Livres
ABC de la psychologie de l’enfant
Corinne MOREL, Jacques Grancher éditeur, 1999, 267 p.
Les ouvrages de vulgarisation psychologiques sont nombreux. Ils ne sont pas toujours heureux. Aussi, n’allons-nous pas bouder notre plaisir avec le livre de Corinne Morel. Si le lecteur cherche une synthèse des différentes théories de la psychologie de l’enfant qui soit simple sans être simpliste et qui en propose la substantifique moelle, alors il doit s’arrêter là et se précipiter dans la librairie la plus proche pour passer commande.
L’immaturité psychologique de l’enfant diffère de
Des parents de même sexe
Eric DUBREUIL, édition Odile Jacob, 1998, 332p.
Le sujet est subversif, du fait même qu’il déstabilise « un certain nombre de normes instituées autour de l’idée de couple, de famille et de l’art de ’’bien élever’’ les enfants ». Dans sa préface, Geneviève Delaisi de Parseval situe bien la problématique dont il est question ici.
Le lecteur sectaire, farci de préjugés et convaincu que son mode de vie actuel est non seulement le seul possible, mais aussi le seul acceptable, peut s’arrêter là. Cette rubrique, s’il la lit, va réveiller son
L’adolescent en création - Entre expression et thérapie
Sous la direction de Jean-Luc Sudres et de Pierre Moron, L’harmattan, 1998, 237 p.
« A l’enfance, succède l’adolescence, âge sensuel et indiscipliné, qui croit que la vertu est pénible et difficile et qui est féru de plaisir … On ne peut pas comprendre le cheminement de l’homme au cours de son adolescence, car celle-ci est vraiment instable. Elle ne se laisse guider ni par la raison, ni par les conseils d’autrui; mais soumise au souffle des tentations variées, elle se laisse entraîner de-ci, de-là, mobile et vagabonde. Un jour, elle veut ceci
L’adolescent, le psychanalyste et l’institution
Jean-Pierre Chartier, Dunod, 1998, 159p.
« Ils semblent se déplacer dans un monde virtuel où aucun acte ne devrait avoir de conséquences d’où le sentiment de culpabilité n’existe pas. Leurs comportements, souvent imprévisibles, manifestent l’absence d’intériorisation de l’autre. » Ainsi, commence Jean-Pierre Chartier dans un ouvrage qu’il consacre aux jeunes dit « incasables ». Quelque chose a été tragiquement raté chez ces sujets dans l’instauration du lieu inaugural à l’autre. Pour autant, ce psychanalyste « membre du IVème groupe »
Moments thérapeutiques ou de la difficulté d’aider et d’être aidé
Bernard MONTACLAIR, érès, 1998, 190 p.
Ancien éducateur, devenu directeur d’école puis psychothérapeute, l’auteur nous livre le fruit de son expérience d’une plume légère et précise. Pourtant, il se refuse de s’adresser à l’intelligence du lecteur lui préférant sa sensibilité : « l’étonnement, l’interpellation permanente, la remise en question sont les seules recettes que j’estime utile de conseiller » affirme-t-il d’emblée (p.15). Son option, c’est de partager un vécu : et si c’était cela le savoir et la méthode
Les paradoxes du travail social
Michel AUTES, Dunod, 1999, 313 p.
L’action sociale s’est toujours située au cœur du débat entre un Etat interventionniste et un Etat laissant à l’initiative individuelle la responsabilité de la protection de chacun. Ce n’est qu’avec la généralisation de la protection sociale après 1945, que cette action a pu prendre toute sa mesure, venant ainsi remédier aux injustices les plus criantes qui subsistaient. Les professionnels ont progressivement été investis de son application. Dans les années 70, certaines voix leur ont reproché de vouloir
Aider à vivre - Propos sur le travail social
Catherine DE BECHILLON, érès, 1998, 206 p.
Voilà un livre qui doit être lu en toute urgence par celles et ceux qui ont du vague à l’âme, qui accumulent les doutes et se demandent ce qu’ils font dans le métier d’assistant de service social. Recueil de textes écrits entre les années 60 et les années 90, on retrouve sous la plume d’une authentique professionnelle (à une époque où un peu trop de gens s’enquièrent de parler de ce qu’ils ne connaissent pas vraiment), une continuité et une cohérence qui rappelle les fondements d’un engagement qui va
Vivre la séparation
Yves PRIGENT, Editions Desclée De Brouwer, 1998, 139p.
La séparation est consubstantielle à l’existence humaine. Il y a cette séparation liée à l’amour : l’attente, la distance, le suspens des retrouvailles le font exister et vibrer, lui donnant tout son sens. Il y a la cassure brutale de la mort d’un proche qui provoque une brèche, un gouffre, un pan de vie qui s’effondre. Elle montre et mesure l’intensité du lien d’attachement. Mais, c’est aussi la perte d’un emploi qui crée une blessure dans la conscience de soi-même, tant ce travail peut
Histoire de l’athéisme
Georges MINOIS, Fayard, 1998, 671 p.
La religion n’attire plus grand monde dans les églises, mais elle continue à bien se vendre. Parler de l’incroyance relève toujours quelque peu de la provocation et sent encore l’odeur du bûcher. Georges Minois, historien prolixe, y a consacré une longue étude, faisant là oeuvre d’innovateur tant le domaine historiographique dans ce domaine est pauvre.
L’athéisme apparaît en même temps que la religion, sans qu’il y ait de progression chronologique entre un état religieux originel et une évolution vers une
Qu’est ce que la richesse?
Dominique MEDA, édition Aubier, 1999, 423 p.
Après avoir longuement interrogé la notion de travail (« Le travail, une valeur en voie de disparition », cf. Lien Social n°369), Dominique Méda récidive avec bonheur. A son tableau de chasse, cette pourfendeuse d’évidences, accroche ici un nouveau trophée : la richesse. Nos sociétés explique d’emblée l’auteur se prétendent riches au prétexte qu’elles amèneraient sur le marché une profusion de biens et de services que les individus s’approprient et consomment. De fait, en 30 ans, la France a