SOCIÉTÉ
Sociologie de la prison
COMBESSIE Philippe, Ed. La Découverte, 2018, 127 p.
L’ouvrage synthétique de Philippe Combessie, qui est publié ici dans sa quatrième réédition actualisée, permet d’aborder les questions essentielles sur la prison, à partir d’études sociologiques et anthropologiques éprouvées parmi les plus anciennes, comme parmi les plus récentes. Un détour historique rappelle combien l’enfermement constitue une pratique récente, les châtiments passés se centrant alors sur des supplices pouvant mener à la mort. L’internement ne fut longtemps qu’une
Probation, insertion. Les deux axes d’une politique ambitieuse de prévention de la récidive
DANIEL Christian, Ed. L’Harmattan, 2017, 235 p.
Serait-ce là le testament de ce véritable dinosaure de l’administration pénitentiaire, que fut Christian Daniel, entré comme éducateur en 1978 et devenu directeur départemental du service pénitentiaire d’insertion et de probation en 1999 ? Aujourd’hui en retraite, on pourrait penser que sa parole se libère. Pourtant, il ne fait ici que reprendre ce qu’il a toujours défendu : privilégier et amplifier les mesures d’aménagement de peines trop peu utilisées (semi-liberté, placement extérieur
Les enfants de DAECH
FONDATION QUILLIAM, Ed. Inculte, 2016, 142 p.
De tous temps, les enfants ont été incorporés pour servir dans les guerres. Encore aujourd’hui, des groupes armés continuent à les recruter dans au moins quatorze pays. S’ils sont souvent enrôlés de force, ce sont aussi parfois des recrues volontaires, fuyant les difficultés familiales et la misère, recherchant une nourriture régulière, une rémunération ou une reconnaissance sociale ainsi que la sécurité et la solidarité que procure le groupe. Employés au départ pour transporter des munitions ou
À l’école de l’autonomie. Épreuves et enjeux des dispositifs de deuxième chance
DECHENEAU Benjamin, HOUDEVILLE Gérald, MAZAUD Caroline (sous la direction), Ed. L’Harmattan, 2016, 274 p.
Même si les cohortes concernées par le décrochage scolaire ne représentent plus que 6% d’une classe d’âge (25% en 1975), celui-ci est devenue un problème social et politique. Les pouvoirs publics ont structuré tout un secteur de formation dédié aux jeunes sortant déqualifiés de l’éducation nationale. Ce dispositif est financé par les Conseils régionaux qui lancent des appels d’offre, fixant les contours et les contenus attendus. Comment
Principal de collège ou imam de la République
RAVET Bernard, Ed. Kero, 2017, 236 p.
Avec un titre aussi racoleur, on s’attend à un contenu plutôt populiste. Le propos est bien plus mesuré. Si on n’a souvent retenu de ce témoignage que l’amertume de ce principal d’avoir dû réorienter, pour le protéger, un élève en provenance d’Israël, il dit aussi bien d’autres choses. Comme cette description du collège Versailles, où il exerça un temps, comme lieu en perdition, oublié, enkysté dans une zone impossible à réhabiliter, coincée sous l’autoroute A7 qui vomit son flot incessant de voitures et
Mon incroyable vie d’instit
SAINT HILAIRE Florence, Ed. Balland, 2017, 176 p.
Haut cadre dans un grand groupe pharmaceutique, l’auteure décide la trentaine révolue, de devenir institutrice. Très vite, elle se spécialise dans la grande difficulté scolaire. Suivant son militaire de mari, la voilà égrenant d’improbables expériences, au gré des différentes mutations de son conjoint. Son passage par l’IUFM n’est guère heureux, se terminant par une évaluation finale assurée par un inspecteur titubant, connu pour ses problèmes d’alcool. Sa première affectation dans les Hauts
Journal d’un psychologue de l’école de la République
CAZENEUVE Michel, Ed. L’Harmattan, 2018, 236 p.
Que fait-on quand on a commencé comme instituteur, continué vingt ans comme directeur dans le social et le médico-social et que l’on veut réintégrer son corps d’origine ? On demande un poste de direction. Les équivalences de diplôme n’existant pas, la seule nomination qui vous est proposée c’est psychologue scolaire. Fort de son doctorat en psychologie l’auteur accepte. Il y perdra une fin de carrière comme cadre. Il y gagnera l’occasion d’investir son savoir faire auprès des plus fragiles
Le monde va beaucoup mieux que vous le croyez
LECOMTE Jacques, Ed. Les Arènes, 2017, 211 p.
Chômage, guerres, attentats, réchauffement climatique …le catastrophisme bruisse à la une des gazettes. Et pourtant, le monde va mieux. Cela qui ne signifie pas pour autant qu’il va bien. Mais, petit à petit, la pauvreté, la faim, les maladies, l’analphabétisme reculent. Mesurer le chemin parcouru ne doit pas nous amener à nous arrêter, mais à identifier ce qui a été acquis et surtout ce qui reste à accomplir. Pourquoi, ne sommes-nous attentifs qu’à la dramatisation de la situation ? Parce que
La vérité sur l’affaire Jacqueline Sauvage - Contre-enquête
MATHIEU Hélène et GRANDCLÉMENT Daniel, Ed. Stock, 2017, 280 p.
Jacqueline Sauvage est devenue l’icône des femmes battues. Le 3 décembre 2015 sa condamnation à une peine de dix ans de réclusion criminelle était pourtant confirmée en appel, pour le meurtre de son mari. La mobilisation médiatique a convaincu le Président Hollande de lui accorder une grâce partielle début 2016, puis totale à la fin de la même année. Les deux auteurs décrivent dans les détails une affaire dont nombre d’éléments restés ignorés du grand public expliquent la
Utopies réalistes
BREGMAN Rutger, Ed. du Seuil, 2017, 251 p.
Il nous faut de nouveaux points de repère et une nouvelle utopie qui changent l’avenir, explique Rutger Bregman. En commençant par arrêter de faire la guerre aux pauvres pour s’en prendre vraiment à la pauvreté. Les pays dotés de programmes sociaux ambitieux sont ceux qui ont réussi le plus à la faire reculer. Les pauvres sont les meilleurs experts de ce dont ils ont besoin. Les aider sans condition est la façon la plus efficace de les inciter à travailler. Cette confiance permet même d’économiser