Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Je me tue à vous le dire. Le suicide à la croisée des regards de la psychanalyste et de la criminologie

Anne PERRIER-DURAND, érès, 1998, 126 p.

Le livre écrit par Anne Perrier-Durand est un éclairage tout à fait intéressant sur un sujet qui provoque si souvent sidération et impuissance.

L’auteur remonte le temps et nous rappelle les préjugés tenaces, les représentations et les interprétations qui ont été forgées pour tenter de comprendre et surtout de répondre au sentiment ambiant de culpabilité. La civilisation chrétienne refuse à l’individu le droit de disposer de sa vie. Le concile d'Orléans prive en 553 tout suicidé des rites funéraires

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Droit d’asiles - Les hôpitaux psychiatriques de 1930 à 1950

Patrick LEMOINE, Odile Jacob, 1998, 329 p.

Psychiatre et chef de service à l’hôpital du Vinatier à Lyon, Patrick Lemoine revient ici sur le drame qui a vu, au cours de la seconde guerre mondiale, 40.000 malades mentaux mourir de faim, de froid et de misère dans les hôpitaux psychiatriques français. A la rigueur des hivers et aux défauts réels d’approvisionnement, il faut rajouter la ségrégation, l’idéologie nazie et l’eugénisme : nourrir les fous est un luxe de temps de paix !

Pour décrire cet épisode peu glorieux qui n’a jamais donné lieu à

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La tyrannie du plaisir

Jean-Claude GUILLEBAUD, Seuil, 1998, 391 p.

Dès qu’on aborde la question de la morale sexuelle, on passe facilement pour un moraliste nostalgique ou pour un laxiste. On échappe difficilement soi-même à la subjectivité ou au manichéisme. Jean-Claude Guillebaud s’attache ici à déconstruire la vision simpliste que nous avons en la matière et de rétablir toute la complexité d’une réalité historique qui n’a que peu à voir avec l’idée que nous nous en faisons. Ainsi l’opinion commune prétend-elle à une évolution contemporaine venant abolir des

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Le droit à la connaissance de son origine: un droit de l’homme - Pour en finir avec l’accouchement sous x et le secret de la filiation

Pierre VERDIER avec Nathalie MATGIOTTA, Editions Jeunesse et Droit , 1998, 103p.

L’ “accouchement sous x ” a été instauré le 2 septembre 1941 par une loi signée par le Maréchal Pétain. Ce bien douteux parrainage n’empêchera pas cette disposition de perdurer jusqu’à nos jours. Sa justification essentielle ? Lutter contre l’infanticide. Nous sommes avec le Luxembourg le seul pays au monde à offrir cette possibilité. Logiquement, nous devrions avoir moins d’infanticides en proportion que partout ailleurs. Il n’en est rien. Preuve de la vacuité
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Ces enfants qui tiennent le coup

Sous la direction de Boris Cyrulnik, Hommes et Perspectives, 1998, 120 p.

Nous avons tous rencontré ces situations étonnantes de fratrie partagée entre certains qui ont sombré sous la pression familiale et d’autres qui résistent et s’en sortent. Comment certains enfants arrivent-ils à se préserver quand leur milieu les agressent ? Certes, ils n’en sortent pas complètement indemnes, mais ils réussissent malgré tout à devenir des adultes à peu près équilibrés et épanouis. Et surtout,  ils ne s’inscrivent pas dans la reproduction sur leurs

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L’araignée sur l’épaule

Carmen RICHARD, Robert Laffont, 1998, 263 p.

La pratique du placement familial a connu depuis une vingtaine d’années de profondes transformations. Finis les vestiaires centraux où la gardienne venait quérir chaque année la vêture réglementaire, véritables uniformes habillant tous les enfants de la DASS de manière identique. Finies ces visites d’assistantes sociale seulement une à deux fois par an. Finies ces familles nourricières abusives perpétuant le malheur et la misère d’enfants qui attendaient pourtant qu’on leur donne une nouvelle

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Les défis de la travailleuse familiale: entre travail social et service de proximité

Bernadette BONAMY, érès, 1997, 208 p.

Le métier de travailleuse familiale est aussi ancien que celui d’assistante sociale. Les premiers services à domicile datent en effet de 1865 et sont le fait de religieuses. Pendant très longtemps, cette activité restera imprégnée par les notions de dévouement, de bénévolat et de vocation, jusqu’à sa reconnaissance officielle par le ministère de la santé et de la population en 1949.  Le processus de professionnalisation passe par la formation : 1, 3, 5 et enfin 8 mois débouchant sur un certificat

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Guide de l’action gérontologique

Sous la direction de Jean-Jacques AMYOT, Dunod, 1997, 345 p.

24 spécialistes pour 78 entrées abordant la question de la gérontologie sous ses différents aspects : pratiques et environnement, savoirs et compétences, institutions et dispositifs, sans oublier une large bibliographie … tel est le contenu de cet ouvrage d’une grande richesse.
Pendant longtemps, les vieillards qui ne pouvaient ni se suffire à eux-mêmes, ni s’appuyer sur leur famille pour subvenir à leurs besoins, ont été pris en charge dans des hospices. En 1945, sont généralisés

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L’identité: l’individu, le groupe, la société

Coordonné par Jean-Claude RUANO-BORBULAN, éd. Sciences Humaines, 1998, 416 p.

Ce livre reprend le numéro spécial (n°15) de la revue Science Humaine consacré à l’identité, enrichi d’articles parus depuis 5 ans, ainsi que de documents inédits.
L’identité est d’abord affaire personnelle. Elle s’édifie progressivement tout au long de l’enfance. Mais rien n’est acquis définitivement : au cours de l’existence l’identité s’affirme, évolue, se réaménage par crises et stades successifs. Etre soi-même nécessite de se différencier des autres.
D’où
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Médiation familiale, regards croisés et perspectives

Annie BABU et all, érès, 1997, 272 p.

Le divorce a été institué en 1792 en même temps que le mariage civil. La Restauration le supprime en 1816. Il ne réapparaîtra qu’en 1884 mais uniquement pour fautes. Jamais aucun texte ne proposera une législation aussi avancée que celle votée par les Conventionnels. Ce n’est qu’en 1975 que la séparation par consentement mutuel deviendra à nouveau possible. L’évolution du droit de la famille ne s’est pas arrêtée là. Toute rupture familiale impliquant la nécessaire reconstruction des rôles parentaux, il

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