SOCIÉTÉ
Justice ta mère ! Justice et injustices vues par un juge en réponse aux jeunes
Jean-Pierre ROSENCZVEIG, éditions Anne Carrière, 2003, 354 p.
Il est des questions que les jeunes nous posent qui peuvent nous placer dans l’embarras. C’est que le monde des adultes que nous représentons est vraiment très loin d’être exempt de cette injustice qui les emplit parfois d’une haine qui, pour être légitime, les place néanmoins en bute avec la société. Comment leur répondre, sans tomber ni dans le conformisme, ni dans le jeunisme ? Jean-Pierre Rosenczveig nous propose ici un exercice qui pourrait inspirer le lecteur dans certains
Face à l’insécurité sociale. Désamorcer les conflits entre usagers et agents des services publics
Suzanne ROSENBERG et Marion CARREL, édition La Découverte, 2002, 250 p.
Bus dégradés, mobilier urbain détruit, gifle donnée à l’instituteur, émeute urbaine s’attaquant aux services publics symboles de l ‘Etat, les violences faites aux biens communs et aux agents des collectivités sont multiples et diverses. L’une des réponses possibles est répressive. D’autres solutions existent pourtant, comme le montre cet ouvrage qui ne se contente pas d’incantations mais qui s’appuie sur des actions menées au cours des dernières années. La démonstration
C’est la lutte finale etc.
Stanislas TOMKIEWICZ, éditions La Martinière 2003, 304 p.
Il y a d’abord eu cette vie au service de l’enfance qui prend sa source dans le ghetto de Varsovie et que l’on retrouve dans « l’adolescence volée » (cf. LS n°489). Et puis, il y a l’engagement politique qui fait l’objet de ce deuxième volet des mémoires de Stanislas Tomkiewicz. Cet ouvrage paraît à titre posthume. Décédé le 5 janvier 2003, l’auteur n’aura pu le terminer. Il nous reste néanmoins ces dernières pages marquées au coin de l’humour et surtout de la profonde modestie d’un
La protection sociale sous le régime de Vichy
Sous la direction de Philippe-Jean HESSE & Jean-Pierre LE CROM, Presse universitaire de Rennes, 2001, 382 p.
On connaissait déjà la dette que l’éducation spécialisée pouvait avoir à l’égard du régime Vichy. Voilà un ouvrage qui vient éclairer d’une façon très étonnante l’héritage tout aussi douteux que peut avoir le système de protection sociale de notre pays. En 1928 et 1930, la France se dote, cinquante ans après l’Allemagne et vingt cinq ans après la Grande Bretagne, d’une d’assurance sociale couvrant le risque maladie. En 1945, le
Alternatives au sécuritarisme en éducation
Association Intermèdes, édition Jeunesse et droit, 2002, 117 p.
Trop souvent, la formation de l’individu ne se fonde que sur des méthodes autoritaires (soumission, contraintes, sanctions...). L’enfant se trouve ainsi réduit au rôle d’élève obéissant, pratiquement jamais consulté ni responsabilisé et qui se découvre citoyen le jour de ses 18 ans, sans aucune expérience préalable en matière ni de participation, ni de prise d’initiatives. Le ton de l’ouvrage est donné : il s’agit des actes du colloque organisé le 5 juin 2002 par l’association
Mike contre-attaque ! Bienvenue aux Etats stupides d’Amérique
Michael MOORE, La Découverte, 2002, 232 p.
L’anti-américanisme est en progression constante à travers le monde. Ce mouvement de fond est proportionnel à la politique d’une nation qui est tout particulièrement marquée par l’égoïsme, le cynisme et la toute puissance insolente. Egoïsme quand elle oblige son industrie pharmaceutique à produire à prix coûtant des médicaments pour faire face à un début d’épidémie du charbon qui s’avère n’avoir concerné que moins d’une dizaine de ses concitoyens, mais qui s’oppose à la vente à bas prix de
Les droits de l’enfant à l’école - Pour une éducation à la citoyenneté
LE GAL, DE BOECK & BELIN, 2002, 214 p.
Ce n’est que très progressivement que la citoyenneté a acquis son caractère universel : ainsi, dans notre pays, ce n’est qu’en 1848 que les ouvriers et les paysans obtiennent le droit de vote, en 1944, c’est au tour des femmes et en 1974 des jeunes de 18 ans. Aujourd’hui, se pose la question de l’accès à la citoyenneté de la seule partie de l’humanité pour qui cela pose problème : les enfants. D’un côté, le fait de considérer l’enfant comme une personne à part entière, ayant la même dignité et les
80% du bac… et après ? Les enfants de la démocratisation scolaire
Stéphane BEAUD, La Découverte, 2002, 303 p.
Stéphane Beaud met en vie des personnages à la fois passionnants et attachants qui seraient dignes d’un roman, s’il ne s’agissait d’une étude sociologique des plus méthodique.
L’auteur nous livre le résultat de dix années d’étude sur le terrain qu’on aura du mal à lâcher, la dernière page tournée. Cela commence au début de la décennie 90, alors que se joue à plein le compromis historique entre un pouvoir politique désireux de lutter à court terme contre le chômage et d’élever à moyen terme le
Tolérance zéro? Incivilités et insécurité
Sebastian ROCHE, Odile Jacob, 2002, 304 p.
Parmi les nombreux facteurs invoqués pour interpréter la délinquance des mineurs, on compte l’hérédité, la personnalité, l’urbanisation, l’inégalité économique, les média de masse, la démographie, l’organisation familiale, l’usage de produits stupéfiants, le comportement des victimes potentiels, l’accessibilité et la vulnérabilité des cibles etc … Le nombre de mises en cause de mineurs étant passé depuis 1993, de 93.000 à 175.000, deux grands blocs d’explications s’opposent : soit un déficit de la
Quand l’école se mobilise
Agnès VAN ZANTEN, Marie-France GROSPIRON, Martine KHERROUBI, André D. ROBERT, édition La Dispute, 2002, 270 p.
Longtemps, l’école primaire a été tournée vers l’enseignement du peuple (apprentissage des savoirs de base et intégration à la République) et le secondaire vers l’intellectualisme de l’élite. Parmi les profondes mutations qui ont marqué l’Education nationale au cours des trente dernières années, la massification de la fréquentation, qui se voulait porteuse de démocratisation, a eu comme effets pervers de mettre en évidence l’échec