien la nature criminelle de la religion, assène d’emblée Frank Handi Timour. Son « livre noir » accumule les faits historiques qui ont de quoi remplir d’horreur le lecteur. Empaler des victimes en l’honneur des Dieux, leur arracher le cœur encore palpitant, éventrer un être humain
Va-t-on payer pour travailler?
Valérie Segond, Ed. Stock, 2016, 302 p.
Les employeurs se montrent très créatifs, quand il s’agit d’accroître la part du travail gratuit. Les compagnies d’aviation ont transféré sur leurs futurs pilotes le coût de leur formation. Le forfait jour créé par la loi Aubry 2 permet aux cadres de travailler jusqu’à 78 heures par semaine, sans paiement de leurs heures supplémentaires. La mise en situation professionnelle que proposent l’apprentissage, les contrats professionnel, les stages ou le service civique constituent une formidable aubaine
Boulots de merde! Du cireur au trader, enquête sur l’utilité et la nuisance sociale des métiers
BRYGO Julien et CYRAB Olivier, Ed. La Découverte, 2018, 248 p.
Les boulots de merde ont envahi la sphère du travail. Mais où commencent-ils et où finissent-ils ? Les deux auteurs, eux-mêmes journalistes précaires, dressent ici un tableau assez ahurissant des conséquences de la dérégulation sociale. Rémunération rachitique, contrats dégradés ou inexistants, dureté de la tâche, discrimination, despotisme de l’employeur, non respect de la dignité humaine, précarité, entraves aux droits syndicaux : les critères objectifs de cet état de fait ne