L’humour. Un défi aux certitudes

PATTI Marie-France, Ed. InPress, 2017, 151 p.

Le rire peut exclure l’humour et l’humour ne pas faire rire. L’humour se pose comme une énigme et un défi : il souligne certains aspects plaisants, insolites ou absurdes de la réalité, mais trouve ses limites dans l’idéalisation des valeurs et le seuil de tolérance à la critique et à la liberté d’expression. Volontaire et consciente, cette disposition individuelle se rajoute aux autres sens, sans être forcément présente chez tout le monde.

L’ancien testament distinguait le rire joyeux du rire

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De quoi se moque-t-on? Satire et liberté d’expression

 PASSARD Cédric et RAMOND Denis (sous la direction), 2021, Éd. CNRS, 393 p.

Si les vingt-deux contributeurs de ce recueil d’études universitaires décrivent l’ancienneté de la satire, depuis l’antiquité jusqu’à Charlie, en passant par Coluche ou le Canard, ils démontrent tout autant la persévérance de la suspicion qui l’entoure. Logique : rien ne serait pire pour elle de ne déclencher aucune émotion chez son lecteur-complice ou chez son ennemi. Mais pour être tributaires des normes du risible de chaque époque, l’humour, l’exagération et la

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Rire. Une anthropologie du rieur

LE BRETON David, éd. Métailé, 2018, 254 p. 

Le rire ne peut être réduit à ce qui est risible. Car, si tout est susceptible de le devenir, ce qui rend l’un hilare, laissera l’autre de marbre. Il n’existe donc pas sans la signification qui lui donne naissance. Il est le résultat d’une situation qui prend sens aux yeux d’un individu particulier, par son décalage avec la norme ou le réel. Ses sources sont infinies. S’il s’enracine d’abord dans la joie et la bonne humeur, il peut tout autant être l’expression de la détresse, de la honte que de la

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Freud & Lacan des charlatans ?

VAN RILLAER Jacques, Éd. Mardaga, 2019, 276 p.

La place de Freud ne serait pas entre Copernic et Darwin, mais entre Andersen et les frères Grimm ! Comme les anciens fumeurs qui ne supportent plus la fumée du tabac, Jacques Van Rillaer, lui-même ancien psychanalyste, éreinte ses anciens confrères. Il commence par dénier à Sigmund d’avoir conçu cette approche, celui-ci ayant reconnu d’abord la paternité de Breuer en 1910, avant de se l’attribuer en 1914. Il continue en démystifiant, l’un après l’autre, les piliers de la discipline souvent

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Développement (im)personnel

DE FUNES Julia, Éd. De l’Observatoire, 2019, 160 p.

L’ambition affichée est claire : museler la tristesse, le chagrin et l’angoisse, combattre le désespoir, l’échec et les incompétences. Finies les passions tristes et la négativité. Place à la sérénité, au bonheur et à la positivité. La mode n’est plus aux religions ou aux valeurs humanistes, mais au triomphe de l’individu et à l’épanouissement personnel. Les dépendances hétéronomes sont remplacées par un seul impératif : se libérer des normes qui étouffent et apprendre enfin à être

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Histoire d’un mensonge. Enquête sur l’expérience de Stanford

LETEXIER Thibaud, Éd. Zones, 2018, 295 p.

En août 1971, le psychologue Philip G. Zimbardo mène l’expérience dite de Stanford avec une vingtaine d'étudiants qui se voient attribuer de manière aléatoire des rôles de gardien ou de détenu dans une fausse prison. En quelques jours, ceux qui ont revêtu un uniforme se transforment en sadiques. Depuis cinquante ans, les manuels universitaires de psychologie, de criminologie et de pénologie, qui en ont reproduit les résultats, évoquent combien les frontières sont poreuses chez l’être humain entre le

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Réinventer l’association

LAVILLE Jean-Louis, 2019, Ed. Desclée de Brouwer, 235 p.

L’associationnisme est né des secours mutuels, des entraides paysannes pour les semences et les récoltes, de l’économie informelle, de l’échange monétaire des biens et des services, les travaux collectifs pour le bien commun.

Il sera rejeté par le marxisme qui revendiqua l’affrontement avec le capital jusqu’à la prise du pouvoir. Il est ainsi réduit à un romantisme angélique entaché de socialisme utopique.

L’État keynésien et l’État social démontrèrent, un temps, leur capacité à

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Les décisions absurdes l’enfer des règles III : les pièges relationnels

MOREL Christian, Éd. Gallimard, 2018, 257 p.

La multiplication des règles est source d’absurdité. On s’en doutait. Christian Morel nous en fait une démonstration éclatante. Avec les 200.000 normes applicables aux collectivités publiques et les 20.000 pages de procédures techniques du Porte-avion De Gaulle, on n’est plus dans l’aberration, mais dans la démence. Les protocoles ainsi institués acquièrent avec le temps une inertie qui les fige, leur rigidité les rendant contre-productifs. Parce qu’ils semblent coulés dans le marbre, leur

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Comment faire les bons choix

HEARTH Chip & Dan, Éd Flammarion, 2017, 377 p.

Quelles sont donc les mécanismes qui nous amènent parfois à prendre les mauvaises décisions ? Cet ouvrage ne se contente pas de nous aider à identifier ceux dont nous sommes si souvent prisonniers. Il propose des solutions pour les contrer. A commencer par cette fréquente erreur consistant à réduire à une alternative, quand il nous faut choisir. L’échec intervient dans 52 % des cas, lorsqu’il nous faut répondre par oui ou par non et n’intervient que dans 32 % lorsque nous avons plusieurs

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Le pouvoir de la volonté

BAUMEISTER Roy F. & TIERNEY John, Éd. Flammarion, 2017, 464 p.

L’être humain agit souvent par réflexes ou poussé par ses intuitions et ses affects. Mais, il peut aussi s’appuyer sur une force inégalable dont chacun est doté : sa volonté. Quatre dimensions peuvent bénéficier de ce potentiel : des pensées mieux contrôlées, des émotions mieux gérées, des impulsions mieux régulées et des performances moins entravées. Les auteurs illustrent abondamment leur démonstration, en puisant dans le registre de la psychologie comportementaliste et

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