SOCIÉTÉ
Réussir son burn-out. Récits de résistantes
LE BARS Corinne (sous la direction), Éd. érès, 2022, 188 p.
Elles sont infirmière, cadre bancaire, couturière, formatrice, éducatrice spécialisée, assistante sociale, informaticienne … Elles partageaient la même conception de leur travail : passionnées, perfectionnistes et imprégnées de toute-puissance. Jusqu’au jour où les crises de panique, les sueurs froides et les douleurs musculaires ont commencé à s’emparer d’elles. Elles pensaient dépasser ces premiers troubles. Mais, très vite, elles ont été emportées dans un effondrement lent et
Comment être parent en prison ?
DOURIS Marie et ROMAN Pascal (sous la direction), Éd. érès, 2020
Les droits et obligations parentales ne s’arrêtent pas aux portes de la prison, même si l’incarcération rompt l’union familiale sans qu’il y ait une volonté de rupture de ses membres. Mais cette titularité est plus juridique que matérielle. Par défaut de moyens financiers permettant les déplacements jusqu’aux lieux de détention, parfois très éloignés géographiquement ; du fait d’une durée de la peine usant les liens ; à cause des modalités d’accueil des établissements pas
Habiter après la prison
BARNET Jean-Noël, Éd. L’Harmattan, 2021, 204 p.
Quelle capacité d’habiter reste en soi, après une incarcération marquée par la sujétion et la soumission, l’aliénation et la surveillance, la violence et l’infantilisation, la contrainte domestique et la promiscuité ? Les défis à relever, explique Jean Noël Barnet, éducateur spécialisé en CHRS, consiste bien à se réapproprier la capacité à être seul et à affronter le monde extérieur, à gérer son espace personnel et son propre rythme, à réaménager les limites physiques et psychiques entre soi et
Soins et prisons
CHASSAGNE Aline, Éd. érès, 2019, 292 p.
Il aura fallu attendre 1944, pour qu’un service médial et médico-psychologique devienne obligatoire dans tout établissement pénitentiaire. Et 1994, pour que les infirmiers supplantent les gardiens pour distribuer les médicaments et que les détenus soient rattachés au droit commun dans l’accès aux soins. Cette reconnaissance du médical n’a jamais réussi à rompre la dichotomie entre la perception du patient-détenu par des soignants qui sont là pour guérir et celle du détenu-patient par des surveillants
Décarcérez. Cachez cette prison que je ne saurais voir
LHUISSIER Sylvain, Éd. Rue de l’échiquier, 2020, 91 p.
Que d’idées reçues véhicule la prison, toutes plus fausses les unes que les autres. Sylvain Lhuissier les met à mal, avec talent. Des prisons trois étoiles ? Certes, aucun établissement pénitentiaire n’est comparable. Et si les Maisons centrales enfermant les longues peines ne présentent un taux d’occupation que de 74 %, les Maisons d’arrêt atteignent un taux de 138 %, entassant les détenus dans des cellules surpeuplées, parfois envahies de punaises de lit et de cafards. Les prisons
Travailler. La grande affaire de l’humanité
SUZMAN James, 2021, Éd. Flammarion, 474 p.
S’il est un mythe tenace, c’est bien celui de l’homo economicus : nous serions des créatures égoïstes, coincées entre nos désirs infinis et nos moyens limités, contraintes à travailler toujours plus pour produire des richesses et consommer plus de biens. Et pourtant, notre espèce n’a pas toujours accumulé de la nourriture et encore moins de richesse, pas toujours obnubilée par la préservation d’un quelconque rang social. Loin d’être confrontée à la famine et à la sauvagerie, elle consacrait quinze à
Merci maîtresse !
F. Anouk, Éd. Cherche Midi, 2019, 254 p.
Quand une journaliste de Radio France démissionne pour enfin se trouver face à son public et se mettre à son service, cela donne un journal de bord rempli d’émotion et de tendresse. Juste après avoir passé avec succès le concours de professeur des écoles, l’auteure se retrouve en poste dans une école de regroupement pour enfants étrangers. Sa classe de CE2, elle en parle avec une bienveillance infinie. Et cela fait du bien de lire un récit qui, pour une fois, ne se réduit pas à d’incessantes jérémiades
Faire (l’)école. Un collège associatif sur la montagne limousine
COLLECTIF des archéologues d’un chemin de traverse, Éd. du Commun, 2020, 283 p.
Pratiquer une pédagogie active ; équilibrer la théorie, la pratique, l’artistique et le créatif ; prendre en compte la particularité de chaque élève … combien de parents en ont rêvé. Le collège associatif l’a réalisé. Produit d’une longue préparation, il ouvre ses portes à l’automne 2011. Le choix a été fait d’un établissement privé sous contrat, pour surmonter les obstacles posés par l’Education nationale. S’inspirant tant de Freinet que de Montessori, de
Les incasables
ZERROUKI Rachid, Éd. Robert Laffont, 2020, 268 p.
Quel équilibre trouver entre fermeté et bienveillance face à des élèves dont les souffrances induisent parfois des troubles envahissants du comportement ? Ce questionnement, l’auteur ne se contente pas de le poser d’un point de vue conceptuel, même s’il reproche aux chantres des pédagogies actives de se contenter d’expliquer comment nourrir les enfants et pas comment leur donner faim. C’est un praticien qui s’exprime ici, décrivant ce qu’il a mis en œuvre avec ses élèves de SEGPA. Comme
Comment l’école reproduit-elle les inégalités ?
GOUDEAU Sébastien, Éd. P.U.G, 2020, 103 p.
Le mythe de l’école méritocratique a la vie dure. La disparité des trajectoires individuelles ne reflèterait qu’un différentiel d’intelligence, d’efforts, voire d’hérédité. Quand les statistiques établissent que 4 % des enfants d’ouvrier obtiennent un diplôme de niveau Bac + 5 (contre 40 % d’enfants de cadres) et qu’en SEGPA ils sont 86 % (contre 2 % de milieu aisé), cette élimination et relégation des élèves de familles pauvres dans les filières les moins valorisées posent quand même problème